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 La fille de soie

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Filao
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MessageSujet: La fille de soie   La fille de soie EmptyMer 11 Sep - 10:59

Chaque fin marque un renouveau


Combien de temps a passé ? Plusieurs mois. Peut-être un an, ou même deux. J'ai perdu le fil des jours dans cette vallée suffocante. Comment en étais-je arrivée à suer dans le vallon poussiéreux des orcs ? Tout avait commencé aux îles de l'écho.

Malgré les pertes, notre tribu était finalement parvenue à trouver le paradis promis. Nous avions dû abandonner notre chez-nous au milieu des mers, nous avions fui, nous avions souffert, mais ce nouvel archipel devait être un nouveau départ. Nous pouvions reconstruire un foyer où nous sentir bien. A cause de ces chamboulements, de la guerre, des attaques de nos ennemis, ma formation de parle-loa avait commencé tardivement, mais la prêtresse Orube avait confiance en ma dévotion et mon application.

Dans ces « îles de l'écho », notre tribu avait retrouvé une connexion avec les loas et je m'efforçais chaque jour de m'ouvrir à leur sagesse et à la volonté suprême de Shadra, le loa araignée vénéré par les nôtres. Mais malgré mes efforts et quelques premières expériences frémissantes à ressentir la proximité des esprits, le développement de mes facultés avait décliné. Orube, la prêtresse qui me transmettait ses connaissances spirituelles, avait été patiente et m'avait encouragée à persévérer. Malgré cela, au fil des mois, j'avais senti le trouble qui l'avait saisie, puis l’inquiétude qu'elle tentait de dissimuler devant moi. J'ai cru que c'était ma faute, mais j'étais loin du compte. Un jour, j'ai surpris une conversation entre Orube et Oghun, mon grand-père maternelle, qui est féticheur. Ils avaient l'air soucieux. Orube lui a avoué qu'elle ne percevait plus les murmures de l'Araignée depuis quelque temps. Et en retour, il lui avoua à demi-mots qu'il était de plus en plus difficile d'obtenir la faveur des esprits. Et tous deux se sont alarmés de ce silence.

Et puis le jour fatidique arriva. Ce jour-là, Zalazane a déversé sur l'île sa magie maudite, tellement maudite, et à partir de la poignée de trolls qu'il avait sous sa coupe, il en a asservi davantage. Dans un ultime pré-sentiment envoyé par Shadra, Orube m'avait ordonné de nager de toute mes forces vers le continent sans me retourner. J'ai obéis. Je ne l'ai jamais revue. Oghun avait réussi à fuir avec ma petite cousine, mais pas mon oncle et ma tante. Depuis ce sombre jour, les rescapés vivent sur ces terres arides et ocres, et je me retrouve à apprendre mon art au sein d'un vallon poussiéreux.

Maître Ken'jai pense que j'ai suffisamment progressé sur la voie qui est la mienne. C'est vrai que depuis que je ne suis plus sur les îles de l'écho, j'ai retrouvé une meilleure "proximité" avec les esprits. Shadra vient parfois me visiter dans mes rêves. Elle tricote des images insolites dans mon esprit et au matin, j'essaie de démêler les indices pour comprendre le message caché.

Je crois que je suis prête. Avec Shadra à mes côtés, je sens que je peux retourner dans les îles et sauver les parents d'Acrae.
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MessageSujet: Re: La fille de soie   La fille de soie EmptyVen 13 Sep - 19:29

La vallée des preuves

Nouveau jour, nouvelle corvée. Depuis que nous avons été expatriés des îles de l’écho je suis les enseignements de Maître Ken’jai ici, dans la vallée des épreuves. C’est un endroit pour confronter les jeunes volontés à un entrainement strict. Chaque jour, je m’astreins plusieurs heures à la prière et à la méditation, cherchant à entrer en communion avec moi-même et avec les esprits. Puis je participe aux tâches communes.

Les tâches communes ce sont les corvées que les plus âgés chargent les inexpérimentés et les non-méritants de faire à leur place, pour ne pas avoir à travailler. Cela va de la cueillette, la chasse de viande, à la plonge, reprisage, en passant par la découpe de bois ou aller puiser de l’eau. Ceux qui ne font aucun progrès restent à ce poste toute leur vie. Nos alliés orcs les surnomment « péon ».

Heureusement j’ai progressé et je compte bien parler de la suite de ma formation à maître Ken’jai après avoir terminé de récupérer les pommes de cactus pour Galgar, notre cuistot orc aux cheveux grisonnants. Pour le coup, cette corvée-là je la fais toujours de bon cœur parce que je sais qu’ensuite Galgar me garde de belles parts de la délicieuse tourte qu’il prépare avec.

Malheureusement les cactus les plus proches de notre campement n’avaient plus de fruit. J’ai été obligée de m’aventurer dans le secteur où rodent les scorpions géants. On ne risque pas de marcher sur ces spécimens par inadvertance, ça non, mais ils chargent sur les intrus comme des sangliers enragés. J’étais parvenue à remplir mon sac de cueillette de moitié sans me faire remarquer mais les dernières plus belles pommes étaient en face de plusieurs de ces insectes tueurs. J’ai tenté de les attirer un par un derrière un rocher, ce qui fonctionna sur un premier dont je vins à bout aisément, mais les deux autres, pas si bêtes, comprirent le traquenard et chargèrent en chœur.

Je m’en tire pas trop mal à coups de masse, mais suis obligée de m’adosser au rocher, cachée, le temps que la régénération propre à mon peuple fasse effet pour cicatriser les blessures infligées par les aiguillons et dissiper leur poisson de mes veines. Même pour un troll, une surdose de ce venin peut être dangereuse. Alors que je récupère mon énergie et les dernières pommes demandées, d’autres scorpions cliquetants surgissent. Coincée, je fuis vers le nord. Dans ma course pour les semer, je ne compte pas la distance, préférant m’éloigner le plus possible et finis par tomber sur l’entrée de la source souterraine, là où coule constamment une eau fraiche, même en période sèche.

Il y a des cadavres d’étranges créatures alentour, ce qui me met immédiatement en alerte. Soudain, un cri de détresse résonne : quelqu’un demande de l’aide à l’intérieur ! Je me précipite à sa rencontre et remonte la trainée de cadavres des petites créatures voutées jusqu’à tomber nez-à-nez avec un orc qui accourt dans ma direction, gravement blessé et poursuivi par trois autres de ces petits êtres bleus que l’on pourrait confondre de loin avec des enfants trolls. Avec précipitation, j’en appelle aux loas et à la mère-araignée pour sauver la vie de ce pauvre bougre. Ma prière fonctionne… et délaissant subitement leur proie, les trois créatures se retournent contre moi.

Dans ce combat inégal, j’enchaine les coups portés et reçus, comptant toujours sur la présence de Shadra à mes côtés pour me redonner force et vigueur. Je viens finalement à bout de mes assaillants, à bout de souffle, tétanisée, épuisée physiquement et mentalement. Après quelques instants de confusion, je bois de l’eau de la source fraiche pour recouvrer mes esprits et mon sang froid. Délaissant les dépouilles, je cherche la sortie… mais m’égare. C’est là que je tombe sur un orc. Pas le fuyard pétochard dont j’ai sauvé la vie et qui m’a abandonnée à mon sort. Un autre, qui n’a visiblement pas l’intention de fuir.

Un frisson parcourt ma nuque. Alentour, les esprits s’insurgent contre sa présence, et me mettent en garde. Grognant dans ma direction l’orc s’élance vers moi et attaque. Malgré le combat précédent dont je ne suis pas entièrement remise, je riposte et parviens à le neutraliser au moment où je me dis que je suis foutue. Alors qu’il tombe à terre, je remarque l’intriguant médaillon qu’il porte autour du cou et décide le rapporter au campement, peut-être pourra-t-on identifier qui il est et ce qu’il fichait ici ? Etait-il en train de souiller l’eau de la source à laquelle nous avons l’habitude de nous abreuver ? Mieux valait en parler aux aînés le plus vite possible.

~~~~~~~

Mon rapport n’a pas véritablement surpris les plus sages des ainés de la vallée. Apparemment cela fait quelques temps qu’ils reçoivent des témoignages similaires. L’orc que j’ai neutralisé n’est pas seul. Le médaillon que je ramène n'est qu'une preuve de plus qui se cumule aux autres. Il s’agirait d’une cabale de renégats qui usent de la magie impure des démons et oeuvrent en secret pour la Légion Ardente. Néanmoins l’accroissement de signalements similaires commence à inquiéter les gestionnaires de la vallée. Mes poings se serrent. Ce sont les démons de la Légion Ardente qui ont tué mes deux frères aînés il y a quelques années, au Mont Hyjal. Quiconque est assez stupide pour travailler pour cette force manipulatrice et annihilatrice doit être éliminé. J’espère que les loas ont dévoré l’âme de cet orc dans le souterrain.

Laissant les instructeurs discuter entre eux, j’ai rapporté à Galgar les pommes. Il les a acceptées avec un hochement de tête sans se formaliser de mon retard, et quand je lui ai expliqué à quoi il était dû, il m’a même offert discrètement plusieurs parts de tourte, plus que ma ration habituelle, en silence, sans rajouter un mot. Le sujet de la corruption démoniaque - souhaitée ou subie - par son peuple reste une plaie ouverte, une honte et un grand tabou pour certains.

Alors que le jour tombait, maitre Ken’jai m’a convoquée. Il avait été informé de ma mésaventure, mais assurait ne pas être surpris que je m’en sois sortie. Je ne sais pas si c’est une marque de confiance ou si simplement les esprits lui ont murmuré des choses à mon sujet ? Quoi qu’il en soit, il m’a annoncée que j’avais fait mes preuves et qu’il était temps pour moi de continuer à apprendre, en dehors de la vallée. Je sentis une bouffée de gratitude et d’enthousiasme me parcourir. Mais cette décision n’était pas que le fruit de mes efforts : la présence de plus en plus notoire des sbires de la Lame Brûlante poussait les instructeurs à accélérer les choses.

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Il reste si peu d’entre nous encore en vie. Chaque Sombrelance doit aider à protéger la tribu, et la Horde, sans quoi nous disparaitrons. En d’autres circonstances, ma formation auprès de maître Ken’jai aurait sans doute été plus longue, mais pour parer à la menace latente, il m’envoyait à Tranchecolline, auprès de Tai’jin, une sage de référence parmi les parle-loa de notre tribu.

Avant d'aller préparer mes affaires pour mon départ prévu immédiatement le lendemain, maitre Ken’jai baissa la voix, avec un regard luisant de malice : « Notre peuple a rejoint la Horde parce qu'ils sont bons pour nous et on leur doit beaucoup. Mais ce n'est pas parce que les orcs n'approuvent pas toutes nos coutumes qu'il ne faut pas continuer à en pratiquer quelques-unes en secret. Ne l’oublie jamais et reste fidèle aux loas et à nos traditions ancestrales sur le chemin que tu emprunteras. »
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MessageSujet: Re: La fille de soie   La fille de soie EmptyLun 16 Sep - 16:24

Retour à Sen'jin

Le lendemain matin, j'ai fourré mes maigres affaires dans une besace et j'ai franchi les hauts murs protégeant le seul accès praticable de la vallée entourée de montagnes. De l'autre côté m'attendaient deux Sombrelances, un vieux féticheur au regard plissé de rides et une jeune chasseresse de mon âge. Tous deux avaient été envoyés pour m'escorter jusqu'à Sen'jin, le village bâti sur la côte et nommé en l'honneur de notre ancien chef.

Je trouve que ça prête à confusion. Si on me demande « parle moi de Sen'jin », est-ce que je dois parler du troll ou du village ? Ce doit être une coutume orque, car Orgrimmar aussi a été nommée en hommage à un de leurs chefs, Orgrim. A moins que ce ne soit un pied-de-nez volontaire à l'attention de Zalazane, comme une mise en garde constante à son encontre : malgré ses exactions, nous, Sombrelances, poursuivions le rêve de notre défunt chef et ne fléchirions pas. En effet, c'est par la volonté prophétique de Sen'jin que nous avons suivi les Orcs à travers les mers et que les Sombrelances ont rejoint la Horde, que cela lui plaise ou non.

Quoi qu'il en soit, moi j'aurais appelé ce village « Ni'gata », le nouveau lagon en langue trolle. Revenant sur place après tant d'absence, l'odeur iodée du rivage m'embauma agréablement les narines. De hauts palmiers bordant les quelques huttes sur pilotis - une technique héritée de notre vie insulaire - apportaient une ombre bienvenue, tandis que le vent tiède venant de la mer faisait disparaitre les tourments du soleil de plomb. En contrebas du village, les vaguelettes paresseuses du lagon azur venaient mourir sur la plage de sable chaud et de galets orangés. Ce petit coin de paradis aurait été parfait si l'archipel verdoyant qui l'entourait ne nous avait pas été ravi par le traître.

Ce dernier continuait de persécuter les survivants de la tribu. Immédiatement à mon arrivée, j'appris par maître Gadrin que Zalazane n'osait pas attaquer Sen'jin de front, mais qu'il envoyait régulièrement ses sbires envoûtés sur le continent pour enlever des trolls isolés, et déchainait ses maléfices contre notre peuple pour placer davantage de Sombrelances sous son emprise. Cette information abjecte me révolta. Nous devions réagir au plus vite sans quoi personne ne vivrait en sécurité ici, tandis que notre ennemi se renforçait. Je m'en voulais d'avoir laissé les miens si longtemps pour ma formation. J'étais jeune, mais me portait volontaire pour retourner aux îles de l'écho sur le champ.

Mon impatience à en découdre n'a pas échappé à maître Vornal, un autre respectable féticheur de la tribu, au moins aussi âgé que maître Gadrin mais extrêmement exigent et taciturne, il reste généralement en retrait et a refusé tous les apprentis qui se sont présentés à lui. Il m'a alpagué sur la place du village et m'a chargée de lui rapporté des jujus de clampants et de makruras. Je ne sais pas s'il m'a confondue avec son assistante - il a la vue qui baisse - mais quand j'ai voulu protester avoir plus urgent à faire, il m'a chassé avec un claquement de langue et a détourné le regard comme si je n'étais plus là, ce qui a coupé court à toute conversation.

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Pour ne pas me laisser vagabonder seule sur la plage, ma double escorte m'a accompagnée. Nous avons chassé les crustacés ensemble pour rassembler une quantité suffisante des ingrédients demandés, ce qui fut l'occasion de baignades. De mon côté, je roumégais de voir mes plans freinés par ce vieux patriarche orgueilleux de Vornal, qui croyait sans doute que mes qualités de jeune femelle étaient mieux employées à ramasser des fruits de mer qu'à aller combattre notre ennemi. J'ai fait mes preuves auprès de maître Ken'jai, n'est-ce pas suffisant ?

Nous sommes rentrés au village après que cette corvée nous ait paru particulièrement longue et fastidieuse, car nous avions cherché les spécimens de la meilleure qualité possible. J'ai tendu les mucus et yeux gluants à maître Vornal avec un peu d'emportement. Il en a examiné lentement le calibre et l'intégrité, puis a hoché la tête en me regardant fixement, comme si ses yeux observaient à travers mon âme avant de murmurer dans un souffle : « Le temps est ce qui met véritablement à l'épreuve la force et la volonté. Si vous perdez patience ou cédez à la faiblesse, vous dévoilez votre véritable essence. » Interloquée par ces sages paroles qui étaient tout à la fois un sermon et une approbation, je n'ai trouvé que répondre avant qu'il ne me tende une « récompense », quelques fioles d'un liquide blanchâtre. « Avec ces juju je pourrais préparer d'autres colles très collantes comme celles-là. Je vous offre celles-ci. Pour votre combat à venir dans les îles de l'écho. Si tes compagnons et toi êtes en mauvaise posture, jetez une fiole sur vos poursuivants et fuyez. Ne mourrez pas en vain. Et n'oublie pas que la patience, la ténacité et une bonne préparation apportée par un parle-loa à ses guerriers, sont tout aussi décisives dans la victoire que la force et l'exaltation. »

J'avais méjugé les intentions de ce troll éclairé, et je m'en voulais honteusement. J'ai accepté son aide avec gratitude et j'ai rejoint le vieux Juma et la jeune chasseresse sur la plage. Suivant les conseils de maître Vornal, j'ai retardé notre départ, le temps de formuler une prière à Shadra pour qu'elle nous honore de sa robustesse. Puis nous nous sommes enfoncés dans les eaux claires du lagon pour la mission qui nous attendait : débusquer Zalazane, mettre fin à son règne de terreur et libérer les Sombrelances asservis.


~~~~~~~


La situation est pire que tout ce que j'imaginais. Les Sombrelances ensorcelés par Zalazane arpentent chaque recoin de l'archipel tel des zombis. Il en a fait ses marionnettes, allant jusqu'à renier leur individualité en les parant de masques et tenues identiques. Impossible de savoir qui est qui. Seuls les asservis les plus récents sont encore à visage découvert, révélant un regard vide et fixe. Où sont mon oncle et ma tante ? Alors que nous progressons à travers la forêt de l'île principale, ces pantins malgré eux se jettent sur nous comme des bêtes enragées. Pour éviter de blesser les nôtres sous son emprise, nous avons couru dans la direction de bruits qui ressemblaient à une bataille.

Entre deux huttes, nous découvrons un groupe aux prises avec de très nombreux trolls asservis. Les sorts et les coups fusent, mais soudain, apparait au milieu du chaos la silhouette d'un troll ricanant, dont les mains s'entourent bientôt d'un halo sombre et menaçant. Juma, doté d'une longue expérience des combats, s'attaque immédiatement à ce troll pour l'empêcher de nuire. C'est lui qui manipule les nôtres, c'est Zalazane ! Ses maléfices rétrécissent Juma mais nous joignons nos forces et, avec une surprenante facilité, nous en venons à bout. Le corps sans vie paré d'une tunique aux riches motifs s'affaisse et nous restons quelques instants à le regarder, déconcertés. Alentour, le silence se fait. Les autres combattants se replient. Mais est-ce terminé ? Vite, le traître est décapité et nous nous dirigeons vers le nord, là où se trouvait notre ancien village, au coeur des murs gravés de fresque dédiées aux loas et de la hutte du chef. Je sens mon coeur battre la chamade, je retiens mon souffle avec espoir. Avec le sorcier mort, le maléfice est-il levé ?

Fébrile et alerte, je m'avance aux côtés des deux autres vers les habitations, guettant un mouvement. C'est alors qu'un premier adversaire nous surprend. Une trollesse aux yeux révulsés qui nous attaque... Pourquoi n'a-t-elle pas repris ses esprits ? Tandis que nous l'affrontons, nous attirons l'attention d'autres trolls qui sortent de la hutte principale mais aussi de derrière les arbres et les fourrés. Très vite nous sommes en infériorité numérique, frappés de tous côtés et encerclés. Je songe à maître Vornal mais la fuite n'est plus une option. Nous donnons tout ce que nous avons et, au bord de la mort, nous triomphons de nos assaillants.

Je regarde, atterrée, les corps calcinés par les flammes invoquées par Juma. Pourquoi ? Pourquoi sont-ils toujours ensorcelés ? Pourquoi ne reviennent-ils pas à eux ? Mes compagnons m'incitent à battre en retraite, il nous faut du temps pour régénérer nos blessures et réfléchir à la situation calmement. En restant ici plus longtemps, nous ne serions que contraints à abattre plus de nos frères et soeurs pour sauver nos vies. Étouffée par une boule qui vient de se former au fond de ma gorge, incapable de déglutir ou d'articuler une réponse, je hoche la tête en leur emboîtant le pas, le coeur lourd formant un poids comme une pierre dans ma poitrine.
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MessageSujet: Re: La fille de soie   La fille de soie EmptyMer 18 Sep - 13:05

Trouver Tai'jin... et Kor'ja !

C’est un échec. Un échec cuisant. J’étais idiote de croire que nous pouvions réussir si aisément. Qu’il suffisait que je revienne pour que tout s’arrange. Qu’il me suffisait d’un peu d’entraînement pour contrecarrer la magie de Zalazane. J’ai été naïve, et arrogante. Mais que faire à présent ? Je me sens démunie.

Notre trio a fait son rapport auprès de maître Gadrin. Ce dernier ne se soucie que des Sombrelances du continent, qui sont un peu plus en sécurité à présent, et je partage bien sûr son soulagement : mon grand-père et ma cousine pourront dormir en paix en Sen’jin. Mais qu’en est-il de ceux que Zalazane a enlevé ? De ceux qui sont toujours piégés et envoûtes sur les îles de l’écho ? Maître Gadrin n’a pas tenu à m’écouter quand j’ai voulu aborder ce sujet. Se désintéresse-t-il de leur sort ? Va-t-il continuer d’envoyer des troupes, pour finir d’achever les Sombrelances maléficiés, alors que nous pourrions trouver un moyen de les tirer de leur asservissement et de ce mauvais juju ? C’est sûr que chercher une solution pourrait prendre plus de temps que de simplement les abattre, mais nous somme si peu nombreux aujourd’hui… Pouvons-nous vraiment nous permettre de tuer les nôtres sans avoir au moins essayé de leur trouver un remède ?

Et pourquoi Vol’jin n’est-il pas averti sur le champ ? Je sais, par papé Oghun, qu’il y a une longue histoire d’amitié entre Zalazane et notre jeune chef, et certains murmurent que c’est à cause de ça que Vol’jin s’est esquivé et n’a pas voulu confronter son traître ami d'enfance de front. Mais si aujourd’hui Zalazane n’est plus, pourquoi maître Gadrin ne prévient-il pas Vol’jin immédiatement de l’évolution de la situation ? Ce vieux chafouin a-t-il compris quelque chose qui m’échappe ? Muré dans son silence derrière son masque, je ne peux plus rien tirer de lui. Dans ce cas je menerai mes propres recherches et je finirai bien par découvrir ce qu’il nous cache. S’il refuse de chercher des alternatives pour libérer les nôtres, je m’en chargerai. Je ne les abandonnerai pas !

Pour commencer, je vais aller rencontrer Tai’jin, à Tranchecolline, comme recommandé par maître Ken’jai. Je dois apprendre à soigner les corps, mais aussi les âmes meurtries, de nos frères ensorcelés. La jeune Fille-de-la-sorcière et le vieux Juma m’accompagnent sur la route vers le nord de Durotar. Je perçois le trouble qui agite l’esprit de ce dernier, derrière son regard inflexible. Lui aussi veut apporter la sérénité et la sécurité à notre tribu. Quant à la chasseresse, j'ai l'impression que rien ne la retient à Sen'jin et qu'elle attendait justement une raison pour s'échapper du village. Que cherche-t-elle ? Je l'ignore. Peut-être à se prouver quelque chose. Ou trouver un but à son existence ?


~~~~~~~


Tranchecolline est une village orc à la périphérie d’Orgrimmar, de petite envergure, mais brassant tout de même de nombreux voyageurs. Nous nous séparons le temps de glaner des informations auprès des différents commerçants, soldats et riverains, en convenant de nous retrouver au centre du village peu après.

J’ai pu avoir une entrevue avec Tai'jin dans la caserne. On a discuté un peu, mais c’est une trollesse occupée. Je lui ai expliqué mon parcours et mes inquiétudes, elle m’a écoutée et elle m’a demandé de méditer sur ces paroles : « On ne doit pas battre nos ennemis pour gagner en force, mais gagner en force pour vaincre nos ennemis. La différence est subtile, mais je compte sur toi pour apprendre ça. ». Elle m’a aussi demandée d’aller chercher une orque, une certaine « Kor’ja », qui est visiblement connue pour sa témérité et qui est allée à l’assaut du fort humain désaffecté près de la côte, seule.

J’en ai référé à Juma et la Fille-de-la-sorcière. Ils sont volontaires pour m’accompagner à nouveau dans cette tâche. Avec eux au moins, je me sens épaulée et leur en suis infiniment reconnaissante. Ils sont motivés car d’après ce qu’ils ont appris des grunts locaux, si les humains ne sont pas une menace directe, ils demeurent des nuisibles sur notre territoire. Ils se terrent dans leur fort en ruine et regroupent leurs forces comme des rats. Ils sont comme des bêtes piégées ici, abandonnés par les leurs après leur violation du pacte signé des années auparavant par le Chef de guerre, et leur défaite. Thrall leur a laissé un répit et une chance –alors même que eux ne l’auraient jamais fait pour nous, ils nous considèrent comme des animaux ! – pensant sans doute que si l’hydre n’avait plus de tête, elle ne serait plus dangereuse, mais ils n’ont pas lâché l’affaire et commettent des actions de plus en plus osées. Coupés du ravitaillement et de leur flotte, ils en viennent à s’en prendre à nos caravanes pour s’approvisionner.

Nous avons donc quitté la sécurité des palissades de Tranchecolline pour nous diriger au sud-est, vers le rivage. Le bastion des peaux-roses n’est pas difficile à localiser, même à moitié effondré il se voit de loin. Nous pénétrons dans les lieux, sur le qui-vive. Cherchant la Kor’ja, nous inspectons les « maisons » calcinées, qui menacent de s’écrouler complètement, tout en éliminant les soldats qui s’interposent avant qu’ils ne puissent donner l’alerte. Nous progressons ainsi suffisamment discrètement pour faire un repérage, malheureusement aucune trace de la grunt imprudente. Elle n’est tout de même pas entrée DANS le gros bâtiment principal ?

Notre trio atteint l’entrée de l’édifice, aux aguets non seulement de peur de rameuter tous les humains, mais aussi par crainte de finir ensevelis sous les décombres. La partie gauche du bâtiment est en effet impraticable, un énorme éboulis obstruant le couloir. Nous prenons donc à droite et neutralisons des soldats, tout en appelant : « Kor’ja ? Kor’ja ! Kor’ja !! » J’espère la trouver calfeutrée dans la réserve d’armes ou derrière des gravats. Mais rien. Où peut-elle bien être ? Je m’en voudrais si on ne vérifiait pas tout le bâtiment, alors nous passons aux étages. Il y a bien eu des combats, on trouve des corps encore frais, mais toujours pas signe de l’orque. En parvenant au sommet, à l’air libre, je profite de la vue pour faire du repérage. Il y a une tour à l’extérieur du fort, pourrait-elle s’y être réfugiée ?

Notre petit groupe décampe bien vite pour rejoindre cette tour. Mais là encore, pas de trace de la Kor’ja. Me voyant commencer à paniquer, Juma tente de me remonter le moral « elle a peut-être battu en retraite et sera rentrée à Tranchecolline par elle-même ? ». Acquiesçant puisque nous avons de toute façon tout fouillé, nous rebroussons chemin, et j’angoisse à l’idée d’apprendre à Tai’jin une mauvaise nouvelle. Quand soudain…

Adossée à l’ombre d’un rocher, gravement blessée, nous tombons sur la grunt égarée ! Elle ne parvient pas à articuler une parole, je m’occupe immédiatement de prier Shadra pour qu’elle accorde à cette vaillante alliée sa robustesse. Alors que je finis les incantations et que les plaies cicatrisent à peine, l’orque se relève, me remercie chaleureusement d’une parole abrupte et s’élance droit vers le sud-est. « Attends, reviens, Tranchecolline c’est de l’autre côté ! ». Trop tard, elle a déjà filé. Cette orque est vraiment inconsciente. Elle ne bénéficie pas de notre régénération trolle innée, et elle n’attend même pas de renforts ou soutiens pour foncer au-devant du danger. J’ignore si je dois être admirative ou dépitée. Qu’elle compte sur un autre guérisseur à l’avenir ! J’ai suffisamment donné pour cette fois ! Je n'y retourne pas !
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MessageSujet: Re: La fille de soie   La fille de soie EmptySam 21 Sep - 19:48

Je ne vous abandonnerai jamais


Malgré les remerciements et les encouragements de Tai’jin à persévérer sur cette voie, je n’avais pas vraiment trouvé de piste pour libérer les Sombrelances maléficiés. Mes deux comparses étaient partis vaquer à leurs occupations et je me retrouvais à tourner en rond à Tranchecolline, remuant mes pensées en espérant recevoir un augure de la part de Shadra.

Cependant l’illumination ne vint pas du loa, mais d’un troll. Juma revint en effet me chercher, avec une flamme nouvelle animant ses yeux ridés. Il s’était entretenu avec un confrère et me confia ce qui s’était dit. Des perturbations dans les flux de mojo étaient encore ressenties à travers tout Durotar par les féticheurs trolls aux talents les plus aiguisés, et l’épicentre semblait clairement être l’archipel de l’Écho. Comment cela était-il possible, si Zalazane était hors d’état de nuire ? Parce qu’il a probablement laissé une trace pérenne derrière lui. Quelque chose qui n’a pas été détruit : des fétiches.

Totem, tiki, gri-gri, amulette… les fétiches portent autant de nom qu’ils ont d’utilisation. Il s’agit tout simplement d’un objet – quel qu’il soit – que l’on infuse de juju et qui le conserve et le diffuse pendant longtemps après sa création. Le juju utilisé peut lui aussi être très varié : il peut s’agir d’un fragment de pouvoir prêté par un loa, de l’énergie d’un animal sacrifié, de l’âme d’un ancêtre ou encore d’une part du mojo de celui qui crée le fétiche. Et si c’était le cas de Zalazane ? Il a peut-être bien insufflé des portions de son pouvoir dans des fétiches qui œuvrent encore à répandre sa magie maudite après son trépas ? Cela expliquerait pourquoi les trolls asservis n'ont pas immédiatement recouvré leur libre-arbitre !

Je dissimule difficilement mon excitation devant Juma, bientôt rejoint par notre amie chasseresse. C’est ça la solution ! Il faut immédiatement retourner sur les îles pour en avoir le cœur net. Évidemment, les fétiches peuvent être de toutes les formes et tailles, de l'idole la plus imposante au bibelot le plus banal, mais Juma se sent capable de les discerner si on couvre ses arrières pour lui laisser le temps de se concentrer sur les flux magiques ambiants.

Alors que nous parlons en pleine rue passante, un orc m’interpelle. Même s’il ne parle pas la langue trolle, il a cru comprendre que nous allions nous rendre aux îles de l’Echo. J’acquiesce, tout à mon enthousiasme, et j’opine à nouveau lorsque je saisis les mots « ramasser », « œuf », « raptor », « rapporter », « ici » au milieu de la phrase qu’il baragouine à toute vitesse en langue orque. Ce n’est peut-être pas une mauvaise idée. Les maléfices de Zalazane peuvent impacter la faune et la flore. Il faut songer à sauver quelques œufs de nos fidèles raptors griffesangs, pour éloigner les jeunes à naître et les élever en Durotar, dans un environnement sain.

Hâtant le départ, notre groupe se mit en marche en direction des îles.


~~~~~~~


Je retrouve cette même sensation de malaise que lors de notre première incursion, quelques jours auparavant. Cette fois nous avançons à la faveur du crépuscule, espérant être moins visibles. Dans la jungle, les silhouettes des nôtres continuent d’errer et de monter la garde pour leur maître tyrannique déchu. Patience, nous allons vous libérer !

Dans la pénombre, nous tombons sur un autre féticheur, aux crins verdoyants, et décidons d’avancer ensemble, à ses côtés, pour maximiser nos chances de réussite. Juma perçoit la présence d’altération du flux de mojo derrière les murs encadrant l’ancien village. Nous avançons le plus silencieusement possible, mais sommes obligés de combattre et neutraliser plusieurs trolls envoûtés. Néanmoins, Juma déniche un premier tas de juju : il s’agit d’une pile de crâne visiblement humanoïdes, entassés à l’entrée d’une hutte. Le rituel est effectué, le mauvais juju est dissipé.


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Nous poursuivons ainsi, couvrant mutuellement nos arrières, tout en suivant les indications de Juma. Nous contournons les zones les plus exposées, où se réunissent le plus de Sombrelances ensorcelés, tout en vérifiant les nids de raptor dissimulés sous des fougères et branchages aux pieds des arbres – souvent vides malheureusement – pour ramasser précautionneusement quelques œufs dans nos sacoches. Suivant l’exemple des raptors à sauvegarder, la Fille-de-la-sorcière décide de capturer et emporter un des tigres de l’archipel.

Nous passons de longues heures ainsi, et Juma contrecarre plusieurs autres tas de juju semblables au premier. Tandis que nous nous rendons vers un autre secteur chargé en énergie, un cercle de cérémonie rituelle dont émane un vaudou très noir, j’aperçois une forme qui me glace le sang : à quelques pas de nous, vient de surgir la silhouette d’un troll masqué ressemblant en tout point à celui que nous avons précédemment affronté. Impossible ! Ce ne peut pas être lui ! Le troll nous attaque, usant d’une magie débilitante qui confirme mes doutes. Zalazane ?! Nous en venons à bout, à nouveau, mais je reste interdite.

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Il y a quelque chose qui cloche. Est-il capable de revenir d’entre les morts ? Transfère-t-il son âme d’un corps à un autre ? Ou n’avons-nous affronté qu’une autre de ses marionnettes, une carcasse qu’il manipule à distance ? Quelle sorte de magie immonde utilise-t-il ? Les autres me tirent de mes pensées, Juma a donné tout ce qu’il avait, il est temps de quitter les lieux. Il se veut rassurant : il y a certainement un délai avant que l’effet de la destruction des fétiches soit efficace, le temps que les traces de magie se dissipent complètement. Je talonne le groupe mais je ne partage plus son optimisme : tous nos efforts sont vains tant que nous ne trouvons pas un moyen de neutraliser définitivement la sombre magie de Zalazane et de l’empêcher de revenir.


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De retour sur le continent, je m'éloigne du groupe. J'ai besoin d'isolement. Pour réfléchir et dissimuler ma peine, ma déception et mon tracas. Il semble à présent évident que les racines du problème sont bien plus profondes que je ne l’imaginais. Ces découvertes me paraissent expliquer le comportement de maître Gadrin. Il doit être au courant depuis longtemps de ce que je viens seulement de comprendre : Zalazane se cache derrière des simulacres qu’il régit à travers l’archipel, lui-même restant planqué quelque part, dans une cachette hors de notre portée. Cela explique aussi l'étonnante facilité avec laquelle nous avons battu ces deux « pseudo-Zalazane ». Malheureusement, détruire ses projections fantoches ne donne qu’un sursis d’une courte durée. C’est pourquoi maître Gadrin continue d’ordonner des expéditions régulières sur les îles.

De même, le travail que Juma a fourni pour localiser et détruire les fétiches de mauvais juju va certes ralentir temporairement les méfaits de Zalazane, mais il finira par en recréer. Il est préférable de ne pas partager mes doutes et révélations à mes compagnons pour l’instant. Ils pourraient me trouver trop défaitiste et ne comprendraient pas que je ne partage pas leur enjouement pour célébrer cette mission durement menée.

Mes pas me dirigent inconsciemment vers les stèles funéraires, à l’écart de Sen’jin. Sous les étoiles qui naissent dans le ciel violacé, mes prières vont à mes parents, à mes frères et sœur, à mes ancêtres et à tous les Sombrelances passés dans les terres informes. Peut-être sont-ils là, quelque part autour de moi, invisibles mais réconfortants, car je sens mon cœur se gonfler et ma peine s’alléger. Mon esprit s’éclaircit : je ne dois pas m’appesantir sur les revers et les échecs, je dois me concentrer sur ce qu’il est possible de faire.

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Comme si je sortais progressivement d’un brouillard, je discerne peu à peu les pistes à suivre et étudier, comme les fils d'une immense toile d'araignée. La première piste à suivre est de trouver une magie, un sort, une méthode capable de déchirer le contrôle que Zalazane exerce sur les esprits des Sombrelances assujettis. La Horde a accueilli des « Réprouvés », d’anciens zombis qui sont parvenus à se libérer du joug du puissant roi-sorcier qui avait toute domination sur eux. Peut-être devrais-je aller en apprendre plus sur eux ? Si nous parvenions à rendre leur volonté à nos frères, Zalazane serait privé de son « armée » et n’aurait plus de pantins derrière lesquels se dissimuler.

Evidemment, il y a aussi la piste de la consolidation du lien avec les loas. Leur aide nous est indispensable, mais Zalazane a usé d’un mauvais vaudou rare et méconnu pour affaiblir leur pouvoir dans l’archipel. Il faudrait comprendre la nature du sort qu’il a utilisé. Peut-être pourrais-je en apprendre davantage en me renseignant sur l’histoire des tribus de Strangleronce ? Peut-être y a-t-il des récits, dans notre histoire ancestrale commune, qui font mention de maléfices similaires et comment les contrecarrer ? Je me dois également de renforcer ma connexion avec Shadra et de rester attentive aux présages qu’elle m’adresse au creux de la nuit, dans mes songes les plus profonds.

Enfin, il reste bien sûr la possibilité de se renseigner sur de potentiels reliques et objets de puissance de toute sorte et origine, capables d’apporter une aide décisive pour débusquer Zalazane, révéler une faille et le rendre vulnérable.

Forte de tous ces nouveaux horizons de solutions à explorer, je forme solennellement ma promesse aux Sombrelances ensorcelés. Il est intolérable qu’on ne mette pas tout en œuvre pour éviter d’essuyer plus de pertes que ce que nous avons déjà subi ces dernières années. On ne peut plus rien pour les morts, mais s’il existe une chance de sauver les vivants, on doit la saisir. Je songe à ma petite cousine, qui attend toujours le retour de son père et de sa mère. « Même s’il faut que je traverse des montagnes et des mers, même si je dois pactiser avec des peuples étranges, ou si je dois aller au bout du monde pour trouver un moyen, qu’importe les difficultés, les blessures et les désillusions, je ne vous abandonnerai jamais. »
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