* Comme tous les matins, Bryndell éprouve un mal fou à se lever... La chaleur de son lit moelleux, le calme de sa petite chambre du quartier des mages, les timides et faibles rayons du soleil automnal qui filtrent à travers les rideaux, tout semble l'inviter à se reposer encore un peu. Mais c'est sans compter sur les paroles à la fois fermes et douces de sa mère qui lui reviennent en tête à chaque fois que l'envie de flemmarder se fait sentir: "Ma chérie, qui se lève à l'heure où l'on dîne ne devra pas s'étonner de souper à l'heure où l'on dort. Debout, petit écureuil ! Il y a tant de choses à accomplir aujourd'hui!" Les yeux encore mi-clos, la tignasse en bataille et le pas lourd, Bryndell se lève enfin, ouvre la fenêtre puis s'étire bruyamment et sans élégance. En se retournant, ses yeux se posent sur le petit rouleau de parchemin que lui avait remis sa logeuse la veille au soir et que la jeune mage avait déposé sur sa commode pour aller s'écrouler sur son lit, épuisée par l'atmosphère malsaine des Souilles de Tranchebauge. Avant de l'ouvrir, Bryndell examine longuement le sceau : elle le trouve grâcieux, poétique et, dans une certaine mesure, légèrement émouvant. Le contraste apporté par la couleur noire de la cire pique sa curiosité. Il est temps d'ouvrir... *
- Oh, merveilleux ! Une invitation pour l'anniversaire de Silwenne ! Encore une bonne occasion de s'amuser !
* Toute réjouie, Bryndell imagine déjà l'ambiance des festivités, réfléchit à se qu'elle pourrait porter et, surtout, à ce qu'elle pourrait trouver pour faire plaisir à son amie. Après tout, elle ne la connaît que très peu et celle-ci semble avoir une personnalité des plus atypiques. *
- J'ai encore un peu de temps devant moi, mais il ne faudra pas trop traîner... J'espère trouver quelque chose de vraiment spécial; elle le mérite !