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 Mésaventures - Le Sceptre d'Or de Gara'Zo

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AuteurMessage
Adriela Bradford
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Adriela Bradford



Mésaventures - Le Sceptre d'Or de Gara'Zo Empty
MessageSujet: Mésaventures - Le Sceptre d'Or de Gara'Zo   Mésaventures - Le Sceptre d'Or de Gara'Zo EmptyVen 23 Aoû - 17:02



CHAPITRE 1 - Tout n'est qu'une question d'orgueil


Musique


Mésaventures - Le Sceptre d'Or de Gara'Zo Refuge10



Il y avait ce jour là une foule improbable de bonnes gens sur les quais. Tous étaient parés de leurs plus dispendieux atours, chapeaux et bijoux, et tous attendaient dans un brouhaha cinglant de remarques cyniques et de chuchotement envieux.

         - Mesdames et Messieurs, bonjour et bienvenue. Je suis Oliver Rowley, votre commissaire priseur. Je suis comblé de vous voir aussi nombreux en ce jour particulier. Merci d’être là, tous autant que vous êtes.

A ce moment là, toutes les têtes pivotèrent vers l’homme chauve de haute stature qui venait de prendre la parole. Il se tenait debout sur une caisse, avec dans son dos un superbe trois mâts qui suivait tranquillement le clapotis de l’eau, se courbant à droite, puis à gauche, selon la houle.

         - Nous allons bientôt embarquer, je vous prie donc de bien vouloir vous munir de vos invitations afin de les présenter pour monter à bord, dit-il. Je puis vous garantir que vous ne serez point déçus, nous avons des lots exceptionnels à vous présenter !

Tandis que les badeaux s’amassaient dans un tumulte d’applaudissements pour avoir le privilège d’être les premiers à bord du navire, une femme restée quelque peu en retrait patientait sagement, son invitation dans la main droite. Parée de hautes bottes en cuir noir, d’un treilli kaki maintenu par un ceinturon noir et d’une large chemise en lin beige, la jeune femme affichait un air conquérant sur son élégant faciès. Elle était accompagnée par un jeune homme aux traits encore juvéniles mais à l’allure franchement dédaigneuse.

         - Les enchères sont d’un ennui absolu, soupira Bartholomew.

         - Heureusement pour nous que tu ne m’accompagnes pas, alors, répondit sa soeur d’un ton cinglant.

         - C’est vrai, par chance ! Je vais plutôt aller rendre une petite visite de courtoisie à Mademoiselle la fille du Baron de Lancastel pendant que tu fais joujou sur ton navire.

         - Hm, tu m’exaspères.

         - Comme d'habitude. Je t’attendrai ici à ton retour, répondit son frère d’un air absent en suivant du regard une ravissante jeune fille vêtue d’une robe marquise violette.

         - D’accord. Prudence, Bartholomew, concéda la jeune femme. Je compte sur toi pour la réunion de demain, je suis certaine que tu arriveras à nous dénicher un juteux contrat avec le Maréchal Ainsworth.

         - Bien entendu, chère soeur, tu me connais ! acheva-t-il par un clin d'oeil faussement complice.

Alors que son cadet s’éloignait, Adriela souffla par le nez, elle était exaspérée au possible. Elle vint ajuster d’une main gantée quelques mèches rebelles derrière ses oreilles. Le vent était fort et soulevait ses cheveux en une multitude de boucles folles ci et là. De longues minutes s'écoulèrent pendant lesquelles Adriela savourait enfin le calme laissé par le départ de son cadet. Elle n'était pas spécialement ravie de partir pour trois jours complets en mer, surtout que le temps n'était pas clément.

         - Professeur Bradford, vous ici ? Je n’y aurai pas cru, fit une voix sarcastique dans son dos.

Elle se retourna vivement vers un homme d’une quarantaine d’années à l’aspect d’aventurier. Il était chapeauté d’un vieux fédora marron qui semblait avoir de longues années de baroud derrière lui. A la différence de sa propre tenue, composée d'étoffes somptueuses et fort coûteuses, celle de cet homme arborait des tissus pensés avant tout pour une certaine résistance aux éléments. Adriela réprima en elle un rictus alors qu’elle réduisait la distance entre elle et le nouvel arrivant d’un pas flâneur. Elle l'observa de haut en bas, constatant qu'il se portait visiblement comme un charme.

         - Professeur Thorn, ravie de voir que vous êtes rentré entier de votre dernière expédition. Ce n’était pas une mince affaire, acheva la blonde d’un même ton.

         - Je vous concéderais bien volontiers votre orgueil s’il n’avait pas blessé le mien à Strangleronce, Professeur.

Le Professeur Hannibal Thorn était une vieille connaissance de la famille Bradford, il avait été le mentor d’Adriela durant de longues années mais une divergence d’opinion les avaient rendu concurrents directs.

         - Je ne cherche pas à vous piéger, Hannibal. Nous avons les mêmes intérêts.

Ils se rapprochèrent du pont d’embarquement en marchant d’un pas lent, lui prenant un très grand soin de ne point la frôler, elle s'amusant de cette situation cocasse.

         Vous êtes là pour le masque ? ajouta-t-il après un instant.

         Oui. J’ai appris qu’il avait quitté la collection de l’Archevêque il y a deux ans, confia-t-elle naturellement.

         - Vous suiviez son cheminement depuis tout ce temps ?

Il était très surpris et affichait une mine désabusée. Elle l’observait de ses yeux pétillants, songeuse et animée par la conversation. S'attardant sur quelques détails du visage coupé à la serpe de son interlocuteur, la jeune femme resta songeuse une poignée de secondes. L’alchimie entre eux était tangible mais tels deux aimants, rien ne parvenait jamais à les assembler.

         - Lorsque j’ai su que le convoi arrivait par le sud, je savais déjà de sources sûres que le masque y serait, s'expliqua la blonde d'un ton neutre. Destiné à arriver de Kalimdor par voie maritime, déchargé à Baie-du-Butin en destination de Sombre-Comté, il fallait empêcher Zeider de se l’approprier. Heureusement, on m'avait rapporté que ses hommes de main étaient sur le coup, j'avais donc un temps d'avance sur elle.

         - Ben oui, et vous avez débarqué dans leur campement comme un cheveu dans la soupe, une vraie boucherie. J’ai failli y perdre un bras ! piailla-t-t’il.

         - Professeur Thorn. Elle lui lança un regard mauvais. Vous étiez déjà sur place quand mon équipe et moi-même sommes arrivés, insista la jeune femme d’un ton suspicieux. Vous n'aviez rien à faire là-bas !

         - J’étais… j’étais en train de régler une vieille affaire, balbutia-t-il.

         - Vous truandiez, conjectura-t-elle.

         - C’est faux ! contourna Hannibal sans grande conviction.

         - Vous n’êtes qu’un truand sans vergogne.

         - Absolument pas ! Même que je suis en mesure de tout vous expliquer !

Elle s’arrêta net dans sa trajectoire et croisa les bras sur sa poitrine, indignée. Hannibal la toisait de toute sa hauteur, interdit.

         - Vous ne changerez donc jamais, Professeur, acheva Adriela d'un ton triste.

         - Zeider avait le Sceptre, Adriela. Elle le tenait, juste là, dans sa main, puis elle l’a glissé dans un coffret en bonze. Lorsque les échanges de feux ont commencés, il était trop tard, elle s’était déjà envolée avec...

Replongé dans ses souvenirs, il mima de ses mains la scène avec un trop grand enthousiasme lorsque le dernier appel à embarquer l’arrêta dans ses explications.

         - Hannibal… soupira la jeune femme fâchée sur un ton chargé de reproches.

         - Adriela, je vous prom-...tenta-t-il sans succès avant qu'elle ne le coupe.

         - Nous en reparlerons plus tard si vous le voulez bien, Professeur Thorn. Elle était sèche dans ses paroles. Bonne soirée, annonça-t-elle, déçue et peu disposée à continuer leur échange.

Ils mirent fin à leur entrevue sur le pont avant du bateau de façon très brève et froide, chacun allant prendre la disposition de ses propres quartiers personnels.

L'épisode à Strangleronce les avait confronté une énième fois et chacun y était aller de ses arguments, s'incriminant l'un et l'autre de leurs malheurs respectifs. Il avait ensuite tenté un rapprochement un peu maladroit et elle avait reconduit ses avances d'une façon très vexante et expéditive qu'il n'avait pas encore digéré. Hannibal était un homme profondément gentil mais à l'esprit très vagabond, il était rare qu'il parvienne à sortir de sa coquille et lorsqu'il le faisait et qu'il se trouvait découragé par autrui, il le vivait comme une véritable disgrâce.

         - Maudit sois-tu, Hannibal ! grogna la jeune femme.

Dans son cheminement jusqu’à sa chambre, Adriela n’avait cessé de réfléchir à ce que lui avait dit Hannibal. Si Sara Zeider, bandit notoire, mercenaire et receleuse d’artéfacts précieux de son état, était bel et en possession du Sceptre d’Or de Gara’zo, ce dernier n’allait pas tarder à finir entre les mains de la Horde. Le sceptre en lui-même n’avait pas d’autre utilité que sa fonction première purement esthétique. En revanche, c’était une pièce vraiment magnifique et très ancienne, un travail fabuleux avait été effectué sur le manche tout en or et un gigantesque diamant noir ornait sa tête. Son estimation défiait toute concurrence pour un objet si ordinaire en soit car l’ancienneté de l’objet, la rareté du diamant et la qualité de l’or utilisé donnaient un prix exorbitant à la chose.

Elle devait en savoir plus, mais avant, elle avait des enchères à remporter.
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