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 Les carnets de Silwenne.

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Silwenne Ethael
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyMer 13 Nov - 18:32

En Thalassien a écrit:

Stormwind, date on-s-en-fout

Cela fait plus de deux mois que je suis sans nouvelle de Cendrelle qui, appelée par son oncle, est partie régler des problèmes familiaux et, depuis, rien. Pas une lettre pour me dire que tout va bien et quelle va être la durée de son séjour ni qu'elle va devoir rester plus longtemps que prévu. Je suis assez inquiète et je me demande si je dois partir à sa recherche. Peut-être a-t-elle des problèmes ou qu'elle est malade ? Non, elle ne tombe pas malade. Alors quoi ? Une blessure ? Peu crédible. Et même si ça n'allait pas, elle m'aurait tout de même prévenue. Ce silence n'est pas normal du tout. Si seulement je savais comment contacter son oncle ! Je vais certainement devoir mener mon enquête à Darkshire pour essayer de retrouver sa trace.

FAIT CHIER !

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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyLun 25 Nov - 21:23

En Thalassien a écrit:
Stormwind, quartier des mages

L'autre soir avait lieu une petite fête en l'honneur de Lyzéra qui venait d'acquérir un tigre de monte. Je trouve ça un peu étrange de faire une fête pour un truc aussi stupide qu'un achat. Peut-être une coutume Kalo ? C'est comme si je faisais une fête dans ma nouvelle maison ou parce que j'ai adopté un chat. D'accord, c'est chouette, mais est-ce que ça vaut une fête ? Sans doute qu'ils cherchent la moindre occasion de se rassembler pour bavarder et boire, à moins que ce ne soit justement qu'une excuse pour se mettre minable à la taverne ? Le mage, j'ai oublié son nom, était même malade, j'ai bien crue qu'il allait gerber partout ! C'est pas bon les mélanges. Bon, faut dire que j'ai bien picolée aussi, mais que du bon, que du bourbon! Même si je préfère le rhum, pour vrai, mais y en avait pas. Par contre, moi, ça va, j'ai l'habitude de la picrate pas cher de taverne et puis j'en avais besoin. Déjà qu'on m'a emmerdé pour ma clope... que j'ai même pas eue le temps de fumer, d'ailleurs. Sont quand même un peu coincés pour certains.

'Fin, je dis ça... sont pas tous coincés. En fait, les nanas Kaldo sont plutôt du genre dévergondées, surtout cette Lyzéra, justement. Je ne sais pas si c'était l'effet de la monture avec les frottements de la selle ou je ne sais pas quoi, mais elle était chaude comme la braise avec Melan ! C'était assez marrant à voir, je dois avouer. Le pauvre ne savait plus comment faire diversion pour changer de sujet. Jusqu'à ce que je balance que j'étais déjà prise (enfin mon cœur, hein?), sans donner de précision. Y en avait pas besoin. Je pense que cette information se suffisait à elle même et donnait le LA en sous-entendant : pas la peine de vous faire des idées, c'est perdu d'avance ! Dommage !

Ou pas.

Y avait les habitués : Lyséra, bien sur, Moystia et Akylios, Bryndell-Brindille-l'écureuil (qui partageait une nouvelle fois mon fauteuil), Nicole la gnome rigolote, Melan le beau gosse de service du jour, Azjaxandrin, le mage Melegen (un truc comme ça), et même Atharah (et peut-être d'autres mais je ne me souviens pas bien). D'ailleurs, je ne comprend pas pourquoi tout le monde appel le vieux "Chef". Je croyais que cette organisation était à vocation égalitaire. De fait, y ne devrait pas y avoir de chef à proprement parler. Pour moi c'est "Le vieux", Azjax ou "Hep ! Toi, là-bas !", point barre. Tant de déférence, c'est malaisant. Heureusement (ou dommage, ça aurait mis un peu d'ambiance) il n'y avait pas le fou de Lumière, Valérien. Il est un peu flippant, mais il me fait un peu de peine à être aussi rigide. Tant de Foi et de certitudes, c'est autant hilarant que pathétique.

Bref. Je suis au quartier des mages, en haut, près du puits à coté de l'agneau égorgé, ou un truc glauque/marrant du genre, parce que le parc ne m'apporte finalement aucun réconfort ni paix intérieure. Ici, je ne sais pas... l'atmosphère me convient mieux, les pierres ont quelque chose à me raconter. Tout le monde est très (trop ?) gentil, voir un peu niais, et je ne me sens pas très à l'aise, je dois bien l’admettre. C'est mielleux. Ca dégouline de bonnes intentions. C'est suspect.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyMer 27 Nov - 18:51

En Thalassien a écrit:
Stormwind, quartier du parc.

Je profite d'être en avance à l'invitation pour la soirée à l'initiative de Mélan. Le parc est désert, paisible. Aussi paisible que je peux bouillonner intérieurement. Le contraste serait assez intéressant à analyser tout en partant dans des métaphores et des périphrases si j'en avais quelque chose à foutre faire. Ho ! Je sens bien que quelque chose cloche. Je suis à cran, les nerfs à vif. Et j'ai pas mes règles ! Ce n'est pas ça car ce n'est pas prévu avant quelques mois, donc je suis tranquille de ce coté là. Nan, c'est sans doute mon inquiétude qui s'est gentiment changée en un genre de colère de ne pas savoir, de ne rien pouvoir faire qu'attendre. L'ignorance est pire que d'être confrontée à la réalité. Ou alors je suis frustrée sexuellement, il parait que ça rend les gens dingues, chiants et cons. C'est peut-être ça aussi. Ou les deux...

Hier soir, on a formé un groupe pour aller botter des culs écarlates... et les rendre encore plus écarlates, du coup. Pas de bol, il a fallut que je soigne alors que j'ai horreur de ça et que j'avais terriblement besoin de me défouler. Moi, ce que je veux, c'est détruire, déchirer, déchiqueter, annihiler, passer les âmes au presse purée et ne laisser que de la bouillie d'entrailles fumantes derrière moi. Pas de bol bis, l'autre tête de nœud à claques d'illuminé était là. Et vas y que je passe mon temps à beugler des trucs débiles sur la lumière à tue-tête ! Et niania la Lumière ceci ! Et niania la Lumière cela ! Bonjour la discrétion ! Enfin, heureusement qu'il y avait les nanas pour détendre l'atmosphère et rendre ce calvaire plus supportable.

Bref, je vais essayer d'être aussi sage que possible à la soirée histoire de ne pas pourrir l'ambiance. Porter un masque de tout-va-bien-je-passe-un-super-moment, ça me connait. Je suis une artiste après tout, je sais jouer la comédie. Enfin, je vais essayer.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyVen 29 Nov - 1:53

=> /!\ Langage cru /!\ <=

En Thalassien a écrit:
Quelle soirée, putain ! Ah oui...

Stormwind, journée bizarre +1

Je ne sais même pas par où commencer. Par le début ? Faudrait un titre qui claque avec une musique qui fait peur.

Tout avait pourtant si bien commencé.

Ou comment foutre une fête en l'air.
Non... trop long.

Les amants maudits.

Mais c'est pas sûr.
Déjà pris... Hm. Je sais !

Pour quelques morues de plus...

Parce que pourquoi pas ?!
Tin tin tiiiiin !
C'est nul... Oublions ça.

Ce fut une soirée, comment dire ? Rebondissante ! Ho oui !

Tout commença par... Un aparté de Valérien à mon égard. Va savoir pourquoi, le gars doit croire que je suis possédée parce que, je cite : "une magie sombre se dégage de vous". D'a-ccord. Une chose est sûre, mieux vaut être obscure (voire une sombre conne) qu'une illuminée dans son genre ! Mais je vais y revenir. Ca doit probablement venir du petit parc devant l'Agneau assassiné. Le puits donne directement au dessus de leur cave. Enfin, passons.

S'en est suivie la déclaration de sa flamme par Mélan à Lyzéra. C'était émouvant... je crois. Bon, on l'avait tous vu venir de loin, même si j'ai trouvé ça hyper rapide pour se mettre en couple. Je ne me rappel pas avoir fait ça avec Cend'. Déjà, nous n'avons rien officialisées devant des amis/témoins. Même s'il est évident qu'on s'aime (pour les rares à nous avoir vues ensemble), nous ne sommes pas officiellement "en couple", enfin je crois. Pas que je doute de mes sentiments, loin de là, c'est le coté officiel qui me pose question. Comment on sait ça, d'abord ? La dessus, voilà t'y pas qu'une ex de Lyzéra se pointe pour défier Mélan en DU-DU-DUEL ! Du genre : " Tu dois prouver ta valeur (jeune apprenti) et ta bravoure au combat ! Prouve que tu es capable de la protéger mieux que moi !" Hahaaa ! En garde, vermisseau ! Tu vas tâter de mon épée et elle comprendra qu'elle a commis une grossière erreur en te choisissant à ma place alors que je suis si belle et que je sens bon *mouvement des cheveux et pose sexy* ! Immonde... Euh... Mâle ? Je m'égare.

Toujours est-il que ce n'est pas totalement dénué de sens si elle aime toujours Lyzéra. Je la comprend, moi, cette fille, même si la méthode et le moment choisit sont discutables. Du coup... Duel devant les portes de la ville. C'était assez serré mais je soupçonne la fille (Kalya ?) d'avoir retenue ses coups ou tapée à coté volontairement. Elle n'était même pas en armure. Enfin, elle a remportée le combat quand même, non sans reconnaître la valeur et le courage de Mélan, finalement. C'était un test, quoi.

Et c'est là que les choses ont VRAIMENT dérapées. De retour à la taverne, Valérien demande la parole pour faire un discours. On est méfiants mais, vu la situation, c'est surement pour féliciter le jeune couple. MON CUL ! Après un bref remerciement à Eldara pour son aide à la réussite de sa "mission", le voilà qui déclare tranquillement avoir été nommé grand inquisiteur... Juge, juré et bureau. Enfin, non, bourreau. Non, cher lecteur qui n'est autre que moi-même, tu ne rêves pas ! Et que, désormais, ceux pratiquants la magie et les démonistes en particulier, doivent avoir une autorisation délivrée... Par lui ! Sans quoi... AU BUCHER !!! Au nom de la Lumière, évidement, faut pas déconner. Quel sombre crétin. Ou clair crétin ? Bref, un crétin. Il parle de Lumière mais il ne l'a pas à tous les étages, c'est certain ! Eldara a moyennement appréciée. Logique. Aider à ça, y a de quoi se sentir trahie. Elle s'en va, il lui cours après, bref, tout le monde sort... Là, j'ai eu une sorte d'absence. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je voyais Flamèche gueuler après l'écarlate mais je n'entendais rien, comme dans du coton ou sous l'eau. Ouais, c'est ça. Je ne le quittais pas des yeux, focalisée sur ses gestes, son attitude, prête à intervenir s'il osait essayer quelque chose ou respirer trop fort. Je lui aurait arraché les couilles pour les lui faire bouffer et qu'il s'étouffe avec. Mais non. Le vieux et une autre écarlate lui ont parlés et ça a semblé faire mouche. Du coup... Retour à la taverne. On oubli tout est on fait comme si rien ne s'était passé. Hin-hin-hin. Des clous !

Lyzéria et Mélan se sont éclipsés, on ne se demandera pas pour quoi faire... Bande de petits cochonnets à longues oreilles. Une bande de deux, parfaitement ! Et là... Suspens... Rebelote ! Valérien prend la parole... Putain mais fermez lui son claque merde ! Qu'on lui couse la bouche avec ses boyaux ! Bon, c'était pour s'excuser. Trop tard, mon vieux, tu as déjà fait trop de mal à tes "amis". C'est ballot pour un "pacifiste". Bon, je vais arrêter de parler de lui, rien que d'y penser ça me fout la gerbe. Après ça, on a eut la visite d'un gnome étrange. Je sais, ça fait un peu pléonasme. Un du genre pyromane, un fou des explosifs, des trucs qui font, je cite : "BOUM et puis PAF et enfin KABOUM". Bordel. On n'attire que les cinglés ou quoi ?! Non mais ça va aller, oui ?! Et il voulait voir le vieux, sans connaitre ni son nom, ni le nom de notre Ligue. C'est pourtant pas si compliqué ! Si ? Je me suis bien foutue de sa gueule. Akylios aurait apprécié me voir jouer avec lui comme un félin joue avec sa proie avant de la dévorer. Pas question de lui dire qui était le vieux dans le groupe. Autant lui dessiner une cible sur le front.

Après ça, il s'est passé un truc étrange. J'étais assise à coté d'Eldara et, je ne sais toujours pas pourquoi, elle m'a refilée une perle noire en douce et m'a fait des geste circulaires discrets sous la table. J'ai-rien-com-prit ! Apparemment, je dois me masturber avec la perle, ou quelque chose comme ça... Elle a dit que je dois y mettre de l’énergie. Je veux bien être énergique, mais avec une perle ? Sérieusement ? Ou alors la perle est une métaphore pour représenter mon clitoris ? Rien pigée. Je vais toujours essayer, on verra bien. Putain mais qu'elle soirée de fous, moi j'vous l'dit !


Dernière édition par Silwenne Ethael le Sam 30 Nov - 2:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyVen 29 Nov - 22:31

HORS SERIE a écrit:
Elle fut tirée de son sommeil par un rayon de soleil qui filtrait au travers des branches d’un arbre planté juste devant la fenêtre de sa chambre. En cette heure matinale de fin d’automne, l’on pouvait commencer à entendre les bruits en provenance de la rue et les clients de l’auberge qui s’activaient avant de rendre leurs clés à la réception. Silwenne grimaça en gémissant et se protégea de la lumière à l’aide d’un avant-bras qu’elle vint poser sur ses yeux. Aussitôt, l'odeur de transpiration de son aisselle agressa ses narines délicates.

- Hmmm… encore cinq minutes, maman…

La jeune métisse se figea lorsqu’elle sentit quelque chose, ou plutôt quelqu’un, bouger à côté d’elle dans le lit. Comme une évidence, elle pensa immédiatement à sa compagne dont elle n’avait plus eut de nouvelles depuis plus de deux mois, mais ce détail lui sembla superflus.

- Cend’ ? T’es rentrée ?

En tournant la tête, Silwenne aperçut une rivière rousse s’étaler sur l’oreiller telle une coulée de lave. Elle sourit et se redressa en position assise en prenant soin de ne pas la déranger. Sa tête lui semblait peser une tonne et une douleur vint aussitôt lui marteler le crâne.

- Wouh… Putain, ma tête… Ces retrouvailles ont dues être un peu trop arrosées. Dommage, que j’me rappelle de rien. Ca d’vait être quelque chose.

Elle prit quelques minutes afin que les murs de la chambre cessent un peu de tourner et en profita pour admirer les formes maintes fois caressées que le drap froissé laissait largement se dévoiler à ses yeux malicieux. Ainsi, le galbe d’une jambe, la rondeur du fessier et le dos de la jeune femme assoupie, striés de marques roses de griffures, s’offraient sans pudeur à son regard nimbé de lueur bleutée que la pénombre ambiante soulignait. Elle se pencha lentement et vint déposer quelques baisers allants du sommet d’une fesse jusqu’au creu des reins avant de s’asseoir nue sur le rebord du lit. Silwenne prit un moment pour faire l’inventaire des traces laissées sur son propre corps et, le moins que l’on pouvait en dire c’était que, entre les griffures, les morsures et les brûlures, sa compagne savait marquer son territoire.

Des bouteilles vides jonchaient le sol. La chambre ressemblait à un champ de bataille encombré de vêtements éparpillés dans chaque recoin. Un véritable capharnaüm ! Ici une chemise aux boutons arrachés et des dessous déchirés, là une botte en cuir en équilibre sur la commode, ici une robe jetée en hâte sur un fauteuil, là encore, une paire de dagues et un bâton de mage… Une robe ? Un bâton de mage ? Une minute ! Prise d’un affreux doute, Silwenne se leva avec précaution afin de ne pas réveiller son amante et fit le tour du lit à pas feutrés. Elle observa la tignasse de feu éparpillée un long moment avant de se décider enfin à écarter une touffe de mèches de devant le visage. Là, dormant à poings fermés, il fallut quelques secondes à la métisse pour reconnaître le charmant minois de son amie Bryndell.

- Meeeeerde, fit-elle aussi bas que possible, les yeux écarquillés de surprise en venant poser une main sur sa bouche comme pour retenir le son produit à l’instant.

Ses doigts dégageaient une odeur féminine familière et musquée qui lui titilla le nez. Il ne faisait plus aucun doute qu’elles deux s’étaient vraiment bien amusées.

- Merde, merde, merde !

Silwenne se prit la tête à deux mains, son regard scrutant le vide, fixé sur un point invisible, essayant de se remémorer la soirée de la veille, en vain.

- Putain, qu’est-ce qu’y s’est passé ? Qu’est-ce que j’ai fait ? J’étais bourrée ?
- Hmm… Chérie, parle moins fort, s’il te plait… j’ai un de ces mal au crâne, gémit la rouquine en se retournant dans le lit, finissant de faire glisser le drap qui ne cachait désormais plus rien de ses charmes.
- Ch... Chérie ? Ho, putain de...

A cet instant, la porte de la salle de bain s’ouvrit. Le bruit de la poignée et de la porte pivotant sur ses gonds la fit se retourner et elle vit Lyzéra entrer dans la chambre, complètement nue elle aussi, la peau constellée de gouttelettes d’eau, avec seulement une serviette sur la tête dont elle se servait pour se frictionner les cheveux.

- Ah ! Tu es enfin réveillée, dit-elle en lui souriant sans la moindre pudeur !

Silwenne resta interdite de longues secondes avant de parvenir à articuler une phrase intelligible.

- Mais… Q-Quoi ? Putain, mais... c’est quoi c’délire ?!
- Et après, dit Lyzéra avec la voix grave de Roberta ? Vous avez remis ça à trois ?

Roberta, la patronne travestie du bar sur les quais de Stormwind était accoudée au comptoire en triturant un cigare éteint mâchonné, Elle fixait Silwenne avec un regard d’enfant qui attend la suite d’une histoire merveilleuse.

- Alors rien. J’me suis réveillée !
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyLun 2 Déc - 2:41

En Thalassien a écrit:
Ironforge

Hier nous sommes allés à Uldaman, une ancienne cité en ruines infestée de créatures étranges, de trucs géants, de machines...  J'ai été invitée à venir par Lyzéra... pour m'assurer que le groupe survive par mes soins. Je ne sais plus trop qui il y avait. Je me rappelle juste de Bryndell, de Melan et de l'amante éconduite dont j'ai ENCORE oubliée le nom... Ma mémoire, j'te jure ! Mes mains me font souffrir lorsque j'utilise les sorts sacrés. C'est comme un rejet de mon corps, je ne sais pas trop. Ca commence par des picotements, un engourdissement... Puis je me mélange dans les sorts. Par exemple, j'ai pas arrêtée de faire des boucliers à la place du soins progressif. Ca aurait pu être pire. Déjà bien que je n'ai pas lancé un truc bien crade au lieu de soigner quelqu'un à deux doigts d'y rester ! Bryn' l'a vue et a prit mes mains dans les siennes. C'était chaud et agréable... très agréable. Faut dire qu'avec toutes les flammes qu'elle balances ! J'pige pas comment ils font, les mages, pour ne pas se brûler. Surement parce que ce n'est pas vraiment du feu dans leurs mains. Malheureusement, le reste du groupe continuait d'avancer et il a fallut suivre, mais je serai bien restée là, comme ça, encore un p'tit peu. Bref. On s'en est sortis.

Aujourd'hui c'était le tour des Souilles à Tanaris. C'est déjà un endroit qui me parle plus même s'il est totalement corrompu. C'est froid et ça pu la mort. Qu'est-ce que ça chlingue ! J'ai dû encore soigner. J'ai horreur de ça ! Ils le savent, pourtant ! Bryn' était encore là et c'est la seule qui s'est inquiétée pour moi. Je crois qu'elle m'aime bien, finalement. Mais pas de chaleur cette fois-ci. Il fallait sans cesse courir. Pas le temps de discuter ou de souffler. Résulta ? J'ai mal au mains, putain ! Chaque fois que je soigne c'est pareil !

Bon, j'ai trouvée une petite technique pour éviter de TROP en baver : j'utilise des sorts d'Ombre sur les gros-pas-beaux. Ca me laisse un peu de péris et, en fait, ça m'apaise un peu. C'est comme de te foutre à l'ombre en plein cagnard. Bin ça soulage de pas cramer comme une conne. Une fois rentrés à Ironforge, elle m'a soufflé un ce ces trucs ! La vache... Ca m'a laissé sur le cul venant d'elle ! C'est le cas de le dire. Enfin... On a terminées la soirée à papoter à trois avec Nicole qui s'est livrée à des confidences, et moi aussi, lorsque nous nous sommes retrouvées toutes les deux. Je l'aime bien, Nicole. On se comprend toutes les deux. Je m'entend bien aussi avec d'autres, hein ? J'dis pas le contraire et je ne fait pas de classement, mais elle et moi avons pas mal de choses en commun. On voit la vie un peu de la même manière, je crois. Enfin, elle est quand même bien plus délurée que moi sur beaucoup d'aspects. Encore que...

Ca doit faire trois mois que je n'ai aucune nouvelle de Cend'. Qu'est-ce qu'il se passe, bordel ?! Pourquoi elle ne m'écrit pas ? Je vais attendre jusqu'à mon anniv' et si je n'ai toujours rien de neuf je demanderai l'aide de la Ligue pour retrouver l'oncle qui la séquestre, parce que c'est la seule explication possible. Je DOIS savoir ce qu'il se passe !
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyLun 2 Déc - 20:01

En Thalassien a écrit:
Ironforge, 2 Frimaire

Cette nuit, j'ai encore fais un rêve très bizarre. Bon, je te passe la partie érotique ultra chaude... Oui, je sais que tu es très déçu ! Je ne sais pas si c'est dû à la remarque de Brindille à propos de mes fesses ou la conversation avec Nicole, mais c'était putain de chaud ! En même temps, c'est plutôt fréquent en ce moment, ce genre de rêve. Breeeeef ! Je me voyais prisonnière d'une sorte de tour noire, plus noire que le plus ténébreux onyx, enchaînée des quatre membres et totalement nue. Ou alors c'était une tenue très moulante, un peu comme le tisse-mage que je porte d'habitude. J'étais écartelée par des chaînes noires, elles aussi. Oui, c'était très sombre, pour ne pas dire noire encore une fois !

Mes amis de la Ligue étaient là. Ils étaient là, devant moi, comme en attente de quelque chose. Certains étaient neutres et s'en foutaient, les autres, bien moins nombreux, étaient comme impatient. Parmis eux, j'ai reconnue le vieux et Eldara, en train de titiller sa perle noire (encore, je sais !). Comme s'ils attendaient quelque chose de moi, ou que quelque chose de passe. Ouais, faut pas trop chercher à comprendre les rêves, c'est souvent complètement débile !

Toujours est-il que je me suis sentie prise d'une rage folle sans savoir pourquoi. Je devais les protéger, et la seule façon que j'avais était de laisser éclater ma rage, ma colère, mon désire de destruction, d’annihilation du TOUT. C'est compliqué à décrire. Je ne sais foutre rien de quoi je devais les protéger mais faut pas chercher. En me réveillant ce matin, j'ai dessiné ça et j'en ai faire une aquarelle... Peut-être que quelqu'un saura m'en dire plus.

Les carnets de Silwenne. - Page 2 Sildow
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyMar 3 Déc - 22:59

Citation :
Je me promenais dans la forêt d’Elwynn sans autre but que celui de marcher et de ne penser à rien. Profiter de la fraîcheur du soir et des dernières lueurs du soleil qui filtrait à travers la canopée alors que la brume commençait à se former au-dessus des champs et des herbes folles. J’appréciais ces moments de solitude, ces nuits froides où l’on ne risquait pas de croiser quelqu’un que l’on n’a pas envie de voir. Je n’avais, justement, envie de voir personne, de ne parler à personne, de n’être plus personne, plus rien, embrasser la non-existence. Même ici, au milieu de ces arbres familiers, je pouvais encore sentir l’appel du vide, du Néant, comme un irrésistible désire de se laisser basculer au-dessus d’un gouffre insondable et merveilleusement calme, paisiblement. Laisser le moindre atome de mon être retourner à la Source, là où tout commence, et lâcher prise, quitter ce monde auquel je n’avais finalement jamais vraiment appartenu afin de, de nouveau, ne faire plus qu’un avec l’Univers.

De rêveries en conjectures aussi abstraites que futiles, mes pas m’avaient mené jusqu’à un bois lugubre que je devinais se situer proche des abords de Darkshire. Là, telle une tache blanchâtre tracée au pinceau sur une obscure toile, je vis une petite fille qui semblait perdue. Alors que je m’approchais d’elle, je fus surprise de constater qu’elle me fixait sans le moindre signe de crainte. C’était comme si elle attendait ma venue ou qu’elle était rassurée de trouver quelqu’un pour venir à son aide. La capuche de sa capeline laissait deviner quelques mèches de cheveux d’un noir profond. Ses grands yeux bleus bordés de longs cils étaient plantés dans les miens sans se détourner. Elle devait avoir entre huit et dix ans. Son visage était assez gracieux. Nul doute qu’elle ferait une très jolie jeune fille si elle survivait à cette nuit.

— Bonsoir, lui dis-je sur un ton aussi doux que possible afin de ne pas l’effrayer. Qu’est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu es perdue ?
— Non.

Le calme et le détachement de sa voix dénotaient avec ce que je m’attendais à entendre en pareille situation. J’étais tentée de la laisser se débrouiller toute seule, mais je savais que des loups rôdaient dans ces bois. Mon instinct, probablement de femme, de mère qui ne l’avait jamais été, me souffla de rester encore un peu avec elle afin de m’assurer qu’elle ne risquait rien.

— Tu ne devrais pas rester là, c’est dangereux. Tu veux que je te raccompagne chez toi ?
— C’est ici chez moi. Chez moi c’est partout. Je suis exactement là où je dois être, me répondit-elle sans me quitter des yeux un seul instant.
— Je ne comprends pas.

Elle soupira profondément.

— Quelqu’un va arriver pour me ramener chez moi, vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi, madame.
— Bien, dis-je en scrutant les alentours déserts. Dans ce cas, je vais attendre avec toi, si cela ne te dérange pas.

Elle me fit un hochement de tête approbateur avant de s’asseoir en tailleur dans l’herbe humide. Je l’imitais en m’assaillant face à elle.

— Je m’appelle Silwenne, et toi ?
— Mon nom n’a pas d’importance... Ma maman m’a dit de ne pas parler à des inconnus, ajouta-t-elle comme pour se justifier en voyant mon air perplexe.
— Tu habites à Darkshire, demandais-je après un silence pesant ?
— Pas précisément à Darkshire.
— Une maison un peu en dehors de la ville, alors ?
— Vous n’êtes pas attentive.
— Pardon ?
— J’ai déjà répondu à la question.

Elle secoua la tête d’un air navré, à moins qu’elle ne fût déçue par mon ignorance ou mon manque de concentration ?

— Ah.
— Que faites-vous dans cette vie ?
— Je suis un peu touche-à-tout, en fait. Un peu peintre, couturière, poétesse.
— La Création, dit-elle en opinant doucement. C’est typique. La musique aussi ?
— Oui, le violon. Mais le mien a brûlé dans un incendie.
— Il faut parfois détruire pour pouvoir créer, repartir de zéro. Pourquoi ne pas en racheter un ?
— Un bon violon coûte très cher, de plus, je ne connais pas de luthier.
— Vous pourriez en fabriquer un vous-même. Créer la Création.
— Fabriquer un violon ? J’en serai bien incapable !
— Alors, volez-en un.
— Je ne suis pas une voleuse.
— Vous les côtoyez et enviez leur liberté, pourtant. Vous volez des vies continuellement, qu’est-ce qu’un morceau de bois en comparaison ? Vos principes sont absurdes.

Elle tourna pour la première fois la tête pour regarder les étoiles et secoua négativement la tête. Je suivis son regard, mais je ne vis que le ciel étoilé. La nuit était tombée et une myriade de points scintillaient comme autant de trous d’épingles dans le grand rideau nocturne. Je m’apprêtais à rétorquer lorsque, soudainement, je sentis quelque chose de froid posé sur mon cou. Rabaissant les yeux sans trop oser bouger, je vis la fillette tenant une dague identique à la mienne, la lame contre ma gorge.

— Que... qu’est-ce que tu fais, bredouillais-je ?
— Vous n’êtes pas assez attentive, et vous n’êtes pas prête.
— Prête à quoi ?
— A faire ce pour quoi vous êtes ici.
— Je... ne comprends pas.
— Ca a toujours été votre problème et, même en face de l’évidence, vous n’acceptez jamais les réponses qu’on vous donne. Vous passez sans doute trop de ton temps à mentir aux autres et encore plus à vous-même, mais les autres sont encore moins attentifs que vous. C’est peut-être ce qui fait votre force, mais eux ont une excuse, pas vous.

Je déglutis et je sentis le fil de la lame entamer légèrement la peau. Un fin filet de sang coula le long de ma gorge. La fillette, ou quoi qu’elle fût, resta imperturbable et me fixait toujours. Je n’étais même pas sûre qu’elle ait déjà cligné des paupières. Je n’y comprenais rien.

— C’est un cauchemar, je vais surement me réveiller !
— Ne dit-on pas que certains rêves semblent parfois si réels qu’il est difficile de faire la différence entre le rêve et la réalité ? D’autres fois, le rêve et la réalité se confondent à tel point qu’on ne peut plus les différencier. N’êtes-vous pas d’accord ?
— C’est assez vrai, oui.
— Dans ce cas... lorsque le rêve devient si proche de la réalité, comment faites-vous pour savoir si vous êtes éveillée ou si vous êtes encore dans un rêve ?
— Généralement, les rêves ont une part d’absurde, quelque chose d’idiot et incohérent, pourtant on est enclin à l’accepter comme quelque chose de plausible malgré cela.
— Comme une fillette perdue dans les bois au beau milieu de la nuit qui vous menace avec votre propre dague ?

Par réflexe, ou inconscience vu la situation, je portais la main à ma ceinture pour chercher à tâtons ma dague qui y était habituellement fixée. Elle n’était effectivement plus là. Je ne l’avais même pas sentie me la prendre !

— Contrairement à vous, je ne suis pas encore une menteuse, même si vous excellez suffisamment dans ce domaine pour duper vos amis, me dit-elle avec un petit sourire narquois.
— Putain, mais ferme un peu ta gueule !
— Haaa ! Enfin la Silwenne que je connais. Il était temps !
— Désolée... je... n’aurai pas dû, dis-je en levant les mains en signe d’apaisement.
— Je n’ai pas peur de vous. Je suis là pour vous, rappelez-vous. Nous sommes liées bien plus que vous ne le soupçonnez. Soyez un peu attentive, pour une fois dans vos vies !

Elle baissa la tête avec un air de déception intense. Elle n’avait vraiment plus l’attitude d’une enfant, si tant est qu’elle ne l’ait jamais eu, et semblait bien plus âgée, comme si elle avait vécu des milliers d’années.

— Ne sentez-vous pas ce vide effroyable en vous ? Ce manque qui vous consume de l’intérieur ?
— Si...
— C’est ce manque qui vous a toujours guidée. C’est cet espoir, ce vide incommensurable, que vous tentez sans cesse de combler par tous les moyens et, en règle générale, en dépit du bon sens. Le plus souvent en vain. C’est notre malédiction, et je suis fatiguée de devoir jouer à ce petit jeu. Qu’avons-nous fait pour mériter pareil supplice ?

Je ne savais pas quoi lui répondre, j’étais totalement perdue dans ses affirmations dénuées du moindre sens pour moi.

— Je suis navrée, reprit-elle en revenant poser son regard bleu sur moi, mais je vais devoir vous tuer. Vous allez mourir ce soir.
— Mais... pourquoi ? Non !
— Vous n’êtes décidément pas attentive, soupira-t-elle en affirmant sa pression de la lame sur ma jugulaire. La destruction engendre la Création.

Elle semblait en proie à un désarroi tellement intense ! Je pouvais presque sentir sa peine, sa douleur palpable, sa lassitude abyssale comme s’il c’était s’agit des miennes. En cet instant, je fus en parfaite empathie avec la fillette qui me fixait toujours de ses grands yeux bleus que la pénombre rendait presque luisants. Sans savoir pourquoi, je fus prise d’une irrépressible envie de la serrer dans mes bras et de la réconforter. De lui dire que tout irait bien, que rien n’était perdu, qu’elle avait toute la vie devant elle !

- Shorel'aran, Minn'da. Vendel'o eranu, souffla-t-elle dans un parfait Thalassien.

Ma dague glissa profondément dans sa gorge dans un mouvement horizontal vif. Le sang jaillit, rougissant l’herbe humide de rosée et de brume. Il me fallut un moment avant de réaliser ce que je venais de faire et que la dague était dans ma main, couverte de sang chaud. Il me parut me brûler plus que l’épiderme, consumant jusqu’à mon âme elle-même.

— Merci, je l’embrasserai pour nous deux, murmura-t-elle enfin avant de basculer sur le côté, un sourire apaisé ancrée à ses lèvres.

La capuche de sa capeline retomba sur ses épaules lors de sa chute et dévoila de petites oreilles délicatement pointues.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyDim 8 Déc - 3:32

En Thalassien a écrit:
Stromwind, l'agneau

Je n'ai pas envie d'écrire, ni de quoi que ce soit d'autre, d'ailleurs, mais je vais quand même le consigner afin d'en laisser la griffure dans la trame du temps. Je ne suis pas d'humeur. Enfin ! Nous sommes allés à Uldaman l'autre jour, une nouvelle fois. J'étais passablement sur les nefs, comme c'est souvent le cas ces temps-ci. Au moins, pour une fois, on m'avait épargné la désagréable tache de soigner l'équipe. On avait le couple de l'année Lyzéra et Mélan, qui passaient leurs temps de repos à s'échanger des mots doux et se faire des papouilles écœurantes, Bryndelle qui fonçait dans le tas au moindre paquet de machins comme si elle était attirées pas les statues de nains à poil et était invulnérable dans sa robe, Mildney qui avait visiblement la tête ailleurs pour oublier de soigner (du coup c'est moi qui recollais les morceaux), et moi, donc. Je crois bien que nous n'étions que quatre, si non, j'ai oubliée qui était le cinquième. Bref... aucune importance.

A un moment, à force de voir cette joyeuse bande prendre des coups et rester sur le carreau faute de soins dignes de ce nom et de l'inconscience de certaines têtes brûlées qui foncent dans le tas, ça m'a mise hors de moi. Une colère, une soif de mort et de destruction (ou alors j'en avais juste marre ?). J'ai été changée en une espèce de brume d'ombre qui semblait venir de moi. Le plus intriguant c'est que je n'avais pas mal. Je n'étais pas spécialement mieux non plus, mais ça a immédiatement soulagé mes douleurs. Comme de souffler sur la flamme du bougie. Pouf ! Plus rien. Pas de peine, pas de joie. Juste... Rien. C'est un peu déroutant. Mes sorts ont tout de suite étés bien plus efficaces également, avec pour conséquence de ne pas plaire aux trucs sur lesquels je les lançais. Je m'en suis prise plein la gueule, mais je le sentais à peine. Et je m'en foutais, en fait. Vu que tout le monde était fatigués, il a fallut avorter avant d’atteindre la dernière salle. Tout ça pour ça. J'ai raccompagnée Bryndell jusqu'à sa chambre à l'auberge et je me suis sauvée. Je n'avais même pas envie de la faire tourner en bourrique. La brume d'Ombre avait fini par se dissiper sur la route. Peut-être que je m'étais calmée ? Ca a mis du temps, en tout cas.

Aujourd'hui, rebelote aux Souilles. Sauf que l'Ombre ne s'est pas pointée. Je ne sais pas trop comment faire pour que ça se produise. Quoi qu'il en soit, il s'est passé un autre phénomène étrange, si on peut appeler ça comme ça. Ce n'est probablement que le vent dans les tunnels, mais il m'a semblé avoir entendue comme un murmure. Une voix que je n'ai pas bien comprise. Apparemment, les autres n'ont rien entendus, eux. A part la remarque débile de l'Elfe qui a le feu au cul. Ensuite, c'était le tour de Zul'Farrak à Tanaris. Cette purge ! Pas une seconde pour souffler et prendre le temps de parler cinq petites minutes ! Il fallait sans cesse courir, aller là-bas, attaquer, avancer et ne pas trainer ! Putain... Je ne suis pas une machine d'ingénieur ! Du calme ! Je voulais tenter un truc pour faire sortir l'Ombre à un moment, mais non ! Vas-y Silwenne, c'est toi qui a la clef, il faut ouvrir ces saloperies de cages ! Bon... D'accord. Faisons comme ça. Je me suis vite éclipsée après ça et je suis rentrée seule à Stormwind pour m'envoyer quelques verres histoire d'oublier cet épisode merdique. Je crois que j'aime encore mieux faire de la purée de morts-vivants aux Malterres pour la Main d'Argent car, au moins, je sais pourquoi ils ne parlent pas beaucoup. J'ai encore des éclaboussures dégueux sur mes vêtements et je chlingue la mort. Un bon bain chaud et ça ira mieux demain... j'espère.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyDim 8 Déc - 17:50

En Thalassien a écrit:
Stomwind, le parc
8 Frimaire

Ca y est, j'ai mise Moystia, Akylios et Lyzéra sur la mission de retrouver la piste de Cendrelle. J'ai déjà bien trop attendue comme ça et, plus le temps passe, plus le résultat risque d'être catastrophique. Je ne sais pas si Aky va parvenir à retrouver sa trace, dans la nature une piste s'estompe vite à cause des intempéries et du passage des gens (d'autant plus si elle a prit un bateau), toujours est-il que ce sera un atout supplémentaire à l'enquête de Lyzéra sur le terrain. Trois mois dans donner signe de vie, j'ai un très mauvais pré-sentiment. Je suis prête à tout entendre, il faut ça pour se lancer dans une telle aventure : s'attendre au pire. Déjà, retrouver sa trace. J'aviserai en fonction de ce que les filles, et le félin, pourront apprendre. Si ça se trouve, elle va très bien et n'a juste plus envie de me voir ? C'est très peu probable. Une simple lettre de rupture et on n'en parle plus. Non, c'est autre chose. Peu m'importe du moment qu'elle va bien mais, dans le cas contraire, son oncle a intérêt à avoir une bonne protection rapprochée parce que je vais en faire de la charpie, et je prendrai tout mon temps pour cela.

Je ne sais pas qui mettre d'autre sur le coup. Mes connaissances sont trop peu nombreuses et, de toute façon, une équipe réduite à plus de chance de passer inaperçue et de ne pas éveiller les soupçons. Je pars donc du postulat que l'oncle est hostile et qu'il la retient contre son gré. Ne sachant pas quels sont ses accointances dans la région, mieux vaut rester discret afin de ne pas l'alerter. Il sera toujours temps de demander l'aide de la Ligue toute entière si l'option d'une prise d'assaut s'avère être l'unique solution. Je préfère la jouer fine et furtive, pour le moment.

J'ai pu reparler à Eldara tout à l'heure, de mon petit souci de "manteau". Elle est de très bon conseils, je sens bien qu'elle est passée par là, elle aussi, et qu'elle pourrait m'en apprendre bien plus que ces peignes-cul de la cathédrale. Je me demande si c'est la cause de l'état de ses mains. Je n'ai pas osée le lui demander de peur que ce soit quelque chose de plus intime et douloureux. J'ai voulue lui rendre la perle, mais elle m'a dit que c'était un cadeau. Je ne pense pas que celle-ci me sera très utile cependant, j'ai autre chose de plus personnel, que je porte sur moi constamment, qui pourrait être tout aussi efficace voire plus vu son origine et le lien affectif que j'entretiens avec.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyLun 9 Déc - 21:25

En Thalassien a écrit:
Camp du Noroît, 9 Frimaire

Nouvelle journée en compagnie de l'Aube d'Argent à ratatiner de la pourriture du fléau dans ce qui était autrefois une région florissante, prospère et pleine de vie. Et j'ai entendu dire que c'est encore pire à l'Est. Étonnamment, ils n'ont pas fait tellement d'histoire à engager une jeune peintre poétesse de même pas dix neuf ans. Je crois qu'ils sont prés à engager toutes les bonnes volontés, pour ne pas dire n'importe qui, afin de repousser les mort-vivants de ce qu'on appel aujourd'hui les Malterres. Je n'ai eu qu'à faire mes preuves lors d'une petite mission dans un cimetière et ce fut tout. Cela me convient parfaitement. Ainsi, je peux me défouler tout en me rendant utile à quelque chose. Cela m'évite aussi de trop réfléchir et de me ronger les sangs en attendant des nouvelles de mes enquêtrices.

Je m'entraine également à contrôler cette part de fureur qui sommeille en moi en m’efforçant de suivre les conseils d'Eldara. Il m'arrive de parvenir à la faire sortir en me concentrant suffisamment sur l'éclat de pierre noire que je tiens de Min'da mais, pour la faire repartir, c'est souvent une toute autre histoire. J’éprouve énormément de mal à me calmer lorsque je revêt le Manteau d'Ombre. Encore que, je ne suis pas certaine de ce que je ressent vraiment dans ces cas là. Cela ressemble plus à une absence d’empathie, de remords et d'émotion autre qu'une colère aveugle. Un tueur froid en quelques sortes. Comme s'il me demandait toujours plus de destruction pour assouvir son appétit que je devine insatiable. Comment comble-t-on le vide ? C'est une question que je me pose souvent. Comment combler le vide qu'elle a laissée derrière elle ? Est-ce seulement possible ? Est-ce que je le veux, seulement ? Je ne pense pas cela possible. Min'da et ann'da me manquent. J'aurais tellement besoin de leur soutient et de leur amour en ce moment.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyJeu 12 Déc - 2:11

En commun a écrit:
Stormwind, 11 Frimaire

Aujourd'hui, j'ai fais une rencontre inattendue. Une petite blondinette du genre gosse de riche et fille à papa. Comment elle s'appelle, déjà ? Ah oui ! Jasmine. Je la fait courte parce que son nom à rallonge, merci bien ! Elle n'a pas l'air trop coincée de prime abord mais je me méfie toujours de ces gens de la haute. On ne vie pas dans le même monde. Évidemment, en bonne commerçante, je lui ai proposée de lui faire le portrait. Du coup, j'ai rendez-vous dans son hôtel particulier dans les jours qui viennent. Ca se voit tout de suite que l'argent n'est pas un problème pour elle, donc... Je vais peut-être réussir à lui faire cracher une pièce d'or au lieu des dix pièces d'argent que je demande d'habitude ! Et même plus si ça lui plait. C'est trop con, j'aurai dû lui demander encore plus ! Les bourges, ça n'a d’intérêt qu'à se faire plumer par plus malin, sinon ça ne sert à rien. Ca aurait peut-être trop senti l'arnaque, ceci dit, et va savoir ce qu'elle pourrait vouloir me demander d'autre... Quand je dis qu'il faut s'en méfier, c'est pas pour rien ! T'as vite fait de te retrouver dans son plumard avant d'avoir le temps de dire "Saperlipopette" !

A part ça... encore des ruines, des grottes, des monstres à tuer... et pas moyen de faire sortir l'Ombre. Elle est bien cachée, la salope ! Bon, à vrai dire, j'ai une petite idée derrière la tête pour que ça vienne, tu me connais. Seulement voilà, pas eu le temps de tenter quoi que ce soit. J'en ai un peu ma claque de tous ces couloirs, ces ruines, ces monstres à tuer, encore et encore. Qu'on ne vienne pas me parler de sensibilité et d'empathie. Bon, c'est sur, aux Souilles c'est du nettoyage par le vide. C'est d'utilité publique. Un assainissement en règle. Je te cramerai tout ça, moi ! Une bonne fois pour toute et on n'en parle plus !

Il y a tellement d'endroits corrompus, la tache est si vaste. C'est titanesque... Haha ! Tu l'as ? Titanesque... Bref. J'ai besoin d'une pause. De parler, d'échanger avec des êtres qui font autre chose que d'essayer de te tuer et qui ont assez d'intelligence pour te répondre quelque chose d'intéressant. J'en ai marre. Je sens poindre la déprime avec un grand D. Je vais... je ne sais pas. Ca craint.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyJeu 12 Déc - 20:48

En Thalassien a écrit:
Je suis une Ombre. Une Ombre, mais pas celle de d'habitude. Une de celles qui se cachent dans la nuit. Je suis un agent double sous couverture. Le jour, je suis Silwenne, une jeune poétesse de talent, mais, lorsque vient la nuit, je suis Shaïa, l'Ombre mortelle qui vous prend par surprise avec ses dagues empoisonnées, les yeux qui voient tout sans être vus, l'oreille qui entend les secrets.

La nuit dernière je suis allé voir Cassidy dans sa chambre. Cette pulpeuse rouquine est amoureuse de Shaïa. Du moins, elle la veut. Caprice de fille à papa ou réel désire, je n'ai pas la réponse à cette question. Elle lui tourne autour depuis un moment déjà, probablement attirée par le côté mystérieux, le danger, l'interdit. Je voulais lui parler de mon projet d'alliance. Elle dormait lorsque je suis entrée par la fenêtre qu'elle laisse tout le temps entrouverte dans l'espoir que je vienne lui rendre visite. Je suis restée un long moment à la regarder dormir. Ses longs cheveux bouclés éparpillés sur l'oreiller ressemblaient à des ondes à la surface de cuivre en fusion. Cela n'avait rien d'érotique, mais je trouvais qu'elle était belle ainsi, naturelle et sans le masque qu'elle porte en société. Nous portons tous un masque, n'est-ce pas ? Je me suis assise dans un fauteuil et je suis restée là, sans bouger, sans rien faire d'autre que de la regarder dans sa nuisette hors de prix. Durant son sommeil elle a fait un cauchemar et s'est réveillée en sursaut. Je crois qu'elle rêvait de sa mère, probablement le jour où elle est morte. Elle s'est recroquevillée en répétant "maman". Elle semblait si fragile et vulnérable. Ça m'a plu. C'est alors qu'elle m'a vue, l'observant sans un mot. Elle avait l'air un peu gênée que je la voie ainsi. Il y a des signes qui ne trompent pas, je ne vais pas les énumérer ici, m'indiquant ce que je soupçonnais déjà depuis longtemps... Alors je lui ai parlé de toi, de nous, peut-être pour la rassurer sur ce que je pouvais penser. Après ça elle était moins sur la défensive et j'ai pu lui exposer le projet calmement. Elle était très réceptive, ce à quoi je m'attendais, trouvant même l'idée très bonne au point de penser que ce n'était pas trop tôt que quelqu'un se décide enfin à le faire.

Je l'ai trouvée très sensuelle, je sais bien qu'elle le faisait exprès, à se pencher ainsi pour prendre et remettre son cahier dans la table de nuit, sa poitrine menaçant de s'échapper de sa nuisette, s'étirer lascivement, rejoindre son oreiller à quatre pattes... Tout ce qu'elle voulait c'était m'échauffer les sens, et ça a bien fonctionné, je dois le reconnaitre. J'ai été sauvée par l'arrivée du petit jour et du chariot du petit déjeuner. J'aurais sans doute dû partir à ce moment-là, mais je suis restée. Il y eut un ballet de domestiques puis la chambre s'est vidée aussi vite qu'elle avait été envahie. Le calme revint. Sur le chariot il y avait assez de nourriture pour un village de pauvres tout entier. Croissants, jus de fruits, confitures, fruits frais... Elle s'assit sur ses pieds sur le bord du lit et commença son petit déjeuner. Je me demandais si elle allait manger tout ça et elle me répondit que non, même pas le quart. Alors je la mis au défi de reconnaitre au hasard et les yeux bandés ce que je lui ferai goûter. Elle accepta et... se mit à quatre pattes pour venir se faire bander les yeux. Adorable garce. Même en aveugle je ne retirais pas ma capuche et lui présentais une cuillère de marmelade qu'elle ne reconnut pas. Ce petit jeu était très plaisant, mais elle jouait toujours avec mes nerfs, remuant doucement sa croupe ou sa poitrine en changeant ses appuis. Putain, qu'elle était belle ! Garder le contrôle fut extrêmement difficile, une véritable épreuve. J'essayais ensuite une fraise, jouant un peu avec ses lèvres pour la taquiner, je pouvais bien m'amuser un peu aussi, non ? Sa langue cherchait à attraper le fruit rouge et elle finit par le happer entre ses dents. Elle reconnut le fruit sucré sans difficulté. Non sans me provoquer de sa langue... Pour corser un peu le jeu, je fis un mélange : croissant et miel. Mais, là encore, ce fut un sans-faute, et une nouvelle épreuve pour mes nerfs déjà malmenés alors qu'elle remuait son p'tit cul en s'étirant telle une chatte. J'avais le cœur au bord des yeux, vile tentatrice.

Et j'ai fini par craquer. Oh, je ne lui ai pas sauté dessus, non, encore que, dans l'état dans lequel j'étais cela aurait pu. Pour mon dernier test en aveugle, je lui offris mes propres lèvres à goûter après avoir abaissé mon masque. Ce fut sensuel et doux, d'une lenteur suave comme lorsque l'on savoure un met délicat et nouveau. Je me suis redressée pour la regarder. Elle avait un petit sourire aux lèvres. Elle avait gagné. Saleté, va. Avec gourmandise elle fit celle qui n'était pas sûre histoire d'en redemander... ce quelle obtint... sans la moindre résistance de ma part. Le baiser suivant était plus troublant encore et je voulus y mettre un terme assez rapidement en me relevant, mais, elle suivit mon mouvement et, passant ses bras autour de mon cou, m'embrassa avec davantage de fougue. Je n'ai pas pu la repousser, je n'en avais pas envie. Je l'ai enlacée par la taille et ai répondu à son étreinte en pressant son corps chaud contre le mien alors que nos langues dansaient un ballet endiablé. Une fois encore ce furent les domestiques qui mirent fin à tout ceci... ne me laissant que le goût de ses lèvres et celui de la trahison. Cependant, je ne regrette rien. Cette nuit là j'ai laissé la raison de côté pour ne laisser parler que mes instincts. C'est toi qui avait raison, une fois de plus... le tout est de réussir à distinguer la frontière entre plaisir et sentiments.

Je ne sais pas s'il s'agissait d'un rêve, d'un souvenir ou des deux savamment imbriqués, se nourrissants l'un de l'autre. Tout cela semblait si réel.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyVen 13 Déc - 2:33

En Thalssien a écrit:
Stormwind, l'Agneau
12 Frimaire

J'ai enfin réussi à revêtir le Manteau d'Ombre volontairement ! Enfin, presque. Mais ça compte ! Bon, j'ai peut-être UN PEU triché... Mais ça compte ! Contexte. Nous étions entre filles à Zul'Farrak. Oui, encore ! Ces Trolls reforment des clans sans arrêt et désignent de nouveaux chefs. Faut recommencer tout le boulot ! Déjà, Bryndell m'a fait un câlin avant de commencer... J'ai pas compris pourquoi, mais j'ai pas cherché à comprendre. Je prend ce qu'on me donne et j'allais pas refuser et la repousser. Je ne suis pas conne, non plus ! Bon, maintenant, je ne sais pas si je dois y voir un signe d'autre chose que sa gentillesse... Probablement pas. Ca ne veut rien dire du tout, redescend sur Azeroth, Sil' ! Elle aime les hommes, les Elfes hommes. Elle l'a dit assez clairement. Je ne suis qu'une pâle imitation à coté. Une sorte de contrefaçon qu'on aime bien mais sans plus parce qu'on préfèrera toujours l'original. Évidemment, on peut toujours changer, évoluer, voir les choses différemment avec le temps. Faut pas trop rêver.

Enfin, sommet de la pyramide, cages avec des prisonniers, des aventuriers moins doués que nous, forcément, nous on ne se laisse pas prendre, tu connais le topo. Là, c'est moi qui trouve la clef. Du coup, je temporise pour mettre mon plan en œuvre. Je me suis approchée de Mildney et je lui ai demandée de me frapper. "Une bonne grosse baffe" ! Elle a hésité, évidemment. C'est une gentille fille et je suis son amie. On ne frappe pas ses amis, pas vrai ? Toujours est-il que je n'ai pas eu besoin de passer au plan B. Elle m'a donnée la bonne grosse baffe demandée ! La vache, je la sens encore ! Mais l'effet ne s'est pas fait attendre. Avec la colère que je ressentais déjà de tous les combats précédents, sans parler de ma frustration générale, j'ai réussi à canaliser ça pour passer le Manteau. Et là... Mes aïeux ! Quelle sensation de puissance ! Mildney semblait un peu craintive face à ça. Et là, Bryn a dit quelque chose que même l'Ombre privative de sentiments n'a pas pu atténuer : "Elle est parfaite". Rien à ajouter, tout est dit. Heureusement qu'elle ne peut pas lire ça, je passerai pour une prétentieuse ! Ou une folle ? Je suis peut-être folle, après tout. Quoi qu'il en soit, Bryn et moi, en combats, on s'entend vraiment bien. Je sais à l'avance ce qu'elle va faire, comme avec ses explosions de mana que j’anticipe toujours d'un bouclier parce que je sais d'avance que le prêtre du groupe va être trop long à réagir et que je ne veux pas qu'elle soit blessée. Je sais voir les moments où elle va le faire : au beau milieux d'un paquet de machins hargneux !

Retour à Storm, fromage, saucisson, bière fraîche en compagnie de Nicole et Bryn (Mildney devait repartir, malheureusement). Le pied, le panard ! Nicole est vraiment formidable, je l'adore ! Souvent, elle dit les choses auxquelles que pense mais que je ne veut pas dire pour ne pas passer pour une délurée qui ne pense qu'à ça. Mais, quand on est toutes les deux, là, je me lâche ! On a parlé amour et séduction, de l'homme ou la femme "idéale" pour chacune de nous, ou presque parce que j'ai toujours du mal à me livrer totalement même si la rouquine semble commencer à me cerner un peu mieux et réussir à mettre de côté la grande gueule que je suis pour donner le change, à voir au-delà de ce que laisse paraître. Maline comme elle est, je ne doute pas qu'elle finisse par me percer à jour sous mon masque, à deviner mes failles, à quel point je peux être à fleur de peau et sensible. Je ne sais plus comment c'est venu sur le tapis, mais j'ai proposée à Bryn de faire un jeu dans lequel je jouerai le rôle d'un séducteur aguerrit, histoire de donner le change, une fois de plus et d'endosser un rôle. Tu parles d'une connerie ! Comment j'ai pu me fourrer là dedans ? Je ne sais pas du tout comment il faut faire ça ! Peut-être que je peux m'inspirer de Shaïa ? Étonnamment, je la sens encore en moi. Je sens sa force et son aplomb, son assurance. Mais, même elle avait ses faiblesses sous le masque. Etait-ce vraiment un rêve ?
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptyVen 13 Déc - 19:25

En commun a écrit:

Jeune femme endormie.




La chambre était ouverte et je m'y suis glissée
A pattes de velours je me suis infiltrée.
Seul un chandelier diffusait une clarté
Faisant danser des ombres sur sa peau dénudée.

Elle était endormie et le drap blanc froissé
Me laissait entrevoir des collines, des vallées
Que je n'osais toucher, à peine contempler,
Tant que je songeais à ne pas la réveiller.

Je maudissais déjà la frêle étoffe de soie
Qui lui masquait à peine, mais sans doute à dessein,
La rondeur d'une pointe, la corolle d'un sein,
Et qui s'offrait à moi comme abdique une proie.

Son souffle régulier me donnait la mesure
Tout comme l'on invite le Diable en sa maison,
Pour peu que l'on y laisse la clef dans la serrure,
Il viendra conquérir jusqu'à la déraison.

J'ignore ce qui reteint mes lèvres sur sa peau
Car j'eusse préférée qu'elle continue son rêve
Et jusqu'au petit jour la regarder sans trêve
Pour ne conserver d'elle qu'un souvenir plus beau.

Les carnets de Silwenne. - Page 2 SignSil

Au dos a écrit:
Une écharpe pour deux et ma main dans la tienne,
Nous marchons, amoureux, ta chaleur et la mienne.
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MessageSujet: Re: Les carnets de Silwenne.   Les carnets de Silwenne. - Page 2 EmptySam 14 Déc - 15:14

En Thalassien a écrit:
Stormwind, 14 Frimaire.

Hier a été une journée de nouveautés et de surprises. Pour commencer, nouvelles virée entre filles mais, cette fois, à Maraudon. J'étais en compagnie de Bryndelle, Mildney, Elkiara et Padmé(nace). Trois humaines et deux gnomettes. J'aime beaucoup cet endroit. C'est sombre, mystérieux, plein de promesses... comme moi. Bien évidemment, la corruption s'est étendue ici aussi. C'est infesté de Satyres, de plantes vénéneuses, de larves putrides, que du bonheur ! L'exploration nous a prise des heures et je ne pense même pas que nous soyons parvenues à éradiquer totalement la corruption. Cette saloperie revient toujours, donc il faudra certainement revenir, nous aussi. Mildney a refusée de me gifler, comme je m'y attendais. C'est Bryndell qui s'est portée volontaire... pour me rendre service. Cette blague de mauvais goût. Le plus drôle, c'est que je n'avais nul besoin de ça pour revêtir le Manteau d'Ombre. Cela m'amuse de tester les gens et, autant je savais que Mildney ne voudrait pas me frapper, autant je ne m'attendais pas à ce que Bryn le fasse aussi facilement. Une fille pragmatique.

De retour à Strom, Bryn m'a demandée de lui confectionner une salopette pour le pic-nique de demain. L'occasion était trop belle pour la rater et passer à côté. Ni une, ni deux, une fois seules, je l'ai emmenée dans l'ancienne boutique de Jaylini au parc pour prendre ses mesures. Je ne pense pas qu'il était vraiment nécessaire de la faire se dévêtir en petite tenue mais, encore une fois, c'est dans ma nature de tester les gens. Je suis restée très pro, pas un geste déplacé, pas le moindre effleurement sur des zones érogènes, rien que le ruban froid et mes yeux sur sa peau nue. En fait, je n'en avais même pas envie, ou alors n'est-ce que du respect ? Je ne me suis autorisée qu'un simple baiser sur son épaule en guise de conclusion à la séance. Ma modeste prime. Elle n'a rien dit. Ca n'a eu aucun effet visible ou notable mais, elle était fatiguée il faut dire.

Nous avons eue ensuite une petite conversation très instructive. Surtout pour moi car, contrairement à ce que je pensais, elle n'a rien compris du tout. Enfin si, une chose, que je suis en manque d'affection et de quelqu'un à qui donner la mienne. Ce ne sont pas des câlins qui vont parvenir à combler le trou affectif béant de mon existence. Ses accolades ne me sont d'aucune aide mais, ça lui fait plaisir, elle se sent utile. Pour le reste elle a carrément tout faux. Je ne l'ai pas contredite, évidemment. Ce petit jeu deviens lassant car je ne vois pas d'issue positive à tout ceci. Je me rend compte à quel point je suis seule, quand bien même serais-je entourée d'amies, je suis seule au beau milieux d'une foule d'inconnus et de fantômes qui ne me voient pas.

Nous sommes tous seuls alors, prend ma main et soyons seules ensemble.
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