[RP] L'ingénierie au bout du doigt

- En fait, je suis Kynedriel Wintertide.

Je redresse ma main gauche autour de celle de droite et performe une révérence.

- Excusez mes manières, j'ai juste l'impression que le temps n'est pas une ressource en abondance... pour l'instant. Je tenais à  vous remercier pour ce que vous m'avez fait économisé.

- Montrez-moi votre main, dit-il alors qu'il se remet sur pieds en tendant la sienne.

Mon regard vacille de ma main gauche à celle de droite.

- Je suppose que vous faites référence à celle-ci, je demande en présentant ma main blessée.

- Je dois admettre que je suis un peu confus par votre fascin-avers-ion aux blessures, dis-je en penchant la tête.

- Je pourrai en dire tout autant via-vis votre perversion à vous en infliger, rétorque le néophyte d'un air agacé avant de susurrer une seconde prière, les traits de son faciès s'adoucissant au fur et à mesure que les plaies se referment.

Je pose ma main gauche sur mon menton, l'air pensif. Comment lui expliquer mon plan?

- IMMORTALITÉ! Je m'exclame.

Je tousse, embarrassé, calmant mon excès de zèle.

- ...en plusieurs étapes, et comme vous pouvez le constater, la première était un succès critique, largement grâce à votre contribution, mon jeune ami. Vous me voyez endetté à votre générosité, dis-je avec un sourire charmeur.

- ...

- Je dois admettre avoir un peu de mal à faire le lien entre l'immortalité et votre besoin d'une nouvelle manucure, dit-il d'une voix étrangement monotone, mais je suppose qu'on a tous quelque chose que l'on aimerai changer de notre personne...

Il rabaisse la tête un moment, l'air pensif.

- Et bien, si vous voulez vous portez volontaire, dis-je en m'asseyant sur le lit, dites-moi ce que vous voulez changer et je peux tenter quelque chose de similaire pour vous. Quoi que je doute que vous ayez besoin de céder à des mesures si draconiennes eu égard à votre jeune âge.

- ...

Il semble soudainement parcouru d'un malaise, puis se dirige vers la sortie sans dire un mot.

Je me lève et le prend par l'épaule alors qu'il traverse le seuil de la porte.

- J'en conclus que j'ai touché à un sujet problématique, dis-je sur un ton sérieux.

Je croise les bras un moment.

- Malheureusement, si vous refusez d'en parler, vous ne saurez jamais qui peut vous aider. Nous ne sommes pas tous de bonnes âmes errantes qui veulent simplement purger ce monde de ces maux, donc s'il y a quoi que ce soit que je peux faire pour vous, sentez-vous libre de retenir mes services.

Un frisson d'inconfort lui traverse le corps au moment où la main de Kynedriel entre en contact sur son épaule.

Une terreur inexpliquée s'empare brièvement de son être, le paralysant sur place alors qu'il lutte contre un profond sentiment d'impuissance.

- Qu'est-ce qui se passe..., se murmure-t-il, la frustration notable dans sa voix.

Puis, l'étrange malaise se dissipa à l'instant où le contact entre les deux Kaldorei se rompit.

- Gnnhh...

Il se mort brièvement la lèvre inférieur.

- Merci, mais ne vous en faites pas pour moi, dit-il alors qu'une sueur froide lui coule le long du cou.

Je soupire avec exaspération et je vais ranger mes effets personnels.

- Avec ce genre de réaction, j'ai vraiment du mal à imaginer vos chances de survie, mais qui sait? Peut-être que vous avez l'attention d'une entité bienveillante pour vous protéger, dis-je avec un ton léger.

Je passe à côté du néophyte en sortant de la chambre.

- Vous pouvez utiliser cette pièce pour la durée de la location, généreux étranger, j'en aviserai l'aubergiste. La vie est belle d'ici.

Je tousse.

- Je veux dire: la VUE est belle. Profitez-en.

Je lui fais un signe de la main en quittant la pièce.