Les carnets de Silwenne.

Orateur déchaîné

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Le présent carnet est le bien le plus précieux de Silwenne. Fourré dans sa besace, elle ne s'en sépare jamais, mais il lui arrive d'en montrer quelques pages à ses amis de confiance. J'y mettrai les œuvres de Silwenne au fur et à mesure de leurs réalisations. Vous pouvez laisser vos commentaires, avis, impressions dans ce sujet.

Avant de commencer votre lecture, je tiens à signaler que Silwenne s'exprime souvent de façon très crue ou grossière, en appelant un chat un chat, utilise des jurons, de l'argot, etc. Si ce type de langage ne vous plait pas, ne lisez pas. Vous êtes prévenus !

Légende pour les écrits :

Commun
Thalassien

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Citation :: Cet épais carnet à dessin est environ de la taille d'un papier à lettre. Sa couverture de cuir, usée et taché d'encre et de peinture, trahis une utilisation prolongée et fréquente. Une longue lanière de cuir enroulée et nuée autour maintient celui-ci fermé, l'ensemble étant constitué de nombreuses feuilles volantes intercalées entre les pages. Certaines pages sont manquantes, visiblement arrachées. Les premières montrent principalement des études de détails anatomiques remarquables faits à la pointe à charbon ou au fusain. Viennent ensuite quelques paysages, des portraits d'illustres inconnus croqués dans diverses tavernes ou dans des ruelles (clochards, prostituées, musiciens, ivrognes). On pourra notamment y voir de nombreux nus, principalement de femmes, mais aussi de couples qui semblent se remettre de leurs émotions après un acte sexuel, allongés sans pudeur sur des lits aux draps défaits. Certaines œuvres sont très explicites.

Orateur déchaîné

Orateur déchaîné

Ecrit en langue commune a écrit:: Rendez-vous

Je marche dans la ville
En descendant les rues,
J'esquive tous ces vils
Qui croient que j'les ai vus.

Mon allure est rapide,
Rien ne m'arrête plus,
Ni les mots acides,
Ni les sous-entendus.

C'est fou comme tu me manques
Et comme je pense à toi,
Mon cœur est saltimbanque,
T'es tout c'qui compte pour moi.

Comme une p'tite étoile
Qui d'un trait fend le ciel,
Je file à toutes voiles
A ton premier appel.

Mon cœur commence à battre,
Il martèle comme un fou,
Tu sais qu'il peut s'ébattre
D'un baiser dans le cou.

Enfin je t'aperçois,
Je te vois tout là-bas
Et je m'élance vers toi
Quand tu me tends les bras.

Serre-moi fort contre toi,
J'ai mordu à l'appât,
Mais ne t'inquiète pas
Mes larmes sont de joie.

Orateur déchaîné

Ecrit en Thalassien a écrit:: Stormwind, je ne sais pas quel jour nous sommes. J’ai perdu la notion du temps depuis que je l’ai rencontrée. C’est de sa faute, aussi, à me faire tourner la tête comme elle le fait. Bon, par où commencer ? « Elle » c’est Cendrelle, la plus jolie rousse que j’ai vue de ma vie. Elle n’est pas très futée, faute d’une bonne éducation, il faut bien l’admettre, mais sa candeur et sa bouille espiègle ajoutent à son charme. Comme si elle avait besoin de ça. Pourquoi elle ? J’en sais trop rien. Elle m’a tapée dans l’oeil, au sens figuré, évidement. Elle ne me croirait pas si je lui disais que la taille de son tour de poitrine n’est qu’un bonus. Comme si tout mon être était attiré par un je-ne-sais-quoi. Entre ses yeux verts, ses taches de rousseur et ses cheveux qui ondulent lorsqu’elle les lâche. Il n’y a rien de plus sexy. Je lui ai dit tout de suite qu’elle me plait. Je n’aurais peut-être pas dû, mais je devais saisir ma chance avant que ma rouquine ne s’envole. Dans une ville comme Stormwind, bien malin est celui qui peut prédire quand vous allez revoir une telle beauté. Les loups sont partout en ville, et ils sont affamés. Je n’ai pas de temps à perdre et je ne sais pas faire autrement, de toute façon. La peur de la solitude, peut-être ? Je déteste être seule, c’est certain.

Ce sont des choses qui ne s’expliquent pas. J’sais pas encore si c’est de l’amour ou juste du désir. C’est la première fois que je ressens ça. Évidemment, j’vais pas le lui dire de cette façon-là. Je tente de lui faire la courre comme je pense cela bien, avec respect. Je suis moi-même c’est tout. Les tavernes ne sont vraiment pas une bonne source d’inspiration pour ça, je pense. J’ai déjà vu les filles des bordels s’envoyer en l’air bien des fois, sans que je ne participe jamais. J’étais juste là pour dessiner, rien de plus. J’apprenais et je me faisais payer. C’était tout bénef ! Ca ne me faisait rien quand elles étaient avec des gars, à part que j’avais de la peine pour elles. Quand elles étaient entre filles, par contre… Des fois il m’arrive d’imaginer des trucs, ou même d’en rêver. Je me réveille seule, épuisée d’ébats qui n’ont jamais eu lieu ailleurs que dans ma tête, en sueur et le bas ventre en fusion. Alors, pour faire taire ma frustration, je ne connais qu’un moyen : mon imagination et mes mains.

Je n’ose pas la toucher ou l’embrasser de peur de mal m’y prendre et d’aller trop vite. Un comble ! Je prends des pincettes et je réfrène mes instincts qui me hurle dessus, putain ! C’est un peu comme une sourde colère qui gronde en moi, un torrent à contre-courant, un élan dans le vide, un aimant qui m’attire comme un moustique dans la flamme. Bref. C’est le bordel dans ma tête.

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En Commun a écrit:: Griffoné rapidement au dos, un simple mot "Wouahou !" suivit d'une tache d'encre pourpre en forme de coeur.

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En Thalasien a écrit:: Foret d’Elwynn, date inconnue, temps très humide.

Quelle journée ! La matinée d’hier avait commencé comme souvent en ce moment : une nuit agitée de rêves torrides, réveillée trempée. Je ne savais pas qu’on pouvait transpirer autant à cet endroit-là. C’est lorsque j’ai voulu éteindre le feu qui me dévorait que je me suis rendu compte que je n’avais plus mal aux mains. Plus une trace des brûlures de la broche à viande. C’est quand même assez bizarre. Cend’ pense que j’ai le don qu’avait Ann’da, soigner avec la lumière. Il faudra que je me renseigne à Storm parce que ça pourrait être très pratique ! Le problème c’est que je n’aime pas trop les bigots de la cathédrale. Pas question qu’ils m’enrôlent et me fassent porter une de leurs robes ridicules ! Portez des braies, les gars ! Comment veux-tu courir avec les jambes empêtrées dans un truc pareil ?

La journée avait été plutôt fructueuse grâce à quatre clients. Le bouche-à-oreille commence à fonctionner, c’est chouette ! Elles me paraissent interminables, en revanche. Je pense tout l’temps à elle. Dé qu’j’aperçois une rousse, j’pense à elle, mon coeur s’emballe en croyant que j’vais la voir. Mais non. Putain, mais qu’est-ce qu’il m’arrive ? J’arrive plus à me concentrer, ça m’rend complètement conne. Et depuis ce matin c’est pire encore, je rigole toute seule comme une andouille, pour rien. Enfin, si, pour quelque chose, mais les clients ne peuvent pas comprendre et me voient sourire niaisement à tout bout d’champ ! Je dois vraiment avoir l’air débile, mais j’m’en fous. J’suis bien, parce qu’hier on s’est EMBRASSEES !

On était sorties faire un tour en forêt après l’turbin. Évidemment, il pleuvait. On a couru se mettre à l’abri dans une maison « abandonnée » juste à côté et on a virées nos fringues trempées pour les faire sécher. Là, elle a voulu nous sécher aussi pour ne pas que j’attrape froid, enroulé toutes les deux à moitié à poil dans un drap épais, collées l’une contre l’autre. Tu vois l’tableau. Le truc à pas faire. Enfin, si ! Elle a des seins énormes, ils sont magnifiques, et j’ai parfois du mal à la regarder dans les yeux, surtout à ce moment-là. Mais l’occasion était trop belle et j’ai pas réfléchi. Je l’ai embrassée, j’en avais trop envie, c’était le moment ou jamais ! Ca n’a pas eu l’air de bien marcher, surement que je m’y prends mal, alors j’ai arrêté et c’est là qu’elle s’est jetée sur moi pour m’embrasser à son tour ! Ouais ! OUAIS !

J’sais pas trop comment on fait. J’ai juste vu les filles le faire au bordel, mais j’avais jamais essayé. A partir de là, c’est comme si mon corps ne m’obéissait plus, que mon cerveau partait en couille en me faisant un geste avec le majeur en l’air pour me narguer. Elle est devenue super chaude, mais vraiment chaude de chaleur, pas l’autre chaude… ‘Fin bref. C’était supportable, un peu comme rester trop près d’une cheminée, pas au point de se brûler. J’sais pas comment elle fait ça ni pourquoi. Elle ne le fait pas exprès, mais j’ai l’impression que c’est en rapport avec les moments où elle est collée à moi. Ca l’avait déjà fait quand elle était sur moi et qu’elle me chatouillait. Elle s’était arrêtée, elle me fixait d’un air de quelqu’un qui va te manger tout cru, et elle était devenue super chaude aussi.

Du coup, depuis c’matin, j’ai l’air d’une demeurée à rigoler et à sourire pour rien. Je suis accroc, et j’crois bien qu’je suis en train de tomber amoureuse pour de bon de ma p’tite Braise.

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Un haïku en Thalassien au dos a écrit:: Au bout de mes lèvres
Le goût de ta bouche me dit
Celui de mon corps

Orateur déchaîné

Écrit en langue commune a écrit:: On dit qu'une douche froide remet les idées en place. Celle que j'ai prise hier a plutôt eu l'effet d'un coup de massue derrière les oreilles. Je n'ai rien compris. D'abord une déclaration d'amour, peut-être un peu maladroite, mais tellement touchante, pour ensuite s'entendre dire que je ne dois pas faire part de mes propres sentiments et lui dire que je suis en train de tomber amoureuse ? Ce que je comprend, c'est qu'elle a peur de me faire mal, ou que je parte, lassée d'elle, insatisfaite, pour voguer vers des rivages moins escarpés. J'ai essayée de lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule et que nous pouvons trouver des solutions ensemble. Je pense être parvenue à la rassurer. Pour le moment.

Ne refait jamais ça.

Je ne sais pas comment tout cela va se passer et je n'ai pas envie d'y penser. Je veux juste vivre l'instant présent avec elle et qu'elle soit encore plus heureuse que je le suis en sa présence. Si un tel état existe. Je n'y connais pas grand chose, ces sentiments, c'est nouveau pour moi et peut-être que je me trompe complètement. Mais je dois bien avouer que cela m'a fait l'effet d'une lame glacée dans la poitrine. J'ai cessé de vivre pendant quelques minutes d'un enfer émotionnel. Comme si quelque chose mourrait en moi pour faire naître autre chose de malsain, sombre et froid. Peut-être est-ce elle qui a raison et qu'il vaudrait mieux tout arrêter pendant qu'il en est encore temps ? Le point de non retour n'est il pas déjà franchi ?

Ne refait jamais ça.

J'ai conscience d'être imparfaite, quoi qu'elle en pense, et il est probable que je ne sois pas assez forte physiquement pour la protéger, bien que je ne pense pas que la force brute soit la réponse à tout. A deux, on affronte les problèmes, les dangers, on fait face ensemble et on se soutient. Pour le meilleur du pire et le pire du meilleur. Je n'ai ni crainte, ni doute, et encore moins de regret. Ne pas penser à demain et oublier le passé. L'un n'est pas encore là et l'autre est immuable, alors à quoi bon ? Seul compte le moment présent, il sera bien temps d'affronter nos démons lorsque la situation se présentera, alors,

Ne refait jamais ça.

Comment peut-on déclarer sa flamme et espérer que son destinataire n'éprouve rien en retour ? Comment suis-je sensée réagir ? Je n'ai rien appris de tout cela. J'agis à l'instinct et celui-ci me dit que j'ai envie de rester et de la serrer dans mes bras quitte à me consumer vivante. C'est peut-être aussi cela qui l'effraie. Jusqu'où je suis prête à aller ? On ne se connaît que depuis une semaine, après tout. Je m'emballe probablement… Ou pas, parce que je suis ainsi, je fonce et advienne que pourra. Nous sommes toujours en guerre, j'ai vue ce que cela fait et je sais trop bien que tout peut s'arrêter en un claquement de doigts. On a généralement peur de ce qui nous échappe, de ce qu'on ne contrôle pas. Cela inclus sa fournaise autant que moi-même et mes réactions. Moi, je n'ai pas peur de toi, je veux juste que tu me laisses t'aider et être à toi alors, si tu m'aimes autant que je t'aime, je t'en supplie,

Ne nous refait jamais ça.

Orateur déchaîné

Avis aux âmes chastes :
poème un peu érotique.

En langue commune a écrit:: Braise-moi
Touche-moi
Serre-moi
Même trop fort
Même à mort

Attache-moi
Retients-toi
Retients-moi
Et lâche-toi

Tu m'incendies
Me liquéfies
Tu m'ensorcelles
Tu m'écartèles

Dis que tu veux
Dis que tu peux
Dis-moi tout ça
Et embrasse-moi

Je me consume
Je suis posthume
Mais pas trop vite
Attends la suite

Sois obscène
Sois malsaine
Sois cruelle
Et sensuelle

Sois le feu
Qui me brûle
Sois ma bulle
Mon adieu

Dis que tu oses
Je suis ta chose
Dis-moi tout ça
Puis rejette-moi

Mange-moi
Bois-moi
Gifle-moi
Avilie-moi

Je me donne
M'abandonne
Caresse-moi
Du bout des doigts

Soudain j'éclate
Je me contracte
Tu me déchires
Et je chavire

Dis que tu m'aimes
Si tu m'achèves
Dis-moi je t'aime
Deviens mes rêves

Dis-le pour moi
Encore une fois
Arrache mes cris
Sublime ma vie

Amour oblique
En italique
C'est électrique
Electro-nique

Amour saphique
C'est extatique
C'est ma logique
Bien bordélique

Orateur déchaîné

En Thalassien de \"Thalassie" a écrit:: Bon. J’ai un petit moment de libre pendant la pause. Cend’ et moi sommes arrivées à Auberdine hier soir pour l’invitation que j’ai reçue. Je ne te raconte pas la trotte que ça fait depuis Storm ! Heureusement, Cend’ sait comment me motiver. Alors… c’est beau, mais sombre, mais beau, mais quand même très sombre. Il y avait un peu de monde, principalement des elfes, évidemment, c’est chez eux après tout. C’était un peu chiant au début, y en a même un qui m’a menacé quand je lui ai dit un « Salut ! » quand il est parti. Du genre, « Que j’te recroise pas toute seule dans la forêt ou je te règle ton compte ». Putain, si on ne peut même pas leur adresser la parole, je ne sais pas comment on peut espérer communiquer calmement avec la Horde. A moins que « Salut » soit une insulte en Darnassien, mais j’en doute. Bref…

S’en est suivi une nuit délicieuse et torride, dans tous les sens des deux termes, sur une petite île pas très loin du rivage. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, les mots seraient bien dérisoires, comme souvent. Comment décrire avec des mots ? Passion, abandon de soi, ou tout simplement amour ? Je veux découvrir la moindre parcelle de son corps, l’explorer comme une aventurière sur un continent inconnu, dévoiler ses trésors, arpenter ses vallées, gravir ses monts, m’abreuver à son eau, me nourrir de ses soupirs. Je l’ai dans la peau, c’est fou ! J’en suis folle, c’est surement ça.

Ce soir, j’ai revu le vieux, le doudou de Cend’ a qui elle avait fait un câlin. C’était marrant à voir, d’ailleurs ! On aurait vraiment dit une enfant. Le vieux, donc, Ajax-machin là, m’a parlé un peu de ses occupations comme la calligraphie, le dessin ou j’sais pas quoi sur les vêtements. Il m’a dit qu’il aimerait bien en apprendre plus sur la culture et l’art humain. Je lui ai alors parlé de mes dessins et peintures en précisant que je ne suis pas forcément représentative et qu’on a tous notre propre technique. Je vais peut-être lui montrer mes œuvres, il ne va pas être déçu du voyage ! J’espère qu’il a le coeur assez solide et qu’il ne va pas me faire une attaque en voyant mes dessins les plus crus ! Ce serait marrant de faire rougir un Elfe bleu pour voir si ça fait du violet. Encore que je ne sais pas trop s’il a la peau bleue, il fait tellement sombre ici !

Je vais demander aux Sentinelles du village si on peut aider à quelque chose, dans la forêt ou ailleurs. J’ai cru comprendre qu’ils ont un petit problème de spectres, de créatures qui empiètent sur leur territoire et d’animaux malades. Mais je doute qu’ils laissent deux nanas incontrôlables aller fourrer leurs nez dans leurs affaires comme ça. Si c’est non, on pourra toujours aller faire les touristes dans le gros arbre qui leur sert de capitale, on ira toutes les deux de toute façon !

Orateur déchaîné

En commun de Communie a écrit:: Métaphore

Esseulée et perdue au plus profond d'un songe
Je pars à l'aventure dans cette vie qui me ronge
Ne sachant où aller, ne pouvant te revoir.
C'est à la nuit tombée, à la faveur du soir,
Que nos cœurs se retrouvent, nos corps se rejoignent.
Alors, je deviens louve, les étoiles en témoignent,
Et quand, sur nos corps las, l'aube vient à poindre,
Nos silences sont d'or, nos regards incertains.
Je sais que tout le jour, trop loin des tes parfums,
J'implore la nuit pour de nouveau te rejoindre.

La vie est infortune, nous le savons trop bien,
Mais c'est avec ma plume que je te prends la main.
Entends-tu, sur les cimes, croasser les corbeaux,
Lorsque de mes rimes j'effeuille ton corps beau ?
Me moquant du courroux de la terre et des cieux
Je ne vaux plus un clou si loin de tes grands yeux.
Ma pensée te dessine, insolente débridée,
Impudique et coquine, dans toute ta beauté.
J'implore ton pardon, Ô Déesse de mes nuits,
Si je deviens abscons lorsque tu me souris.

Je ne suis plus qu'une ombre errant dans le néant
Quand tu es loin de moi, je suis comme une enfant.
Ma vie est en décombres, les beaux jours révolus,
Ne laissant que l'émoi de souvenirs perdus.
Mon cœur est saltimbanque quand tu es près de moi,
Ecoute-le qui chante, il ne bat que pour toi.
Et si, par un malheur, tu devais disparaitre
C'est sous un arbre en fleurs qu'en terre j'irai te mettre,
Y joignant mon amour afin qu'il t'accompagne
Et un bouquet du jour cueilli dans la campagne.

Orateur déchaîné

En Thalassien a écrit:: Kalimdor, village d’Auberdine.

Je n’en reviens pas d’être sur un autre continent. C’est fou, quand on y pense. Tout ce que je connais est super loin, de l’autre côté de la grande mer ! Je crois que je ne suis jamais allée aussi loin de toute ma vie. Contrairement à moi, les Elfes ont tous l’air blasés de voir chez eux autant de races différentes. Bon, ils doivent peut-être en avoir marre de se faire envahir de la sorte par de pecnots pas foutus de s’intéresser à leur culture et leurs traditions.

Hier j’ai fait la connaissance d’une Elfe aussi belle que gentille dénommée Jaylini. On a bien sympathisé toutes les deux, et je crois que Cend aussi. Jay est couturière, mais pas comme moi avec mes habits pratique. Elle, son truc, ce sont les choses de qualité et jolies. Genre pour sortir le soir aux diners de l’ambassadeur et s’empiffrer de p’tits fours en sirotant un cocktail en levant le p’tit doigt tout en riant comme un benêt à la moindre vanne même pas drôle. Elle m’a proposé de me mettre en valeur. J’vois pas trop ce qu’elle veut mettre en valeur puisque je cache ma poitrine. Y a quoi d’autre ? Evidement, j’imagine que c’est pas gratuit, alors j’ai proposé d’échanger ses services contre un portrait. On est tombées d’accord, mais il faudra attendre qu’elle se soit installée à Storm, la forêt de pierre, comme elle dit. Quand on sera rentrée avec Cend, j’apprendrai à Jaylini quelques mots d’argot pas piqués des vers ! Je suis sûre que ce sera du plus bel effet dans ses soirées mondaines pour épater ses amis Kaldo.

Ce soir, je l’ai retrouvée à contempler le large et à méditer sur la condition Kaldorei… En clair, elle s’emmerdait, quoi. Moi, je rev’nais d’la pêche avec ma chouette salopette bleue toute neuve que je me suis faite ! J’en suis très fière. Elle est bien solide et tout. Par contre, je me suis pris les pieds dans les trous des jambes et je suis tombée à la baille en l’enfilant. Du coup, mes bandages étaient tout trempés. J’avais pas envie d’attendre que ça sèche parce que j’avais déjà très faim alors j’ai tout retiré et j’ai passé la salopette comme ça, sans rien dessous. On s’en fout, de toute façon, personne ne pouvait l’deviner, à par que ça débordait sévère sur les côtés. Tant pis, hein ? Demain mes bandes seront sèches.

Là, Cend’ est arrivée d’une livraison, j’sais pas trop d’où, mais elle avait pris le bateau, complètement trempé ! Jay et moi on lui a demandé en même temps si elle était venue à la nage. C’était marrant ! Ca nous a fait ça aussi pour un autre truc un peu plus tard, mais j’me rappelle plus quoi. Cend était fatiguée par sa journée à courir partout alors elle est allée se coucher et je suis restée seule avec Jaylini.

Bref, j’ai parlé de Cend’ à Jay, qu’elle voulait affronter un dragon et tout. Elle s’est changée devant moi pour retirer sa belle robe et enfiler quelque chose de plus adapté. Même pas pudiques ces Elfes. Ensuite, elle m’a emmenée voir un squelette absolument gigantesque. Un truc de dingue ! Y a même encore un glaive géant qui brille d’une aura bizarre planté dedans ! Et personne n’a pensé à le récupérer pour en faire d’autres armes de taille plus raisonnable ? Ca puait la magie, ce machin. Je pouvais presque sentir des sortes de vibrations. Tout ça pour me montrer qu'il existe des choses encore plus grandes et dangereuse à affronter qu'un dragon. Ouais, d'accord, mais à ma connaissance ces machins là on n'en trouve plus ! Ah, et on a même vu une Driade ! Apparemment c’est la même race que ce scénariste très connu chez eux, le fameux Scénarius. Je n’ai vu aucune de ses pièces, faudra que je demande.

Normalement, demain elle nous fait visiter le gros arbre. J’ai hâte de voir à quoi ça ressemble de près. Surement des branches partout et dans tous les sens. Je me demande s’ils habitent dans des nids, tiens.

Orateur déchaîné

En Thallasien a écrit:: Darna, le matin.

On est arrivée en bateau depuis Auberdine. Ensuite, il a fallu passer par un « escalier runique » baigné d’une lumière rose étrange. On se sent comme aspiré et hop ! Darna n’est pas du tout ce que j’imaginais. C’est magnifique ! Immense ! Grandiose ! Ce n’est pas étriqué avec des bâtiments et des ruelles emboités les uns dans les autres. D’ailleurs, ils ont des bâtiments en pierre aussi, tout n’est pas qu’en bois. Y a des décorations partout avec des dessins et des frises florales. C’est grand, aéré, et y a même pas de murs aux magasins ! Ca doit être génial pour les petites emprunteuses à long terme et sans autorisation, ça… Va falloir que je garde un œil sur Cend’.

Jay nous a fait faire le grand tour et nous a présenté des gens qui n’avaient pas tous trop l’air d’apprécier notre présence. On a même vu des arbres qui marchent et qui parlent ! Nan, mais ils les arrosent avec quoi ?!! Y en a même un, c’était l’Ancien du savoir. Apparemment, son truc à lui c’est d’accumuler et de transmettre la connaissance. Il nous a parlé de Teldrasill et de ses racines qui corrompent sa couronne. J’ai pas tout capté. Il y avait aussi des feux follets ! Ca fait comme des boules de lumière bleue qui se baladent comme ça, tranquillou billou, détendus du spectre. On peut même distinguer un visage quand on regarde d’assez près.

On a aussi vu l’intérieur du grand temple d’Elune avec sa fontaine immense et sa bonne femme dans sa robe. J’ai pas pu m’empêcher de l’imaginer avec sa robe devenue diaphane collée à sa peau qui laisse deviner son corps à cause de la flotte. C’est beau aussi, mais c’est trop ronae pour moi. C’était comme une présence bienveillante qui t’enlace l’âme, qui veut t’apaiser et soulager tes maux sans que t’ai rien d’mandé. Comme une lumière aveuglante qui repousse les ombres. Moi, j’ai trouvé ça oppressant, j’ai pas aimé du tout, mais Cend avait l’air d’apprécier malgré sa réticence à entrer au début.

Le plus bizarre, je crois, c’est que j’ai vu des arbres qui poussent à l’intérieur d’un arbre. Je m’explique… Teldrassil est un arbre géant, mais il est tellement grand que c’est plus comme une île, en fait. Du coup, il y a des arbres qui poussent… dans un arbre. Ca me donne l’impression d’une maladie, d’un parasite qui se développe et se nourrit de son hôte. C’est assez malsain, non ? Aujourd’hui on va visiter le reste de cette couronne. Je suis sûre qu’il doit y avoir plein de jolis petits coins sympas pour se retrouver à deux en toute discrétion. Il faudra juste faire attention à ne pas tout cramer avec ma flammèche d’amour. C’est quand même tout en bois ici. Heureusement, ça semble assez humide. Aucun respect ?

Orateur déchaîné

Orateur déchaîné

En Thalassien a écrit:: Stormwind, date on-s-en-fout

Cela fait plus de deux mois que je suis sans nouvelle de Cendrelle qui, appelée par son oncle, est partie régler des problèmes familiaux et, depuis, rien. Pas une lettre pour me dire que tout va bien et quelle va être la durée de son séjour ni qu'elle va devoir rester plus longtemps que prévu. Je suis assez inquiète et je me demande si je dois partir à sa recherche. Peut-être a-t-elle des problèmes ou qu'elle est malade ? Non, elle ne tombe pas malade. Alors quoi ? Une blessure ? Peu crédible. Et même si ça n'allait pas, elle m'aurait tout de même prévenue. Ce silence n'est pas normal du tout. Si seulement je savais comment contacter son oncle ! Je vais certainement devoir mener mon enquête à Darkshire pour essayer de retrouver sa trace.

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