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 Les carnets de Silwenne.

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Silwenne Ethael
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptySam 14 Déc - 15:14

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 14 Frimaire.

Hier a été une journée de nouveautés et de surprises. Pour commencer, nouvelles virée entre filles mais, cette fois, à Maraudon. J'étais en compagnie de Bryndelle, Mildney, Elkiara et Padmé(nace). Trois humaines et deux gnomettes. J'aime beaucoup cet endroit. C'est sombre, mystérieux, plein de promesses... comme moi. Bien évidemment, la corruption s'est étendue ici aussi. C'est infesté de Satyres, de plantes vénéneuses, de larves putrides, que du bonheur ! L'exploration nous a prise des heures et je ne pense même pas que nous soyons parvenues à éradiquer totalement la corruption. Cette saloperie revient toujours, donc il faudra certainement revenir, nous aussi. Mildney a refusée de me gifler, comme je m'y attendais. C'est Bryndell qui s'est portée volontaire... pour me rendre service. Cette blague de mauvais goût. Le plus drôle, c'est que je n'avais nul besoin de ça pour revêtir le Manteau d'Ombre. Cela m'amuse de tester les gens et, autant je savais que Mildney ne voudrait pas me frapper, autant je ne m'attendais pas à ce que Bryn le fasse aussi facilement. Une fille pragmatique.

De retour à Strom, Bryn m'a demandée de lui confectionner une salopette pour le pic-nique de demain. L'occasion était trop belle pour la rater et passer à côté. Ni une, ni deux, une fois seules, je l'ai emmenée dans l'ancienne boutique de Jaylini au parc pour prendre ses mesures. Je ne pense pas qu'il était vraiment nécessaire de la faire se dévêtir en petite tenue mais, encore une fois, c'est dans ma nature de tester les gens. Je suis restée très pro, pas un geste déplacé, pas le moindre effleurement sur des zones érogènes, rien que le ruban froid et mes yeux sur sa peau nue. En fait, je n'en avais même pas envie, ou alors n'est-ce que du respect ? Je ne me suis autorisée qu'un simple baiser sur son épaule en guise de conclusion à la séance. Ma modeste prime. Elle n'a rien dit. Ca n'a eu aucun effet visible ou notable mais, elle était fatiguée il faut dire.

Nous avons eue ensuite une petite conversation très instructive. Surtout pour moi car, contrairement à ce que je pensais, elle n'a rien compris du tout. Enfin si, une chose, que je suis en manque d'affection et de quelqu'un à qui donner la mienne. Ce ne sont pas des câlins qui vont parvenir à combler le trou affectif béant de mon existence. Ses accolades ne me sont d'aucune aide mais, ça lui fait plaisir, elle se sent utile. Pour le reste elle a carrément tout faux. Je ne l'ai pas contredite, évidemment. Ce petit jeu deviens lassant car je ne vois pas d'issue positive à tout ceci. Je me rend compte à quel point je suis seule, quand bien même serais-je entourée d'amies, je suis seule au beau milieux d'une foule d'inconnus et de fantômes qui ne me voient pas.

Nous sommes tous seuls alors, prend ma main et soyons seules ensemble.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyMar 17 Déc - 2:50

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 16 Frimaire

Je reviens du temple englouti d’Atal’Hakkar avec l'équipe de rêve : Bryndell, Meldney, Mereden, Padmé(nace) et moi. Je suis complètement exténuée, alors le résumé risque d'être très bref. Je m'en suis encore prise plein la tête malgré que le Manteau me protège un peu des attaques de contact. J'ai l'impression que l'Ombre attire ces saloperies. Même sans utiliser mes sorts les plus puissants, ils en avaient après moi. Des dragons, des draconiens, des serpents, des Trolls... Ils m'ont a-do-rés ! Surtout l'esprit du dragon corrompu. Peut-être qu'il y a un lien entre ce que je ressens dans mes rêves et le fait que les attire autant ? Tout ne serait alors qu'une question d'esprit et d'Ombre. C'est une question à approfondir.

J'avais besoin d'un bain et d'un massage aux huiles parfumées pour me remettre de toutes mes courbatures et de tous les coups que j'ai prise. Un dragon, quand même, quoi ! Juste un fantôme de dragon, d'accord, mais quand même ! Comme Mildney et Bryndell n'étaient pas en très grande forme non plus (en fait, je pense que je ne peux pas trop compter sur l'une d'elle pour ce genre de truc), je suis allez au bordel du port et j'ai payée les services d'une fille pour s'en charger. Et, tu sais quoi ? C'était di-vin ! Je me suis contentée du bain et du massage en sa compagnie. Rien de plus. Je n'avais pas la forme ou même ne serait-ce que l'envie de plus charnel. Je crois qu'elle aurait bien aimée pour se changer des gros porcs qu'elle a d'habitude mais, Lisa, c'est son nom, m'a été d'une aide inestimable. Elle est vraiment habile de ses mains, je ne sais pas comment elle fait ça !

A l'occasion, il faudra que je demande à Nicole si elle a des onguents à me vendre contre les contusions. Avec un peu de chance, je trouverai une belle rousse pas trop fatiguée pour mes les appliquer... sinon je retournerai voir Lisa et puis c'est mare.

Autre chose. Hier Moystia et Aky sont venus me trouver pour me parler de l'avancée de leur enquête. Ce n'est pas très encourageant. D'après ce qu'ils ont réussit à apprendre avec Lyzéra, Cend' aurait été embarquée de force sur un bateau par des mercenaires, surement à la solde de l'oncle. Il se trouve que le bateau a cramé au beau milieux de la baie et a coulé. Je sais qu'il y a pas mal de pirates dans le coin mais, apparemment, l'incendie aurait prit dans les quartiers d'équipage. Pour moi, il ne fait aucun doute qu'elle en soit à l'origine. Impossible de savoir si c'était délibéré ou non. Toujours est-il qu'il n'y a pas de trace d'elle, ni de son corps parmi les victimes repêchées. Et vas reconnaitre un corps qui a passé des semaines dans l'eau de mer. Donc, soit elle s'en est tirée et elle se cache mais impossible de savoir où, soit elle s'est noyée... mais si elle était en vie pourquoi ne pas écrire pour prévenir qu'elle va bien ? De ne pas m'inquiéter ? Sauf si elle a peur que le courrier soit intercepté, auquel cas elle peut être n'importe où et je suis impuissante, dans l'impossibilité de lui venir en aide. Si elle ne se cache pas cela veut dire qu'elle est... morte ? Je peine à y croire. Je refuse de le croire ! Il faut continuer les recherches, mais je ne sais pas par où commencer.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyJeu 19 Déc - 2:13

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 18 Frimaire

Pas de vilains pas beaux à tuer aujourd'hui. Au lieu de ça, j'ai eu droit à un massage du tonnerre de la part de Lyzéra ! Mélan a vraiment de la chance. Et on se calme ! Ce n'était qu'un massage tout ce qu'il y a de plus courtois et professionnel, si on peut dire. Le dos et les épaules. Certes, j'étais à poil dans le bassin, mais tu sais très bien que les Elfes ne sont pas du tout mon type. Elle n'est même pas rousse ! Encore que, c'est devenu un gimmick, voir un sujet de plaisanterie, mais même si les rousses ont ma préférence absolue, ça ne fait pas tout. Tu peux très bien être rousse et être la dernière des connes et/ou un laideron et/ou insipide et/ou chiante à mourir. Ca ne suffit pas ! Mais bon, je les laisse parler et s'imaginer des trucs, quelle importance ? N'empêche, ça fait du bien de retirer mes bandages serrés qui compriment mes seins. Ca fait vraiment un mal de chien, quand j'y pense. Du coup, j'évite d'y penser. Et tout ça pourquoi, me demanderas-tu ? Va chier et laisse mes seins tranquilles !

Pendant qu'elle me massait, j'ai récité un de mes poèmes les plus explicites à Lyzéra. Apparemment elle a beaucoup apprécié. Je crois même qu'elle a rougi. C'était un de ceux dont je suis la plus fière, celui dont chaque phrase, ou ligne, débute par un mot qui commence par la lettre S et qui se termine par une rime en "esse". Et dire qu'il ne m'a pris qu'une poignée d'heures à écrire. La Muse était avec moi ce jour-là. Le plus troublant, c'est que je ne me souviens pas l'avoir écrit. C'est plus comme un souvenir, mais je ne sais pas s'il m'appartient vraiment.

C'est mon anniversaire dans quelques jours et j'ai le cafard. Non pas parce que je vais prendre une année de plus, ça je m'en fous bien, mais parce que je m'ennuie. Putain ce que je peux m’emmerder ! A part Lyzéra qui m'a fait ce massage de rêve aujourd'hui, je n'ai adressé la parole à personne. PERSONNE ! Ca devient vraiment frustrant. J'ai besoin de parler à des gens intéressants, de faire des rencontres, de lier des amitiés ! A croire que tout le monde à mieux à faire que de se parler face à face. Ils sont tous là à courir dans tous les sens comme des dingues. Ho, il y a bien les gens qui ont des trucs à me donner à faire, oui... Ils sont intéressés, pas intéressants. Il y a une sacrée nuance.

Pas de vilains à déchiqueter de mes sorts aujourd'hui, donc, pourtant ça m'aurait bien défoulée. Mais il faut dire que je suis complètement cassée. Comme un pantin à qui on aurait coupé les fils. Je suis couverte d'hématomes aux magnifiques couleurs chatoyantes. Des bleus-violets, des rouges-marron à bords jaunâtres. Ce putain de dragon m'a bien piétiné. Même d'évoquer un dragon ça me fait penser à elle qui disait vouloir mourir en affrontant l'un d'eux. Je sais, c'est très con. Héroïque, peut-être, mais con. Elle est comme ça : impulsive et sûre d'elle. Je ne sais même plus si je dois encore me considérer en couple ou non. Ca fait pile quatre mois qu'elle a disparu et je commence à croire que je ne la reverrai jamais. Malgré cela, j'ai du mal à tourner la page. J'ai l'impression de l'abandonner. Pourtant j'ai le sentiment qu'il me faudra bien m'y résoudre un jour ou l'autre. Fais chier. J'avais trouvé quelqu'un de bien, un peu spéciale, d'accord, mais comme faite pour moi... Et patatras.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptySam 21 Déc - 20:04

En Commun a écrit:

Un souffle.




Douceur nacrée d'un écrin de soie blanche,
Ivresse infinie planante de par les cimes,
Mon souffle flotte libre sur tes hanches
Que j'effleure impunément de mes rimes.

Mon baiser sur ton sein, tel un soupir
Sur une dune rosée, éveille le frisson
D'un doux et éphémère souvenir
Qu'une brise marine laisse à l'abandon.

Caresse du vent, murmure d'une chevelure,
Je t'enveloppe et t'enlaces de ma pensée,
M'insinuant dans ton sillage d'effluves parfumés
Et m'éloigne dans les tourbillons qu'ils furent.

Je frôle ta joue faisant naître un arc-en-ciel,
Etincelant don des cieux chargé de pluie
Qui se déverse par tes yeux, lac où je vis
Et m'écoule du fleuve de ces regrets de miel.

Douleur sucrée sur ton écrin de soie blanche,
Dont le reflet enchanteur à jamais hante les songes
De mes jours devenus pâles et me ronge
D'une mélancolie pendue à une morte branche.

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Dernière édition par Silwenne Ethael le Dim 22 Déc - 3:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyDim 22 Déc - 3:46

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 22 Frimaire

Voilà, ça y est, j'ai officiellement dix neuf ans. Bon, ça ne change pas ma vie pour autant, évidement. Contrairement aux Elfes, fêter un anniversaire Humain ne marque pas un changement ou un cap particulier. Pour l'occasion, j'avais revêtue le costume noir que je me suis confectionnée à mes mesures et j'avais retirée les bandages qui compriment habituellement ma poitrine. Je portais la veste à même la peau, sans rien dessous, et je crois que l'effet était assez joli. En tous cas, j'aime assez l'observer chez une autre femme. Une belle poitrine c'est très plaisant à regarder, et je pense que la mienne est plutôt pas mal sinon je n'aurai pas besoin de l'écraser à ce point pour avoir l'air plus mec. Du coup, ça m'a fait un peu bizarre cette pointe de féminité tout en portant un costume d'homme. Peut-être que je le referai si j'ai des retours positifs.

La soirée était parfaite ! Je me suis même fendue d'un discours ! Pour commencer, Lyzéra est venue m'aider à décorer la salle. On a découpées des bandes de soie et de tisse-mage pour en faire de longues guirlandes colorées, ensuite j'ai fait une banderole avec "Joyeux anniversaire Silwenne !" écrit dessus en énormes lettres multicolores, des chapeaux de fête coniques et des confettis. Elle m'a ensuite aidée à l'accrocher sur la balustrade en hauteur. On a bien mangés (Bonaccorso était venu avec des gâteaux que je lui avais commandé), on a bus (mais pas trop), on a dansés... Tous ceux qui ont pu venir étaient présents et tout le monde à apporté un cadeau même si ce n'était pas le but premier. Enfin, il faut respecter la tradition, j'imagine. Le plus intéressant dans tout ça, c'est de voir comment les gens te connaissent ou pas à travers de ce qu'ils t'offrent. Il y avait vraiment de tout. Du très classique au plus personnel, du fait maison, du moins inspiré et de l'utilitaire. Même Zélya, que je connais à peine, m'a faite un cadeau ! Pis pas un petit ! Cette nana est dingue. Mais, le plus beau cadeau de tous, c'était sans conteste la présence de tous mes amis, et ça, ça n'a pas de prix. Je me sens chanceuse de les avoir à mes côtés. Et j'ai héritée d'un nouveau surnom : La rose noire ! Ca claque ! C'est en référence à la chemise d'Eldara et de la rose que m'a offerte Bryndell, mais pas seulement. J'aime à penser que c'est un clin d’œil parce qu'elle me trouve belle, ténébreuse et piquante... Hin hin hin ! Je vais y revenir...

J'ai reçue une véritable ménagerie ! Un chat siamois de la part de Lyzéra, un perroquet de pirate qui n'arrête pas de jurer de la part de Bryndell et un écureuil mécanique-ouvre-bouteilles de la part d'Okorn ! Il va me falloir leur trouver à tous un petit nom et ça ne va pas être très facile. Peut-être Casse-Noisettes pour l'écureuil et... Je ne sais pas encore pour les deux autres. J'espère que le chat ne va pas bouffer le perroquet !

D'ailleurs, à la fin de l'ouverture des cadeaux, j'ai fait le tour de la salle pour faire une bise à tout le monde. Quand c'est venu le tour de la rouquine elle m'a ouvert les bras et je l'ai enlacée comme je l'aurai fait avec mon amante : par la taille, collée contre elle. J'ai pu sentir une certaine tension dans l'air, les respirations être retenues dans l'assemblée. "Vont-elles le faire ?!" J'avoue que j'ai hésité à l'embrasser, la tentation était grande de joindre mes lèvres aux siennes, et ce n'est pas parce que tous les regards étaient braqués sur nous que je ne l'ai pas fait. C'était pourtant le moment idéal car elle ne m'aurait probablement pas repoussée le jour de mon anniversaire ! D'ailleurs, je suis persuadée qu'elle voulait voir ce que j'allais faire, si j'allais profiter de la situation ou pas. Elle est loin d'être naïve. Mais... Non. Tout simplement parce que je ne ressens pas ce petit quelque chose qui te susurre que c'est la bonne. Au contraire, tout me dit que ce n'est qu'une amie "gentille". Et "gentille" n'est pas nécessairement un compliment venant de moi. Gentille c'est souvent synonyme de chiante, de gnian-gnian, et rien de sa part ne me suggère qu'elle ressent autre chose qu'une bonne amitié, de toute façon. Ce n'est, au final, qu'une bête attirance physique de ma part juste parce qu'elle est rousse et que j'adore ça. Fin de l'histoire. A vrai dire, cela fait déjà un moment que j'ai fait ce constat, ça ne date pas d'hier.

Autre constat moins amusant : quand je croise une jolie rousse dans la rue, tout de suite mon regard scintille, une alarme retenti dans ma tête ! "Alerte ! Alerte ! Rouquine à en approche !" Mais ces filles là ne sont pas intéressantes pour deux sous et c'est tout le problème. Pour trouver une nana qui soit à la fois rousse, belle, intelligente, intéressante et qui me convienne sur le plan du relationnel, des idées, des goûts... Bin accroche toi ! Sans oublier le petit détail de rien du tout. Ho, trois fois rien : LESBIENNE ! Après... On peut élargir en supprimant les critères les moins importants. Mais lesquels ? Tout est important ! Aucune des femmes que je connais ne parvient à réunir tous les critères à la fois. AU-CUNE ! Aucune sauf Cendrelle. Bref... ça tourne en rond, je me répète et c'est chiant. Désolée pour ça, mais ce journal est ma thérapie, ça m'aide à réfléchir et à faire le point. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'écris cette précision puisqu'il n'y a que moi qui vais la lire... mais passons.

Pour clore la soirée en beauté, Melan et moi avons tirés des feux d'artifices ! Des rouges (piqués chez les fanatiques du monastère avec l'aide de Lyzéra, Melan et Zélya), des jaunes (fabriqués par Okorn) et des bleus ! C'était ma-gni-fique ! Nous leurs avons mis des étoiles plein les yeux. De vrais gosses ! Je leur ai ensuite récité un de mes poèmes qui a émue aux larmes Mildney. Elle est vraiment très sensible, mais c'est sans doute le plus beau et sincère compliment qu'on pouvait me faire.

En commun a écrit:

Accordées.


Lorsque la nuit revient
La mutation s'opère,
Une métamorphose vers
Un morceau de demain.

Lorsque le jour décline
Je sais que l'heure approche
Où nous serons si proches,
Amantes et concubines.

Un concert de murmures
Avec ou sans armure
Et entre deux sourires
Réentendre ton rire.

Et lorsque la nuit tombe
Mon cœur est hécatombe.
Le masque alors se fend,
Dans tes bras, je me rends.

Alors que la ville dort,
S'engourdissent les corps,
Notre désir s'éveil
Pour une nuit sans pareil.

Un concert de murmures,
Avec ou sans armure,
Et entre deux soupirs,
Oui, t'entendre gémir.

L'amour danse sous ma plume,
Elle s'élance sur tes dunes,
Nos corps nus sous la lune,
Nimbés d'une fine brume,

Pas besoin d'encrier,
Il suffit de s'aimer,
Même si c'est symbolique,
Notre encre sympathique.

Un concert de murmures,
Avec ou sans armure,
La douce mélopée
De deux corps enlacés.

Toi et moi savons bien
Que dés demain matin
Nous serons séparées
Pour une nouvelle journée.

De regards échangés
En doux baisers volés
C'est sage et alanguie
Que j'attendrai la nuit.

Un concert de murmures,
Avec ou sans armure,
Symphonie de frissons,
Nos cœurs à l'unisson.

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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyLun 30 Déc - 21:32

Citation :
En cette veille du premier jour de la nouvelle année, la neige avait recouvert la ville et une épaisse brume s’élevait des champs alentour, comme un reflet, un écho aux fumées qui s’échappaient des cheminées des habitations aux toits maculés d’un épais manteau blanc. Ce voile de brouillard, que même la vapeur de ma respiration régulière semblait vouloir s’y mêler, diffusait la lumière blafarde d’une lune gibbeuse, donnant au paysage un aspect fantomatique uniquement constitué de nuances de gris. Même les craquements lents de mes pas dans la neige me paraissaient étouffés à mesure que j’approchais de la grande place centrale, désertée en cette heure tardive et glaciale. L’imposante fontaine était totalement gelée et la glace formait de longues stalactites jusqu’au sol. Là, perchée sur le rebord du bassin le plus haut, la fillette de l’autre fois m’attendait en me fixant de son regard bleu luisant dans l’ombre de la capuche de sa capeline.

— Tu en as mis, du temps, me dit-elle sur un ton de reproche.
— Du temps pour quoi ?
— Pour me retrouver… arriver jusqu’ici.
— Où sommes-nous demandais-je en regardant autour de moi.
— Tu ne reconnais pas ? C’est Andorhal. Centre commercial et agricole de premier plant dans le nord de Lordaeron.
— Mais… où sont passés les morts-vivants, les goules, les squelettes et toutes les autres horreurs ?
— Toujours aussi peu attentive, même lorsque les évidences sont sous tes yeux.

La fillette soupira profondément. Elle était toujours aussi nébuleuse et cela commençait sérieusement à m’agacer. Cependant, j’étais de nature curieuse et cette fillette était une véritable énigme.

— Le plus important ce n’est pas où nous sommes… Mais « quand » nous sommes.
— Comment ça, « quand » ?
— Chromie, ça ne te rappelle rien, peut-être ?
— Euh… Si. La Gnome bizarre ?
— La Gnome, oui, c’est ça.

Elle rit, comme lorsque l’on rit d’une bêtise dite pas un enfant candide. Je m’aperçus seulement à ce moment qu’elle n’avait plus de trace d’égorgement à la suite de mon coup de dague. Tel que c’était parti, j’allais devoir lui tirer les vers du nez si je voulais avoir des réponses.

— Ne t’a-t-elle pas donné une tâche à accomplir, reprit-elle ? Une histoire de larves, de silos à grains et de failles temporelles ?
— Si, répondis-je en plissant des yeux. Et donc… Quand sommes-nous ? Avant le Fléau, je suppose ?
— Erreur ! Nous sommes bien après ! Aux alentours de l’an 380, selon ton calendrier.

J’eus besoin d’un moment afin de digérer l’information.

— D’accord… admettons. Mais ça ne me dit pas ce que je fais là.
— Hmm… Tu commences à comprendre. Bien, très bien !

Elle sauta sans le moindre effort de son perchoir et atterrit silencieusement juste devant moi.

— Suis-moi… j’ai quelque chose à te montrer.

Sans rien demander de plus, elle prit ma main et m’entraina à sa suite le long d’une rue étroite jusqu’à une maison simple. De la lumière était visible par la fenêtre de l’une des pièces de la bâtisse et la fillette s’y dirigeait tout droit. Nous nous arrêtâmes devant la fenêtre et je regardais à l’intérieur pour y voir une chambre à coucher. Dans la pièce, une vieille femme à la peau parcheminée était allongée dans le lit tandis qu’une autre semblait veiller sur elle, assise dans un fauteuil disposé à côté de celui-ci, lui tenant la main et caressant sa tête de l’autre. La plus vieille des femmes, celle dans le lit, avait les cheveux blancs et bouclés, la seconde ressemblait un peu à ma mère, mais avec des cheveux gris qui lui arrivaient aux épaules.

— Qui sont-elles, demandais-je pour être sûre ?
— Allons… tu ne devines pas ?
— Eh bien…
— Ce que tu peux être lente, ma pauvre enfant, soupira-t-elle en roulant des yeux ! C’est ta femme et toi !
— Ma… ma femme ?
— La cinquième, pour être exacte.
— Elle… elle est mourante, c’est ça ?
— Oui. Elle va s’éteindre cette nuit à l’âge vénérable de 96 ans. Ce n’est pas mal, pour une humaine.
— C’est tout de même triste.
— Vous avez connu de longues et belles années de bonheur, si ça peut te consoler, et tu resteras auprès d’elle jusqu’au bout, jusqu’à la mettre en terre toi-même sous un arbre que vous avez planté ensemble lorsqu’elle était encore jeune.
— Certes… mais… pourquoi me montrer ça ?
— Bien, bien… Tu progresses, dit-elle avec un sourire en coin. Pour te faire comprendre que tu n’as jamais été seule. Bon, d’accord, ça n’a pas toujours été facile et tu connaitras le doute, mais ce n’est qu’un faible prix à payer pour toutes ces années de bonheur qui suivront.

J’observais le couple au travers de la vitre imparfaite qui ne m’offrait qu’une image déformée. Il m’était impossible d’identifier la femme dans le lit, ce qui n’était pas surprenant compte tenu de son état de décrépitude et de la date supposée. Je ne l’avais tout simplement pas encore rencontrée. Elle n’était même pas encore née dans mon continuum.

— Quel est son nom, demandais-je ?
— Quelle importance ? Tu l’auras oublié dans quelques jours.
— Oui, c’est fort possible, dis-je en me frottant la nuque, moi et la mémoire des prénoms…
— Ah, c’est le moment. Sois attentive.

Au moment où elle prononçait ces mots, je vis une lueur irisée et multicolore s’intensifier au niveau de la gorge de la vieille femme. C’était magnifique. La lueur s’échappa de son corps et flotta un long moment au-dessus du lit ainsi qu’autour de mon double avant de filer telle une flèche décochée vers le ciel en laissant une trainée dorée dans son sillage.

— Que… qu’est-ce que cela signifie ?
— Qu’elle est partie… rejoindre la source… et qu’elle t’attend pour la suite de votre voyage.
— Je ne comprends pas, dis-je en secouant la tête avec un air désolé.
— Ca viendra… avec le temps… sois patiente, Shaïa.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyMar 31 Déc - 23:28

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 31 Frimaire

Je ne sais pas pourquoi tant de gens me disent que je suis gentille. Suis-je une gentille nunuche ? Honnêtement, je ne crois pas, mais si tout le monde le dit alors c’est peut-être que ça doit être un peu vrai... je suppose.  Suis-je vraiment gentille ou intéressée ? Voilà une bonne question. Pourtant, comme dirait la fillette, j’ai déjà la réponse à cette question. Une gentille fille… Merde alors ! Qu’ils aillent tous se faire foutre, je ne suis PAS gentille ! Même si je fais ça de manière désintéressée. Mon haleine sent l’alcool, mes fringues le tabac et le cuir, mes pensées sentent le cul et mes mots sont obscènes. Je ne vois pas ce qu’il leur faut de plus ! Pourquoi parlais-je de ça, déjà ? Ah oui !

J’ai fait une rencontre, l’autre soir. Le genre de rencontre à laquelle je ne m’attendais pas, ou que je n’attendais plus, au choix. Une jeune femme qui semble être faite sur mesure pour moi. Intelligente, intéressante, drôle, belle, rousse (blonde vénitienne, en fait, mais c’est presque pareil!), apprentie démoniste et, à priori, plutôt portée sur les femmes. C’était tellement trop beau pour être vrai que j’ai même douté de sa sincérité au début. Bin ouais ! Une jolie fille qui te tombe dessus comme ça et qui correspond exactement à ce que tu espères, ça tient du miracle ! J’ai même pensé à une professionnelle du sexe tarifé qui m’aurait été envoyée pour me tenir compagnie et me changer les idées. Ce n’est pas aussi dingue qu’il y paraît ! Il faudra peut-être que je demande discrètement à Nicole et Lyzéra si ce n'est pas leur cadeau du Voile d'hiver... Mais, bon, je ne pense pas que ce soit le cas. J’ai aussi songé à une hallucination, à un fantasme, mais Jarel la voit aussi, donc... Non, cette beauté est bien réelle. Je me sens bien avec elle, j’ai la sensation de pouvoir être moi-même et que ça lui plait autant qu’à moi. J’adore la façon qu’elle a de rougir lorsque je lui fais une remarque avec les sous-entendus érotiques dont j’ai le secret.

Je lui ai filé un coup de main pour dégommer des murlocs, des bandits, des gnoles et tout un tas d’autres trucs… Je n’avais rien de mieux à faire et puis, j’aime bien sa compagnie alors autant joindre l’utile à l’agréable (surtout lorsqu’elle marche devant. Putain, cette chute de reins !). Ca l’aidera aussi à aller plus loin dans les terres et, du coup, elle pourra me suivre plus facilement. Mais je dois faire attention à ne pas lui mâcher tout le boulot non plus, ce ne serait pas lui rendre service. Elle doit aussi apprendre à maîtriser sa magie par elle-même. D’autant que c’est aussi un sentiment de fiertés et d’accomplissement que de réussir à progresser par ses propres moyens. Elle n’en sera que plus forte.

Je lui ai proposé de lui faire une robe (la pourpre lui ira bien), ça sera l’occasion de prendre ses mesures… un exercice qui risque d’être bien plus périlleux qu’avec Bryndell avec qui je portais un masque, je le sens. Je vais essayer d’être sage, mais je ne promets rien si je laisse parler mes instincts. Mes mains sont parfois mues d’une volonté propre que ma propre volonté ne saurait émouvoir.

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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyJeu 2 Jan - 21:12

En commun a écrit:

Langue âge


Son corps est tel une île inconnue et sauvage
Où je me suis échouée, piégée de ses rivages,
Caressant de mes mains le grain chaud de ses plages
Je n’aurai espéré faire un plus doux naufrage.

Partant à l’aventure de ces lieux idylliques,
Je découvris d’abord ses deux monts magnifiques
D’une rondeur exquise et coiffés d’une pointe
Me laissant supposer que j’étais en terre Sainte.

Au bas d’une vallée et d’un désert brûlant,
Se trouvait un bosquet cachant une oasis
Ainsi qu’une rivière qui s’écoulait doucement
M’invitant à y boire en cet instant propice.

L’onde claire ruisselait entre mes doigts agiles
Sous l’œil unique d’un totem fragile,
Fier gardien dressé au sommet de collines
Que mes hommages ainsi répétés taquinent.

Je pus me repaitre et me désaltérer,
Recueillant le nectar, les perles de rosée,
Étancher ma soif à même le calice
Dont mes lèvres avides aspiraient le délice.

Cette île m’appartient, n’espérez la trouver,
Oubliez tout espoir que je puisse vous guider,
Car même sans naufrage, j’ai brûlé mon bateau
Sans désire de retour, sans rêves ni repos.

Je fais miens à jamais ses charmants paysages
Ses montagnes, ses vallées et ses moindres passages
Que j’explore, enivrée de ses parfums sans âge
Et c'est avec ma langue que j’apprends son langage.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyDim 5 Jan - 4:11

En Thalassien a écrit:
Lakeshire, 16 Nivôse

Je suis épuisée, aussi serais-je brève. Je crois que je suis accro... encore. Comment ne pas l’être ? Elle est juste parfaite. Sur-mesure. On passe le plus clair de notre temps à baiser entre deux massacres de trucs de toutes les formes et de toutes les couleurs par paquets de dix. Ils sont bien trop faibles pour résister à la puissance de l’Ombre. Le plus amusant, ou flippant, c’est que je sais qu’à mesure qu’elle deviendra plus forte, notre tandem n’en sera que plus dévastateur encore puisque le simple fait de lancer un de mes sorts d’ombre sur un ennemi l’y rend plus vulnérable. Une faille qu’elle saurra sans nul doute exploiter. Ca l’excite et moi aussi. Sexuellement notamment. C’est même assez étrange comme experience. Je ne suis pas de nature à me réjouir de tuer d’ordinaire. Sans doute une facette de moi que j’ignorais. Le manteau d’ombre revêtu, je ne me pose plus toutes ces questions. L’ivresse de la puissance, du pouvoir, et de se sentir invulnérables ensemble. Et puis ça m’amuse de l’impressionner, même si je sais que cela n’aura qu’un temps. Bientôt elle sera aussi forte que moi et nous pourrons explorer des lieux bien plus dangereux, avec de vrais ennemis et de réels défits à relever. J’ai hâte.

Hier nous nous sommes trouvées une petite maison abandonnée dans la forêt. L’endroit est magnifique, calme et isolé. C’est parfait pour pouvoir jouir à gorge déployée sans se préoccuper de déranger les voisins. J’ai un peu mal à la langue à force de m’en servir, d’ailleurs. Il faudra la retapper un peu (la maison) car elle semble inoccupée depuis des lustres mais, ça ne me fait pas peur. Le travail manuel, ça commence à me connaître…  Elle m’a demandée un nu. Elle devait bien se douter que je n’allais pas refuser une pareille occasion ! J’ai donc sauté sur l’occasion… puis sur elle, évidemment. Elle m’a dit qu’elle m’aime et ça m’a rendue toute chose. Elle a eu du mal à l’avouer et à prononcer les mots, c’était touchant. Je lui parle de mariage pour la taquiner. Ca m’amuse de voir sa réaction puisqu’on vient à peine de se rencontrer. Et puis ma longévité de métisse l’effraye. Elle ne veut pas m’abandonner lorsque son heure viendra, ni devenir vieille, décrépie, grabataire et dépendante alors que je serai sans doute toujours aussi jeune qu’au jour de notre rencontre. Elle pense à moi avant de penser à elle-même et je fais la même chose à son égard. De toute façon, nous allons déjà voir ce que donne une vie de couple ensemble… Pas dit qu’on arrive à se supporter, ce sera un bon test avant d’envisager autre chose de plus sérieux et de penser à l’avenir.

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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyMar 7 Jan - 18:26

Hors série a écrit:
Cela fait cent ans que tu es morte. Un siècle qu'une misérable patrouille t'a arrachée à moi. Tu étais allée à notre rendez-vous et ils t'ont surprise alors que tu m'attendais. J'étais en retard, ou bien était-ce toi qui étais en avance ? Je ne sais plus. Je n'étais pas là pour t'aider. Six contre un. Quelle bande de lâches. Je suis arrivée trop tard, ton corps gisait sur le sol dans une marre de ton propre sang, tes plumes noires si belles éparpillées aux quatre vents. Ces salauds t'avaient rendue méconnaissable à tel point que je ne te reconnus pas immédiatement et il me fallut plusieurs secondes pour me rendre à l'évidence. Mon cœur battait dans ma poitrine alors que je m'approchais de ce qu'il restait de toi, si fort qu'il me faisait mal. Mes craintes les plus terribles se sont réalisées lorsque je vis le médaillon que je t'avais offert. C'est à ce moment-là qu'il a cessé de battre pour le siècle suivant.

Je me rends en Heiron comme chaque année à la même date pour mon ultime pèlerinage, notre dernier rendez-vous. Je connais le chemin par cœur. D'abord le vol jusqu'à Jeiaparan, puis la longue marche au travers des ruines en direction du nord, vers Nolantis. Je suis à l'heure, elle est là : la faille. Je m'arrête devant puis je me retourne pour regarder derrière moi et m'assurer que je n'ai pas été suivie. Mon regard devient plus luisant encore et nimbé d'Ombre alors que je scrute également le monde des invisible à la lisière de la capuche qui masque mes traits. Tout est calme si l'on ne tient pas compte des morts-vivants. Un vent nauséabond venu de la mer balaie les herbes éparses sur les collines. Des buissons d'épines desséchés frémissent sous la fraîcheur humide. Dans le ciel un vol de charognards décrit des cercles au-dessus du cadavre d'un animal déjà à moitié dévoré par des créatures qui se battent entre elles à celle qui aura la meilleure part. Je me retourne et, faisant de nouveau face à la brèche, je peux sentir le froid qui vient de l'autre côté. Ma main droite, gantée de cuir, se lève pour venir effleurer la surface mouvante du vortex fascinant. Prudente, je me glisse dans les ombres avant de traverser. L'aspiration, l'impression de flotter, puis le froid mordant alors que je me fais recracher à l'autre extrémité. D'une pirouette je retombe sur le sol gelé affaissée sur moi-même, les armes en mains, prête à me défendre si besoin est. Rien ne se produit. Beluslan est aussi calme que Heiron.

Lentement je me redresse en remettant mes dagues dans leurs logements. Les fourreaux sont étanches et contiennent un violent poison mélangé à un peu d'huile pour empêcher le gel. Je fais un rapide tour d'horizon pour vérifier que je suis bien seule. Tout va bien, mais il neige à gros flocons ce qui réduit grandement la visibilité. Ce n'est pas plus mal, ainsi mes traces seront vite recouvertes. La vallée des âmes gelées... Comme ce nom est bien choisi. Derrière une rangée de conifères, je place un kisk blanc pour qu'il se confonde avec la neige omniprésente. Avant de partir, j'enfile un manteau de fourrure blanche que j'ai fabriqué avec la peau d'animaux de la région. Puis, je me mets en route en marchant tranquillement, serrant le col de mon manteau qui me tient chaud. Je suis la piste comme le ferait n'importe quel autochtone, ce long chemin d'une blancheur immaculée qui serpente entre les parois du glacier. Je ne distingue rien à plus de dix pas, mais je n'ai nul besoin de voir pour savoir où je vais, car je peux sentir ton appel vibrer dans mon âme.

Après une heure ou deux de marche j'arrive à l'entrée du sanctuaire, la grotte de glaces éternelles qui te fait office de dernière demeure. Là où je t'ai placée, il y a un siècle de cela, creusant ta tombe de mes propres mains, à la force de ma haine, de la douleur et du désespoir. Mes larmes gelées doivent encore être avec toi, elles furent les dernières que mes joues aient connues. Tel un fantôme je pénètre à l'intérieur de la caverne. Il y règne une obscurité quasi totale et il me faut attendre que ma vue s'adapte avant de poursuivre. Sans un bruit je décent la rampe qui me conduira jusqu'à toi. Encore dix pas... cinq... un. Je m'arrête et contemple la surface de glace lisse bleutée du sol que le givre a recouvert. Je m'agenouille lentement à tes pieds et d'une main je chasse la couche de givre laiteux pour te retrouver. Je me fais l'impression d'être une archéologue ou un chasseur de trésor. Tu es toujours là, immobile à jamais, éternellement jeune, cruellement belle. Tu sembles dormir paisiblement, attendant qu'un prince vienne te tirer de ce profond sommeil. Je ne parviens toujours pas à pleurer. Alors, je me penche sur ton si doux visage aux lèvres figées pour y déposer le plus tendre des baisers. La vie a depuis longtemps quitté ton corps si froid à présent, lui qui était pourtant si chaud et rayonnant d'un tel feu que je le croyais ne jamais pouvoir s'éteindre. Pourtant ton rire s'est tût lui aussi pour ne laisser place qu'à un silence de mort.

Je m'allonge près de toi, sur le côté pour pouvoir te regarder dormir. Je ne parle pas. C'est à peine si mes lèvres remuent. Les mots sont inutiles, car tu habites chacune de mes pensées depuis le jour où ton sourire s'est effacé. Je suis venue te dire adieu. Adieu et à bientôt, mon aimée. Adieu parce que je ne reviendrai pas te voir. Il est temps pour moi de te laisser t'en aller. Adieu aussi parce que je sais que tu me regardes de là où tu es, tu me regardes et me souris de nouveau. Tu dois être avec ta famille et tes amis qui ne me connaissaient pas. Pourtant j'aurai bien aimé, mais ils n'auraient pas compris. Deux femmes qui s'aiment c'est déjà beaucoup, alors deux femmes qui sont censées s'entre-tuer... A bientôt parce qu'un jour viendra où nous serons réunies. Que ce soit demain ou dans mille ans, ce jour viendra, quoi qu'il advienne. A bientôt aussi parce que je t'aime et je ne cesserai de penser à toi, mais sans la peine, sans cette douleur qui ne m'a pas quittée depuis ce siècle à te pleurer sans verser de larme. A bientôt, enfin, parce que ma vie se poursuit et le moment est venu pour moi de reprendre mon chemin. Oui, le jour viendra où nos chemins se recroiseront, où nous marcherons main dans la main sur la route du bonheur retrouvé... Mais, pas maintenant, ce moment est le mien, je reprends mon destin entre mes mains et la vie à bras le corps. Adieu et à bientôt. Je t'aime.

Je reste allongée là, enroulée dans l'épaisse fourrure de mon manteau. Je reste allongée là même si je sais que je vais mourir si je passe la nuit avec toi. Il fait déjà très froid malgré l'absence de vent dans la caverne. Il faut partir... Mais je veux rester encore un peu, encore un peu avec toi. C'est alors que j'entends comme un grattement venant de la rampe. Je relève la tête et j'aperçois un petit animal au pelage tout blanc et une longue queue soyeuse. On dirait une sorte de renard, oui, c'est bien ça. Il me regarde de ses petits yeux noirs, ronds comme deux billes. Nous nous observons mutuellement un moment puis le renard fait quelques bonds vers la sortie en haut de la rampe. Comme je n'ai pas bougé, il s'arrête et me regarde de nouveau. Il semble m'attendre et m'inviter à le suivre. En fronçant les sourcils, je le fixe. Il esquisse un nouveau pas bondissant vers la sortie. Perplexe, je me décide enfin à me relever en grognant un peu. C'est plus difficile que je le croyais tant mon corps est engourdi par le froid et l'immobilité. Me voyant debout le renard remonte la rampe par petits bonds agiles, ses griffes grattant la glace, et je le perds de vue. Lorsque j'arrive à la sortie de la grotte je ne trouve plus trace du renard qui a disparu dans les bourrasques de neige. Il fait déjà nuit. Je ne sais pas combien de temps je suis restée. Péniblement je reprend ma route en direction de mon kisk et d'une faille de retour, m'emmitouflant dans mon manteau et me voûtant pour me protéger. Ce petit renard m'a certainement sauvé la vie.

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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyJeu 9 Jan - 21:57

En Thalassien a écrit:
Ashenval, 17 de nivôse

Elle a encore parlé dans son sommeil. Cette fois j’étais prête et j’ai pris des notes en phonétique. Cette langue m’est familière et je sais à présent pourquoi. Je l’avais déjà entendue lorsque je chassais les démons au sud de Désolace pour les renvoyer chez maman. Je déteste ces choses là. Encore, ceux de Kyreen et de mes connaissances ça peut aller, ils sont asservis, mais pour les autres… ils sont soit sous le contrôle d’un démoniste taré, soit directement sous les ordres de la Légion, ce qui revient à peu près au même, en fin de compte.

Je devais aller voir Nicole chez elle pour tout un tas de choses : lui demander de me lancer une malédiction des langages afin de lire mes notes à voix haute en espérant que je comprenne ce que je dis grace à ça, lui demander des huiles de massage et des onguents, voir aussi pour mon cadeau spécial et si elle avait des trucs amusants à tester. Nous avions rendez-vous mais la porte était close lorsque je suis arrivée. J’étais pourtant à l’heure… Bon, peut-être un petit peu en retard, d’accord.

Stormwind, 18 de nivôse

Ca commence vraiment à me titiller de lui fermer son claque merde à l’autre squatteur. Putain mais, en plus, hors de question de faire un câlin torride ou pas dans ses conditions ! Hier je l’ai emmenée au puits de Lune à Darkshire pour nous détendre et essayer de nous retrouver un peu entre nous. Je ne m’attendais pas à ce que ses yeux deviennent mauves !Je vais en parler à Papi et Mamie. Ca ne peut plus durer, il faut trouver une solution et fissa !


Il ne sait pas ce dont je suis capable, quelle peut être ma détermination ni qui je suis réellement… sinon il ferait moins le malin à fanfaronner. Il m’appelle Silwenne de Quel’danil. C’est bien la preuve que tout ce qu’il sait, de moi il le tient de Kyreen elle-même, de ses souvenirs et de ce qu’il nous entend dire. Laissons-le dans l’ignorance, la surprise n’en sera que plus délectable. Je ne le lui laisserais pas prendre son âme sans combattre et, s’il le faut, j’abrègerais sa vie afin qu’elle ne leur appartienne pas et qu’elle ne vienne pas grossir ses rangs. Nous y sommes prêts, résolument.

Forgefer, 19 de nivôse

J’ai pu parler avec Eldara au parc pour lui demander conseil et, le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une histoire qui risque de durer longtemps. Seulement, j’ai le sentiment que plus nous attendons et plus il ressert son emprise sur elle. J’ai acquis la certitude que ce n’est qu’un sous-fifre d’une autre personne bien plus importante. Peut-être n’est-il même qu’une sorte de démon lambda qui execute les ordres. Nous ne le laisserons pas faire. Elle est à moi.

Nous avons besoin de l’expérience d’un démonologue chevronné mais, pas n’importe qui. Nous avons évoqué Nicole et le fait que je m’étais retrouvée devant une porte fermée. Du coup, direction Forgefer… Pour ne rien apprendre de plus. J’ai glissé un mot sous la porte pour le cas où elle rentrerait ou ne voudrait tout simplement pas répondre (peut-être qu’elle s’envoie en l’air et qu’elle n’a pas envie d’être dérangée ?), qu’elle nous fasse signe en revenant. Je vais demander à Lyz de nous crocheter la serrure. Peut-être aurons-nous d’autres indices à l’intérieur pour nous aider à comprendre ce qu’il se passe. Je sais qu’elle a l’habitude de s’absenter mais, pas de me poser des lapins.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptySam 11 Jan - 2:47

En Thalassien a écrit:
Forgefer, 20 de nivôse

La vache ! Je me suis pris un sacré savon. Je l’ai bien mérité, ceci dit. Hier soir, j’ai passé la soirée en compagnie de Lyz, Melan et Minervä, la femme que j’ai rencontrée à la fête du Nouvel An. Lorsque les deux tourtereaux s’en sont allés, je me suis retrouvée seule avec la mercenaire et nous avons un peu discuté… et j’ai un peu trop picolé. J’en avais bien besoin et je n’ai pas réfléchi. C’était le but, remarque : ne plus penser, tout envoyer balader et ne plus réfléchir pour oublier mes problèmes. Résulstat ? Bin j’étais complètement bourrée et je me suis vautrée dans un buisson à à peine vingt mètres de la taverne. J’ai passé la nuit dans le caniveau, pour ainsi dire. Du coup elle s’est inquiétée. Forcément, comment la prévenir à l’autre bout d’Azeroth? Ecrire ? J’en étais bien incapable ! Rejoindre l’auberge était déjà au-dessus de mes forces, alors écrire une lettre ! Hey, n’empêche… C’était notre première dispute. Ca se fête ! Ouais, parce qu’elle n’a pas l’air de réaliser à quel point ça peut être frustrant la présence de l’autre connard. Enfin si, je suis un peu conne. Elle comprend très bien, en fait. Je suis juste une connasse. Une connasse alcoolique... et lesbienne folle amoureuse de cette fille. Fin bref… J’ai déconné. Il faudra que je trouve un moyen de nous parler à distance. Je ne sais pas si ça existe, mais, je suis à Ironforge, je devrais pouvoir trouver un ingénieur capable de nous bricoler un truc comme ça. Du coup… non, rien. Je lui ai fait des gants faits pour l'Ombre pour essayer de me faire pardonner. C'est certainement maladroit, mais bon.

J’ai vraiment la poisse avec les femmes. Enfin… Non, ce n’est pas ce que je veux dire. Elle est Elle serait vraiment faite pour moi si seulement elle était seule dans son corps. Encore que… C’est une phrase à double sens, très ambigüe, comme je sais si bien les faire… Y a de la place, mais pour moi uniquement. Namého ! Tu t'es cru où ? Putain de bordel de merde de foutre fait chier ! Ce n'est pas ta mère, alors dégage !

Moi, tout ce que je demande, c’est une femme avec qui je puisse vivre heureuse en toute simplicité. Est-ce trop demander ? Pourquoi faut-il que ça vire en merdier démoniaque sitôt que ça devient bien? Hein ? Pourquoi ?! Est-ce que c’était vraiment utile ? Quel est le con qui s’est dit que ce serait marrant de faire chier un peu plus cette pétasse de Silwenne ? Pas de place pour l’espoir, la douceur et l'amour dans ce monde de merde ? Sérieusement… Je rêve d’une vie simple à s’aimer comme un couple classique (parce que je déteste le mot « normal ») comme les autres. J’ai déjà bien assez à faire avec les raclures de bidets que je déchiquète à tour de bras dans les donjons que j’écume sans me taper en plus un démon à la con dans le corps de MA nana ! Putain, mais, casse-toi ! Tu ne vois pas que t’es de trop ?

Moi, j’aime la vie simple d’une petite maison sans prétention, juste confortable, un petit nid d’amour pour deux à défaut de pouvoir fonder une famille. Une petite vie tranquille faite d’aventures, de paysages et de découvertes qu’on pourrait partager à deux. A DEUX pas à trois ! Le couple infernal des deux furieuses qui ferait trembler les ogres, les liches et les dragons ! Les gars en pisseraient dans leur froc rien que de savoir qu’on arrive ! Mais non. Je suis surement maudite. La gamine me l’avait bien dit. Il faut qu’un pique-assiette se pointe et s’invite à la fête sans y être invité. Ce type, ou ce truc, gâche mon rêve et mon groove et je le hais pour ça. Comme un cousin qui pu et qui tire toute la couverture à lui en metant littéralement les pieds dans le plat du dessert. J’en ai marre, mais marre !

Une petite voix est en train de me souffler de prendre mes cliques et mes claques et de me barrer au trot. Elle me dit : « Sil’, qu’est-ce que tu fout encore là ? Y a bien d’autres gonzesses dans le monde pour s’emmerder avec celle qui est possedée ! » Seulement voilà, je l’aime. Je l’aime à en crever et je ne veux pas l’abandonner. Je veux faire ma vie avec elle. Je veux la serrer dans mes bras quand elle a froid, qu’elle m’engueule quand j’ai déconné, qu’elle m’aime, tout simplement, et veiller sur elle lorsqu’elle sera vieille. Et je n’ai aucune envie de céder ma place à cette sous-merde. Qu’il aille se faire foutre !  Je suis dans la place. Il va voir ce qu’il en coûte de s’en prendre à la mauvaise personne. Le Vide va le consumer et il ne restera plus rien de sa misérable existence. Pas de chance, fils de pute de Thal’kiel. Je n’en ai rien à foutre que tu sois un Man’ari. Tu vas morfler. Mais, d’une force ! T’as pas idée, mec. C’est entre toi et moi à présent. C’est la guerre.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyMer 15 Jan - 2:46

En Thalassien a écrit:
Ashenval, 21 de nivôse

Je ne cherche pas à être comprise, ce serait inutile et vain d’espérer. Je ne cherche pas, non plus, à ce que ces chroniques passent à la postérité pour les générations futures. Il n’y en aura pas. Nul avenir pour ce monde qui atise toutes les convoitises. Je me suis rendue moi-même à la tour d’ivoir de Deuillevent, Karazhan, dernière demeure du Gardien… qui ne garde plus rien. Cet endroit transpire la magie par tous les pores de ses pierres de granite, et pas de la « bonne » magie. Si les pierres pouvaient parler. Seulement voilà, je n’en ai que faire, je suis moi-même la négation, l’anti-tout, une anti-particule perdue dans l’Univers attendant d’entrer en collision avec sa particule soeur. Certains diraient pompeusement « le commencement et la fin de toutes choses, l’apha et l’oméga », et ce serait totalement faux, puéril. Une formule qui ne sert qu’à se faire mousser et à flatter l’égo des faibles. Je ne suis ni l’un, ni l’autre. L’infini océan du néan, l’anihilation de tout ce qui existe est bien au-dessus de toutes ces choses tellement futiles et misérables. Qu’est-ce qu’un commencement ou une fin au regard de l’Infini ? Ho oui ! Je savais parfaitement que c’était insensé d’y aller seule. Même bien entourée ce n’était pas prudent mais, je devais absoluement trouver des réponses.

L’endroit est infesté de spectres et des morts-vivants des anciens occupants, que ce soit dans le village ou dans la tour elle-même. Un peu à la manière d’Ombrecroc, les loups-garous en moins. Passant pas une passerelle branlante suspendue au-dessus du vide, je fus accueillie par un mort-vivant qui se présenta comme Moroes, le chambellan du Maître des lieux, evidemment absent depuis fort longtemps… tu m’étonnes ! Moroes n’était pas du tout agressif, voire très courtois, et même les fantômes que je pouvais voir restaient à distance et se contentaient de me surveiller de loin, comme une curiosité. Les bêtes sauvages se méfient de la flamme. J’avais le sentiment très net qu’ils pouvaient ressentir et voir au-delà de mes apparences de chair et que c’était grace à cette spécificité que j’avais été acceptée ou, du moins, tolérée, ce que Moroes me confirma avant mon départ.

Je sentais bien que cette paix était toute relative et qu’ils m’attaqueraient au moindre signe d’animosité ou d’un geste mal venu de ma part. Finallement, j’avais bien fait de venir seul, ainsi je ne représentais pas une menace, disons… trop flagrante. Un groupe armé et prêt à en découdre n’aurait obtenue que ce pour quoi il s’était préparé. Ainsi, je fus autorisée à accéder à une partie non sensible de la tour et, surtout, à la bibliothèque, avec pour consigne l’interdiction formelle d’essayer d’aller dans d’autres salles. Car tel était mon véritable but. J’espérais en effet trouver des informations utiles sur les Eredars, les Man’aris et sur cet enfoiré de Thal’kiel.

La bibliothèque était immense avec des livres et de la poussière absoluement partout ! Il me fallut un moment avant de trouver ce que j’étais venue chercher en prenant bien soin de ne rien abimer. Certains ouvrages étaient datés de plusieurs siècles ! J’avais bravé le danger en quête de réponses et je n’ai pas été déçue.

De retour à la civilisation, je m’empressais de retrouver Kyreen pour lui expliquer ce que j’avais découvert et que je devais parler avec l’autre tout en sachant pertinemment qu’il écoutait. Je l’ai emmenée dans un endroit tranquille loin de la ville et la réaction ne s’est pas faite attendre. Pour faire simple, car je pense qu’il n’y a pas d’autre mot pour appeler ça, j’ai conclu un marcher avec lui. Une sorte d’accord, de pact de non-agression. Il va de soi que je n’ai pas la moindre confiance en lui et je sais que sa parole n’a pas plus de valeur que celle d’un escro notoire capable de vendre sa propre mère et ses enfants mais, pour le moment, cet accord nous est mutuellement profitable.

Nous avons fêté cela comme il se doit… ou plutôt, comme il se doigt !
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyMer 15 Jan - 20:25

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La tour de Karazhan dominait le défilé de Deuillevent tel un colosse sombre et immobile. De son ombre émanait comme une menace muette sur le village en ruines aujourd’hui peuplé de spectres hostiles à la moindre étincelle de vie. Pourtant, ceux-ci m’ignoraient alors que je ressortais par la grande porte dont la herse se refermait derrière moi. Tout comme à l’intérieur, je pouvais sentir le regard des esprits posés sur moi, me sondant avec malveillance. Ce qu’ils avaient vu devait les avoir dissuadés de me prendre pour cible, me reconnaissant peut-être comme l’une des leurs, ou presque. C’est à pas tranquilles et sereine, calmement, que je sillonnais les rues de l’ancienne ville. Au prix d’un simple effort d’imagination, à ma vision se superposaient les images de qui existait ici jadis. Je pouvais voir les commerces, les étals des marchants, les passants et les habitants tels qu’ils étaient bien avant ma naissance. C’est là que je la vis. Perchée sur une potence soutenant une cage contenant un squelette, la fillette me fixait elle aussi de son regard bleu luisant en me souriant d’un air amusé. Aussitôt, l’Ombre s’échappa et m’enveloppa dans un réflexe de défense et de colère. On ne pouvait plus distinguer de mon visage que la lueur de mon regard devenue intense. Les fantômes prirent immédiatement leur distance en reculant sans me quitter des yeux. Je dégainais ma dague et me mettais en posture de combat, prête à bondir sur la gamine.

— Ho toi, lui lançai-je entre mes dents serrées ! Dégage, je ne veux plus te voir !
— Eh bien, éh bien… quelle animosité. T’aurais-je causé du tors ?
— Du tors ? Tu te fous de ma gueule ?! Quel sale tour m’as-tu encore préparé, cette fois ?
— Un sale tour ? Moi, dit-elle avec un air de victime innocente incomprise ?
— La dernière fois ne t’a pas suffi ? Tu veux encore me tortuer, c’est ça ?
— Te torturer… allons donc. Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Je ne suis là que pour t’aider, voyons. Je pensais que tu l’avais compris. Et puis… tu sembles plutôt fraîche pour quelqu’un que j’aurai soi-disant torturé.
— C’était psychique, une torture mentale dans un cauchemar*.
— Un cauch…
Nan, mais, tu vas continuer à répéter tout ce que je dis, ou quoi, la coupais-je sèchement ?

Elle soupira, prit appui sur ses mains et fit une pirouette acrobatique avant d’atterrir pile devant moi. Elle me toisa du haut de son mètre quarante, les mains dans le dos, et plissa les yeux d’un air grave.

— Baisse-toi, me fit-elle sur un ton autoritaire.

Comme je m’exécutais, non sans rester vigilante, ma dague pointée sur son cœur, elle plaça la paume de sa main gauche sur mon front. Son geste avait été si rapide que je n’eus le temps d’esquisser le moindre mouvement. Elle ferma les yeux et resta un moment ainsi. Subitement, elle retira sa main et recula. Elle était devenue blême, ses lèvres bien dessinées tremblaient et un air horrifié avait remplacé son sourire narquois habituel. Il me sembla même percevoir des larmes étinceler au bord de ses yeux.

— Je… suis sincèrement désolée que tu aies eu à subir ce supplice, Shaïa, mais…

Elle semblait réellement bouleversée et n’avait pas l’air de jouer la comédie.

— Mais ?
— Mais, ce n’était pas moi. Si tu étais plus attentive, tu le saurais, déclara-t-elle après quelques secondes.
— Attentive ? Putain, mais tu crois que j’avais que cette idée en tête ?!
— Même dans ce genre de cas, tu dois être prête à analyser la situation, trouver les indices, les failles, et les exploiter à ton avantage. Ne laisse plus jamais des émotions comme la peur te dominer, Min’da. Jamais.
— D’accord, dis-je après quelques instants en hochant la tête, déterminée.

J’abaissais mon arme et la fixait dans les yeux alors que l’Ombre devenait moins hostile.

— Je ne sais toujours pas comment tu t’appelles.
— Je te l’ai déjà dit : mon nom n’a aucune importance. Tu n’as qu’à m’appeler comme tu voudras.
— Très bien… Alors ce sera Emmy.
— Emmy, répéta-t-elle avec un sourire ironique en arquant un sourcil parfait. Tu ne me l’avais encore jamais faite, celle-là.

(*texte disponible sur demande en MP et uniquement si tu es majeur mais, je préviens, c'est trash/gore.)
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyJeu 16 Jan - 1:42

Citation :

La cage et l’oiseau.


Prisonnier, je suis enchaîné,
Captif dans cette cage dorée
Que la mère offrit à l’enfant,
Heureux de me retenir dedans.

Entre tous ces barreaux étroits
J’aperçois ciel et nuages,
Vertes vallées et branchages,
Les vents me portaient autrefois.

Par delà les cimes mon esprit
S’évade, m’emporte loin d’ici,
De cette cellule d’or à pies
Où mon petit geôlier m’épie.

Bien sûr, je ne manque de rien,
Ni d’eau fraîche ni de pain.
Je pourrais me croire choyé
S’il n’y avait captivité.

La porte s’ouvre soudainement
Aussitôt, au-dehors, je bondis !
Je m’envole, virevoltant
En tous sens, chantant la vie !

Libre ! Je suis libre enfin !
A moi le vent sur mes plumes,
Le beau ciel azuré sans fin,
Matins clairs et soirs de brumes !

Mais… Je ne ressens plus rien.
Pourquoi cette fenêtre close ?
J’ignorais qu’il y avait un
Second gardien pour ces choses.

Adieu le vent sur mes plumes,
Onde claire et ciel posthume,
Adieu océan qui miroite,
Qu’elle est petite cette boite.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 3 EmptyVen 17 Jan - 23:12

Digression a écrit:
J’ouvris les yeux sur le Néan. Tout autour de moi n’était qu’obscurité, un espace de ténèbres et de Vide d’un noir absolu sans la moindre aspérité reflétant une lumière sans point d’origine. La lumière n’existait pas dans ce lieu. Je me sentais flotter dans ce Vide bien que je ne ressentais strictement rien, pas même mon propre corps, comme en apesanteur, mon âme flottant entre deux eaux. Au commencement était le Vide, l’absence de toute chose, le déni, et, soudain, une étincelle, un sentiment d’exister, d’être. Mais quoi ? A présent je pouvais voir mon corps, mais celui-ci était différent. Comme simplifié, fait de courbes sans détails, telle une poupée sommaire dénuée du moindre signe distinctif. A mesure que ma conscience s’éveillait, mes formes commencèrent à se sculpter comme l’on modèle une statuette dans de l’argile. A mon image ? Selon ma volonté ? Et la volonté de qui ? Qui suis-je ? Que suis-je au juste ?

Les ténèbres se constellèrent peu à peu de millier d’étoiles, de nébuleuses, de galaxies lointaines et pourtant familières, des mondes et des âmes semblables à la mienne si l’allumaient, s’embrasaient tels des phares dans la nuit. Quelque part dans cette bouillie était la Source. A moins que… non. J’étais précisément à la Source, le Creuset originel. Ma particule élémentaire était là, quelque part. Je devais tout faire pour la retrouver, même si je devais anéantir le monde et tout détruire pour cela. La destruction engendre la création. Annihiler jusqu’au plus petit atome pour tout recréer en mieux. Lorsque la copie est mauvaise, corrompue, gangrénée, il faut souvent amputer, tout brûler et repartir sur des bases saines.

Quelque chose attira mon attention au-dessus de moi. C’était une sphère, ou une bulle, faite d’Ombre pure et nimbée de volutes pourpres qui parcouraient sa surface à la manière de vagues ou de courants électriques. Elle était magnifique. Elle n’avait ni visage ni yeux, mais, je savais qu’elle me regardait avec une malveillance infinie, mais, je ne ressentais aucune peur. Etait-ce la Source ? Ou alors ma source ? La réponse m’échappait, mes souvenirs s’effaçaient de mon esprit, retenus en otage par une force invisible et toute puissante. Je n’avais pu qu’entrevoir au travers d’un rideau opaque dont j’aurai soulevé un pan sans autorisation.

- Shaïa ? Qu’est-ce que tu fous ?

Cassidy me fixait avec un air inquiet sur le visage. Ses formes exquises mises en valeur dans une robe de soirée au décolleté pigeonnant, divinement échancrée et fendue laissant voir le galbe de ses jambes.

— C’est l’heure, tout le monde t’attend, me dit-elle en me tendant la main.
— Cass’ ? C’est toi ?
— Evidemment que c’est moi ? Tu attendais quelqu’un d’autre, peut-être ?
— Je… je ne sais pas.

Elle fit quelques pas pour s’arrêter devant moi.

— Il est encore temps de tout arrêter, si tu veux. Choisis-moi à sa place et tu ne le regretteras pas, me dit-elle avec un sourire plein de sous-entendus offrants mille promesses. Allez, viens, reprit-elle en saisissant ma main alors que je n’avais pas répondu à son offre.

Une double porte s’ouvrit dans un mur qui n’existait pas et une lumière aveuglante me frappa, me forçant à fermer les yeux. Lorsque je les rouvris, je me trouvais dans une clairière tapissée d’herbe verte et de pâquerettes, c’était le printemps et il faisait bon. Je ne reconnaissais pas l’endroit. Peut-être Orneval ou Reflet-de-Lune ? Plus loin, sous un kiosque Elfique, je pouvais distinguer deux silhouettes se détacher de dos. Alors que je tournais de nouveau la tête vers Cassidy, je constatais qu’il s’agissait en fait de Bryndell qui me souriait et me tenait toujours la main en me guidant vers le kiosque en suivant un sentier. Même rousse, autre femme, me dis-je. Mais, pourquoi m’avait-elle appelée Shaïa ?

— Tu te sens prête, demanda Bryndelle ?
— Plus que jamais.
— Alors en piste, dit-elle avec un bref hochement de la tête.
— Pourquoi veux-tu que je te choisisse à sa place ?
— Ce n’est pas ce que j’ai dit, ne rêve pas ! Ca te ferait trop plaisir !

Encore ces hallucinations. Pas de doute, c’était bien la rouquine. Alors que nous avancions, je pouvais apercevoir des personnes assises en train d’attendre sur des bancs en rang et, tandis que nous les dépassions, je me rendis compte qu’aucun d’entre d’eux n’avait de visage et que leurs yeux étaient deux trous noirs d’ombre crépitante. Bryndelle me mena jusqu’au kiosque et ne lâcha ma main que pour la mettre dans celle de Kyreen, vêtue d’une somptueuse robe de mariée en dentelle d’un blanc immaculé qui laissait deviner qu’elle ne portait strictement rien en dessous. L’autre forme n’avait pas de visage non plus, mais je sentais l’Ombre qui émanait d’elle, une Ombre que je connaissais sous le nom d’Eldara.

— Parfait, nous allons pouvoir commencer, dit Eldara dont le visage commençait à apparaitre. Avez-vous les alliances ?
— Je les ais !
Emmy apparut de nulle part en portant un petit coussin de velours noir sur lequel étaient disposés deux anneaux scintillants. Elle me regardait avec ses yeux luisants en me souriant avec un air amusé.

— Tu sembles surprise de me voir, Min’da. Tu devrais savoir que je n’aurai raté ça pour rien au monde !
— Ouais, je me doutais bien que tu n’étais pas loin.
— Je ne suis jamais loin de toi...

Melan et Nicole se levèrent de l’assistance et s’avancèrent. Sans doute étaient-ils les témoins. Le guerrier avait revêtu le smoking que je lui avais conçu et arborait une épée Kaldorei de cérémonie au tranchant incomparable et finement ornée à la ceinture. Tous deux se postèrent de part et d’autre de Kyreen et moi-même, attendant sagement la suite. Eldara officia, commençant pas un sermons de rigueur bien que sobre et sans les prêchi-prêcha habituels sur la lumière et toutes ces conneries, pour finir sur la question fatidique qu’elle posa en premier à celle qui n’était encore que ma compagne : « Voulez-vous prendre cette femme pour épouse ? »

Kyreen me fixa un moment, silencieuse. L’attente me sembla interminable et je commençais à vraiment m’inquiéter. Avait-elle des doutes ?

— Je le veux, dit-elle enfin, mais, avec une voix d’outre-tombe que j’espérais bien ne plus jamais entendre.
— Toi, dégage, sac à merde, dis-je en essayant de contenir ma colère et mon indignation !

De quel droit intervenait-il ? Cette raclure de Thal’kiel était en train de gâcher le moment sans doute le plus important de toute ma vie !

— Je ne te laisserai pas faire, elle m’appartient…
— Nous avions un accord, alors fous-nous la paix et retourne jouer à touche pipi avec Sargeras !

Kyreen laissa éclater un rire mauvais alors que ses yeux devenaient mauves.

— Parce que tu as vraiment cru que j’allais le respecter ? Pauvre sotte… tu es tellement naïve, ça me ferait presque pitié. J’ai simplement gagné du temps. Tu m’as laissé faire ma besogne comme je le souhaitais et, à présent, son âme est à moi et à la Légion. Tu peux bien geindre autant que tu le voudras, jamais tu ne pourras plus la sauver désormais. Elle est damnée pour l’éternité.

Je sentais les larmes me monter aux yeux aussi sûrement que ma rage grandissait contre cet être malfaisant. Visiblement, il ignorait encore beaucoup de choses sur elle, sur moi, sur nous. Ma détermination devrait être sans faille, jamais je ne le laisserais mettre ses plans à exécutions, quand bien même tout semblait perdu… et j’avais une dernière carte à jouer, un coup auquel il ne s’attendrait pas.

Je laissais un soupir s’échapper alors que je pouvais sentir des larmes rouler sur mes joues. Alors, je lui tournais le dos, me retrouvant face à Nicole et à Melan qui ne semblait pas réaliser le drame qui était en train de se jouer. Je baissais la tête afin que le parasite ne puisse pas se délecter de me voir brisée.

— C’est bon, tu as gagné, dis-je sans me retourner… laisse-moi au moins lui dire adieu ?
— Soit…

C’était la réponse que j’espérais. Kyreen était toujours là et il voulait me faire croire le contraire. Je fis un discret signe de tête à Nicole qui lança le sort qu’elle gardait en réserve afin de pouvoir le lancer instantanément : l’asservissement des démons. Comme je m’y attendais, Thal’kiel était devenu bien trop puissant pour que l’on puisse en prendre le contrôle, mais le sort eut pour effet attendu de le lier au corps physique de Kyreen pendant le temps qu’il agirait. Un temps qui allait sans doute être très court. C’était aussi le signe que Mélan attendait. Dans un geste précis du pouce, il fit sortir la lame de l’épée de son fourreau de quelques centimètres, juste assez pour gagner quelques précieuses fractions de seconde. Sans perdre un instant, je saisis fermement la poignée de l’arme dans un mouvement aussi rapide que fluide, sortant la lame tout en tournant sur moi-même en dépliant le bras… pour décapiter Kyreen. Je n’oublierai jamais l’expression de surprise et d’incrédulité sur son visage, mais, ce n’était déjà plus elle qui avait cette expression, c’était lui. Surprise, fils de pute !

Sa tête se détacha de son corps dans une gerbe de sang, tomba dans l’herbe douce et la mousse et roula quelques secondes avant de s’immobiliser. Un gémissement s’éleva de l’assistance tandis que je retenais le corps sans vie de ma bien-aimée avant qu’il ne tombe, la serrant dans mes bras en tremblant. Tous mes complices avaient joué leur rôle à la perfection.

— Sil’ il faut agir vite. Est-ce que tu l’as apportée, me demanda Eldara ?
— Bien sûr… Elle ne me quitte presque jamais.

Déposant l’épée et le corps de Kyreen alors Bryndelle apportait la tête pour la replacer avec soin, je sortis d’une poche un objet en forme d’ogive se terminant à sa base par une tige épaisse surmontée d’un joyau.

— Sil’, ne me dit pas que… c’est bien ce que je pense, me demanda Nicole avec un petit sourire ?
— Absoluement.
— Toi alors, dit-elle en secouant la tête.
— Je n’ai pas trouvé mieux comme cachette…
— C’est sur, qui irait chercher une pierre d’âme dans un endroit pareil !
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